Le Don du Combat . Морган Райс

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Le Don du Combat  - Морган Райс L'anneau Du Sorcier

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style="font-size:15px;">      Erec se tenait à la poupe de son navire, prenant en charge l’arrière de sa flotte, et vérifia par-dessus son épaule une fois de plus avec anxiété. D’un côté, il était soulagé qu’ils aient réussi à écraser ce village de l’Empire, à bifurquer à nouveau sur la rivière vers Volusia, vers Gwendolyn ; de l’autre, il avait payé un lourd tribut, pas seulement en hommes, mais en temps – il avait supprimé l’avance qu’il leur restait sur le reste de la flotte de l’Empire. Alors qu’il jeta un regard en arrière, il les vit les suivre, bien trop proches, remontant la rivière en serpentant, à quelques centaines de mètres à peine, arborant les étendards noir et or de l’Empire. Il avait perdu son avance d’un jour sur eux, et maintenant ils le suivaient furieusement, comme un frelon poursuivant sa proie, leurs embarcations supérieures, mieux pourvues en hommes, se rapprochaient de plus en plus à chaque rafale de vent.

      Erec se retourna et scruta l’horizon. Il savait d’après ses éclaireurs que Volusia se trouvait juste au-delà d’un méandre quelque part – cependant, au rythme auquel l’Empire réduisait l’écart, il se demanda si sa petite flotte l’atteindrait à temps. Il commençait à se rendre compte que s’ils n’y arrivaient pas à temps, ils devraient faire demi-tour et prendre position – et ce serait un combat, en étant autant en sous nombre, qu’ils ne pouvaient pas gagner.

      Erec entendit un son qui lui hérissa les cheveux sur la nuque, il se retourna et leva les yeux pour voir une vue qui le laissa avec une crainte froide : une vague de flèches de l’Empire avait été envoyée, et elles volaient maintenant dans les airs, noircissant le ciel, se dirigeant, dans un grand arc de cercle, vers sa flotte. Erec se tint prêt et regarda avec soulagement la première volée atterrir dans l’eau tout autour de lui, à peut-être vingt mètres de son bateau, le bruit des flèches touchant l’eau sonnant comme une lourde pluie.

      « FLÈCHES ! » hurla Erec, avertissant ses hommes pour qu’ils se mettent à couvert.

      La plupart d’entre eux le fit, et pas un instant trop tôt. Une autre volée suivit rapidement, cela tirés par des arbalètes avec une portée plus grande, et Erec observa, horrifié, quand une atteint le pont de son navire et qu’un de ses soldats cria. Erec se tourna pour la voir dépassant de sa jambe, transpercée par une flèche perdue, la seule avec une portée juste assez grande pour frapper.

      Erec éprouva une montée d’indignation – et d’urgence. L’Empire était à portée : bien trop vite ils seraient submergés, et avec la flotte de l’Empire comptant des milliers de navires, il n’y avait simplement aucune possibilité pour les hommes d’Erec de les battre. Erec savait qu’il devait réfléchir rapidement.

      « Devons-nous nous tourner et combattre, mon frère ? » demanda Strom, venant à côté de lui.

      Alistair regarda en arrière, elle aussi, calmement debout à côté de lui.

      « Tu l’emporteras, mon amour », dit-elle. « Je l’ai vu. »

      Erec se sentit encouragé par ses mots, comme toujours, et tandis qu’il fixait des yeux et étudiait le paysage, une idée vint à lui.

      « Parfois », dit-il, « nous devons sacrifier pour accomplir quelque chose de plus grand. »

      Erec se tourna vers son frère, confiant.

      « Embarque sur le navire à côté de nous. Évacue-le, puis prend l’arrière », ordonna-t-il. Il prit ensuite le bras de Strom, et le regarda dans les yeux.

