Avant Qu’il Ne Traque . Блейк Пирс
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Avant Qu’il Ne Traque - Блейк Пирс страница 12
« Pas plus que les autres adolescents et jeunes adultes en ville. J'imagine qu'il a probablement été y boire de l'alcool à l'occasion ou éventuellement y amener une fille, mais rien qui ne sorte de l'ordinaire. »
Mackenzie sentit que Pam Skinner était sur le point de craquer. Encore une minute ou deux et elle allait s'effondrer en sanglots.
« J'ai une dernière question à vous poser et sachez qu'il est vraiment nécessaire que je vous la pose. Êtes-vous certaine que vous connaissiez bien votre fils ? Est-ce que vous pensez qu'il soit possible qu'il ait une sorte de double vie ou des secrets qu'il vous ait cachés, à vous et à votre mari ? »
Elle y réfléchit un instant et ses yeux se remplirent de larmes. Lentement, elle dit, « J'imagine que tout est possible. Mais si Kenny nous dissimulait vraiment des choses, il le faisait avec brio. Et bien qu'il ait beaucoup de qualités, il n'était pas vraiment du genre déterminé. Alors, pour qu'il parvienne à nous cacher une double vie... »
« Je vois ce que vous voulez dire, » dit Mackenzie. « Maintenant, je vais vous laisser tranquille. Mais si vous repensez à quoi que ce soit d'important dans les prochains jours, n'hésitez pas à m'appeler. »
Sur ces mots, Mackenzie se leva et posa sa carte de visite sur le plan de travail. « Je vous présente encore toutes mes condoléances, madame Skinner. »
Mackenzie partit rapidement mais de manière polie. Elle ressentit tout le poids du chagrin de la famille jusqu'à ce qu'elle soit finalement dehors, avec la porte refermée derrière elle. Et même alors, en se dirigeant vers sa voiture, elle pouvait entendre les sanglots de Pam Skinner qui avait fini par craquer. Au son obsédant de cette douleur, Mackenzie sentit son cœur se briser un petit peu.
Même lorsqu'elle fut sur la route, le bruit des sanglots de Pam Skinner continua à résonner dans sa tête comme une brise d'automne faisant voler des feuilles mortes dans une rue déserte.
CHAPITRE HUIT
Il n'y avait pas de médecin légiste dans le comté et le bureau du médecin légiste le plus proche se trouvait à Arlington, a une heure et demie de route de Kingsville. Plutôt que de rentrer à Washington et devoir de toute façon revenir à Kingsville, Mackenzie retourna dans sa chambre de motel et passa une série d'appels. Dix minutes plus tard, elle appelait par Skype le médecin légiste en charge des corps de Malory Thomas et de Kenny Skinner. Le corps de ce dernier n'était pas encore entièrement prêt à être analysé, ce qui rendait les choses un peu plus difficiles.
Mackenzie appela tout de même et attendit d'avoir le médecin légiste en ligne. L'homme de l'autre côté du fil était un médecin avec lequel Mackenzie avait travaillé à plusieurs reprises sur d'autres enquêtes, un homme d’âge moyen aux cheveux grisonnants, du nom de Barry Burke. C'était agréable de voir un visage connu après la matinée qu'elle venait d'avoir. Elle ne parvenait toujours pas à oublier le poids du chagrin qui avait envahi Pam Skinner au moment où elle avait quitté leur maison.
« Bonjour, agent White, » dit Burke.
