Avant Qu’il Ne Chasse . Блейк Пирс
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Une très jolie femme d’âge moyen ouvrit la porte. Elle eut d’abord l’air surprise mais après avoir remarqué leur tenue, elle sembla comprendre qui ils étaient et la raison de leur présence sur le pas de sa porte.
Elle fronça légèrement les sourcils avant de demander : « Je peux vous aider ? »
« Je suis l’agent White et voici l’agent Ellington, du FBI, » dit Mackenzie. « Nous espérions que vous pourriez peut-être répondre à quelques-unes de nos questions concernant votre mari. »
« Vraiment ? » demanda Kim Scotts. « J’ai réussi à mettre tout ça derrière moi, tout comme mes filles. Je préférerais vraiment ne pas revivre tout ça si c’était possible. Alors merci, mais non. »
Elle commença à refermer la porte derrière elle mais Mackenzie tendit le bras. Elle empêcha la porte de se fermer mais sans faire usage de la force.
« Je comprends que vous ayez fait tout votre possible pour laisser derrière vous tous ces souvenirs, » dit-elle. « Malheureusement, ce n’est pas le cas de l’assassin. Il a tué au moins cinq autres victimes depuis le meurtre de votre mari. » Elle faillit ajouter qu’il y avait de grandes chances que l’assassin ait également tué son père vingt ans plus tôt mais elle se ravisa.
Kim Scotts rouvrit la porte. Mais au lieu de les inviter à entrer, elle sortit sur le porche. Mackenzie avait déjà vu ce genre de comportement dans le passé. Kim choisissait de maintenir toute conversation concernant son mari décédé en-dehors des quatre murs de sa maison.
« Et que pensez-vous que je puisse vous apprendre de plus ? » demanda Kim. « Je suis passée par là au moins trois fois depuis la mort de Jimmy. Je n’ai aucune nouvelle information à vous offrir. »
« Mais le FBI en a, par contre, » dit Mackenzie. « Pour commencer, après votre mari et une autre victime, on dirait que l’assassin a commencé à s’intéresser aux vagabonds. D’après ce qu’on en sait, il en a tué quatre jusqu’à présent. Est-ce que vous savez si Jimmy avait des liens quelconques avec la communauté des sans-abris ? »
La question la déconcerta visiblement. L’expression de son visage trahissait la surprise et la contrariété. « Non. Le lien le plus proche qu’il ait pu avoir avec les sans-abris, c’est au moment où il amenait des vêtements à l’Armée du Salut. C’est quelque chose que nous faisons deux fois par an pour libérer de la place dans les armoires. »
« Et qu’en est-il des personnes avec lesquelles il travaillait ? Est-ce que vous savez si certains d’entre eux pouvaient avoir des liens avec les sans-abris ou peut-être même simplement avec des personnes dans le besoin ? »
« J’en doute. Il était seul avec deux autres types pour gérer leur petite entreprise de marketing. Mais ne vous y méprenez pas… Jimmy a toujours était un type compatissant mais il – aucun d’entre nous de fait, n’avons jamais vraiment été impliqués dans le service communautaire. »
Mackenzie chercha quelle autre question elle pourrait lui poser mais elle n’en trouva aucune. Elle était maintenant plutôt convaincue que Jimmy Scotts avait été ciblé par hasard. Sans raison, sans mobile, juste la malchance d’avoir été aperçu et apparemment suivi par l’assassin. Ce qui l’amena également à penser que les meurtres de Gabriel Hambry, Dennis Parks et de son père pouvaient également être dus au hasard.
Mais peut-être pas. Il y a un lien entre mon père et Dennis Parks. Alors si ce n’est pas dû à un hasard, pourquoi en serait-il autrement avec les autres ?
« Et qu’en est-il de vos filles ? » demanda Ellington, continuant là où Mackenzie s’était interrompue. « Est-ce qu’il est possible qu’elles soient impliquées dans des projets d’aide à la communauté à travers l’école ou autre ? »
« Non, » dit Kim. L’expression de son visage exprimait clairement qu’elle n’aimait pas du tout l’idée de parler de ses filles dans le contexte de ce meurtre.
« Vous avez mentionné que votre mari travaillait avec quelques amis dans une entreprise de marketing. Est-ce que vous savez s’ils ont déjà eu des clients qui pourraient avoir des liens quelconques avec une forme de service à la communauté ? »
« Ça, je ne peux pas vous le dire pour sûr. Si c’est le cas, ça aurait était un projet de petite taille. Jimmy ne parlait que des projets importants. Mais si vous voulez, j’ai des copies de toutes leurs factures. Elles me sont toutes arrivées après sa mort. Je peux aller vous les chercher, si vous voulez. »
« Ça pourrait nous être utile, » dit Mackenzie.
« Patientez un instant, s’il vous plaît, » dit Kim. Elle rentra à l’intérieur de la maison, en refermant la porte derrière elle et sans les inviter à entrer.
« Bonne idée, celle des clients, » dit Ellington. « Tu penses qu’on pourrait y trouver quelque chose ? »
Elle haussa les épaules. « Ça ne coûte rien d’essayer. »
« Ça risque de nous prendre pas mal de temps en recherche, » dit-il.
« Oui, mais ça nous occupera pendant les six heures de trajet jusqu’au comté de Morrill. »
« Super. »
Kim ressortit sur le porche avec cinq gros dossiers empilés dans des classeurs entourés d’un élastique. « Franchement, » dit-elle, « je suis contente de m’en débarrasser. Mais si ce n’est pas trop vous demander, pourriez-vous me tenir au courant si vous trouvez quelque chose ? Bien que je m’efforce de mettre tout ça derrière moi, ça ne veut pas dire que tout ce mystère ne me rende pas parfois à moitié folle. »
« Bien sûr, » dit Mackenzie. « Madame Scotts, je vous remercie pour votre coopération et le temps que vous nous avez consacré. »
Kim hocha légèrement la tête et resta sur le porche pendant qu’ils redescendaient les marches et se dirigeaient vers leur voiture. Mackenzie pouvait sentir le regard de la veuve rivé sur elle, veillant à ce qu’aucune mention concernant son mari décédé ne pénètre dans sa maison. Kim ne commença à se relâcher qu’une fois que Mackenzie et Ellington se retrouvèrent dans leur voiture.
« Pauvre femme, » dit Ellington. « Tu penses qu’elle est vraiment parvenue à mettre tout ça derrière elle ? »
« Peut-être. Elle dit que c’est le cas mais elle ne nous a pas laissés entrer chez elle. Elle ne voulait pas que sa mort soit mentionnée dans sa maison. »
« Mais en même temps, » dit-il, en soupesant les dossiers qu’elle leur avait donnés, « elle avait l’air plutôt soulagée de se débarrasser de ça. »
« Peut-être qu’elle avait aussi envie d’éliminer tout souvenir de lui de la maison, » dit-elle.
Ils s’éloignèrent de la maison en direction de l’autoroute. Ils étaient tous les deux silencieux, une sorte de silence respectueux pour la veuve éplorée qu’ils venaient de quitter.
***
Ils