      « Quand tu auras fini », ajouta-t-il, « enflamme-le, puis dirige-toi droit vers leur flotte. Tu sauteras sur mon navire avant que les flammes ne le recouvrent. »

      Les yeux de Strom s’écarquillèrent, appréciant le plan. Il se mit en mouvement, courut et bondit du pont au navire à côté de lui, exécutant les ordres de son frère. Il commença à aboyer des ordres, et les hommes se mirent en rang tout autour de lui, se mettant en action et commençant à abandonner l’embarcation, sautant sur le pont de celui d’Erec. Ce dernier pouvait sentir le poids de son navire augmenter.

      « Plus de rames ! » s’écria Erec, sentant qu’ils ralentissaient.

      Il doubla le nombre de rameurs à bord, et ils poussèrent tous, se soulevant, tandis que le bateau d’Erec commençait à prendre de la vitesse.

      « Répartissez-vous ! » ordonna Erec, réalisant que son navire allait trop lentement. « Sautez sur les autres bateaux ! »

      Ses hommes firent selon ses ordres, bondissant de son embarcation vers plusieurs autres de sa flotte, distribuant leur poids également parmi elles. Finalement, le navire d’Erec se redressa et gagna en vitesse.

      Erec se tourna pour voir le dernier homme sauter du bateau de Strom. Ce dernier leva une torche et courut le long du navire, mettant le feu à tout, puis la lança de toutes ses forces. La torche atterrit sur le mât, l’enflamma, déclenchant un énorme incendie, et Strom se tourna, retourna en bondissant sur l’embarcation de son frère, et se tint là, observant, tandis que le navire fantôme, en feu, dérivait le long du courant – droit vers la flotte de l’Empire.

      « Ramez ! » cria Erec, voulant distancer plus le bateau en flammes, la flotte de l’Empire.

      Ils gagnèrent de plus en plus de distance, remontant la rivière plus vite.

      La flotte de l’Empire essaya de se détourner du chemin – mais il n’y avait nulle part où naviguer sur la rivière minuscule. Le navire enflammé causa le chaos. Ils l’attaquèrent, ne réalisant pas qu’il n’y avait pas d’équipage, et gaspillèrent de précieuses flèches et lances. Le bateau fut assailli depuis toutes les directions – mais rien ne pouvait arrêter son cours.

      En quelques instants, le navire, une épave en feu, flottait droit vers le centre de la flotte de l’Empire, la séparant au milieu. Et ils n’avaient aucun moyen de l’arrêter.

      L’embarcation en frappa d’autres, et tandis que des hommes criaient et sautaient hors de la trajectoire, des flammes commencèrent à les lécher, se propageant à gauche et à droite causant le chaos dans la flotte de l’Empire. Rapidement, plusieurs autres navires furent en feu, avec leurs soldats se ruant pour les éteindre.

      « MONSIEUR ! », Erec entendit quelqu’un s’écrier.

      Erec se tourna pour voir un des hommes pointant du doigt, et quand il regarda vers l’amont de la rivière, il fut frappé par une vue impressionnante : une cité majestueuse qui ne pouvait être autre que Volusia.

      « Volusia », dit Alistair, de l’assurance dans la voix, et Erec sentit que cela devait être cela.

      Il jeta un coup d’œil en arrière, vit qu’ils avaient gagné un temps précieux – peut-être des heures – et il sut qu’ils avaient une chance, quoique mince, de pénétrer dans la cité et d’en sortir avant que l’Empire ne puisse les rattraper.

      Il se tourna et fit un signe de la tête à ses hommes.

      « Pleine voile, droit devant », ordonna-t-il.

*

      La flotte d’Erec, naviguant avec régularité pour la plupart de la journée, atteignit finalement un tournant dans le méandre, le courant augmentant, et ce faisant, Erec regarda au loin, en admiration face à la vue. S’étendant devant eux se tenait ce qui ne pouvait être que Volusia. Une cité magnifique, la plus somptueuse sur laquelle il ait jamais posé les yeux, elle était

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