« Bonjour, docteur. J'ai cru comprendre qu'il n'y avait pas encore grand-chose à apprendre du corps de Kenny Skinner, c'est bien ça ? »
« J'en ai bien peur, oui. Et au risque de paraitre un peu cru, son corps est dans un sale état. Peut-être que si vous me disiez ce que vous cherchez à savoir, je pourrais le faire passer en priorité. »
« Des bleus ou des égratignures récentes. Tout signe qui pourrait indiquer une lutte. »
« OK, j'en prends note. Maintenant... J'imagine que vous souhaitez savoir la même chose concernant Malory Thomas, c'est bien ça ? »
« Oui, en effet. Vous avez des informations à ce sujet ? »
« Il se pourrait bien, oui. Même si, et bien que j'aie horreur de l'admettre, quand nous réceptionnons un corps qui est manifestement le résultat d'un suicide, il y a certaines choses qui se retrouvent instantanément en bas de la liste des priorités. Mais oui... on a trouvé quelque chose sur Malory Thomas qui, en toute honnêteté, pourrait n'être rien du tout. Mais si vous cherchez des égratignures... »
« Qu'est-ce que vous avez trouvé ? » demanda-t-elle.
« Attendez un instant et je vous envoie une photo, » dit-il. Il cliqua sur des documents et l'icône d'image attachée apparut dans la fenêtre du Skype.
Mackenzie cliqua dessus et un document JPEG s'ouvrit sur son écran. L'image montrait le dessous de la main droite de Malory Thomas.
Mackenzie zooma sur l'image et vit tout de suite de quoi Burke voulait parler. Malory avait des entailles et des abrasions très visibles entre les premières et deuxièmes phalanges de trois doigts. Les entailles étaient très irrégulières et, bien qu'elles ne soient pas ensanglantées, elles étaient à vif et plutôt désagréables à regarder. Il y avait deux très grandes égratignures sur la partie supérieure de la paume qui avaient également l'air d'être assez récentes. Et enfin, il y avait une sorte de faible renfoncement dans la chair de sa main, juste au-dessus de la paume, en forme de petit arc de cercle. Pour une raison ou une autre, cette dernière marque ressortait plus que les autres. Sa présence lui parut bizarre et ça signifiait généralement que c'était là l'indice qu'elle recherchait.
« Est-ce que ça va vous aider ? » demanda Burke.
« Je ne sais pas encore, » dit Mackenzie. « Mais c'est plus d'informations que ce dont je disposais il y a seulement deux minutes. »
« Il y a également autre chose... attendez, je reviens. » Burke s'éloigna de son bureau pendant un instant, puis revint face à la caméra. Il tenait un petit sachet en plastique, contenant quelque chose qui ressemblait à un morceau d'écorce. Il l'approcha de la caméra et Mackenzie vit un morceau de bois d'environ deux centimètres de large et quatre centimètres de long.
« On l'a retrouvé dans ses cheveux, » dit Burke. « Et la seule raison pour laquelle ça a attiré notre attention, c'est parce qu'il s'agissait du seul morceau retrouvé sur elle. En général, quand quelque chose du genre est retrouvé sur un corps, et particulièrement dans les cheveux, on en retrouve une quantité importante. Des morceaux de bois, de la paille, des choses dans le genre. Mais, ici, on n'en a retrouvé qu'un seul morceau. »
« Est-ce que vous pourriez en faire une photo et me l'envoyer à mon adresse email ? » demanda Mackenzie.
« Bien sûr, c'est l'une des demandes les moins bizarres que j'ai eues cette semaine, vous savez. Les avantages de ce boulot... »
« Merci pour toutes ces informations, » dit Mackenzie. « Est-ce que vous savez quand vous aurez l'occasion d'étudier de plus près le corps de Kenny Skinner ? »
« Dans les prochaines heures, j'espère. »
« J'espère rentrer à Washington ce soir. Je vous contacterai à ce moment-là pour savoir si vous avez du neuf à ce sujet. »
Sur ces mots, ils raccrochèrent. Mackenzie envoya la photo de la paume de Malory Thomas sur son téléphone, puis sortit de sa chambre de motel. Elle pensait aux égratignures et au renfoncement sur la main de Malory, ainsi qu'au seul morceau de bois retrouvé dans ses cheveux. Tout cela signifiait quelque chose... elle le sentait, mais elle n'était pas encore sûre de savoir quoi.
Plutôt