Avant Qu’il Ne Traque . Блейк Пирс

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Avant Qu’il Ne Traque  - Блейк Пирс Un mystère Mackenzie White

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c’était probablement dû au fait d’être en couple. Elle songeait à ça alors qu’elle ouvrait la porte de son appartement (enfin… leur appartement), en espérant l’y trouver.

      En effet, elle le retrouva dans la petite chambre à coucher secondaire qui leur faisait office de bureau. Il sortait les affaires de la caisse qu’il avait ramenée, en les jetant de manière désordonnée sur le bureau qu’ils se partageaient. Il leva les yeux vers elle quand elle arriva mais détourna très vite le regard.

      « Désolé, » dit-il, avec le dos tourné. « Mais ce n’est pas exactement mon meilleur jour. »

      Elle s’approcha de lui mais elle résista à l’envie de poser sa main sur son épaule ou de le prendre dans ses bras. Elle ne l’avait jamais vu dans un tel état. Ça la préoccupait un peu mais elle avait surtout envie de savoir si elle pouvait faire quoi que ce soit pour l’aider.

      « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demanda-t-elle.

      « Ça semble pourtant évident, non ? » demanda-t-il. « J’ai été relevé de mes fonctions pour une durée indéterminée. »

      « Mais pour quelle raison ? » Elle pensa de nouveau à McGrath et elle se rappela comme il avait l’air mal à l’aise quand elle lui avait posé cette même question.

      Il finit par lui faire face et son visage reflétait un sentiment de gêne. Il lui répondit d’une voix tremblante.

      « Harcèlement sexuel. »

      Pendant un instant, ces mots n’eurent aucun sens. Elle s’attendait à ce qu’il se mette à sourire et qu’il lui dise que c’était juste une blague, mais il ne le fit pas. Au lieu de ça, il la fixa droit dans les yeux, en attendant sa réaction.

      « Quoi ? » demanda-t-elle. « De quand ça date ? »

      « D’il y a trois ans, » dit-il. « Mais la femme vient seulement de porter plainte il y a trois jours. »

      « Et cette accusation est légitime ? » demanda-t-elle.

      Il hocha la tête et il s’assit au bureau. « Mackenzie, je suis désolé. J’étais une toute autre personne à l’époque, tu sais ? »

      Elle sentit la colère monter en elle, mais elle n’était pas certaine de savoir envers qui : Ellington ou la femme. « Quel genre de harcèlement ? » demanda-t-elle.

      « Il y a trois ans, je m’occupais de la formation de cette nouvelle recrue, » dit-il. « Elle s’en sortait plutôt bien, alors un soir, nous sommes sortis avec quelques autres agents pour célébrer sa réussite. On avait tous bu quelques verres, mais elle et moi, nous avons fini par être les derniers à partir. À l’époque, je n’avais jamais songé à la draguer, ni quoi que ce soit du genre. Mais je suis allé aux toilettes et quand j’en suis sorti, elle était là, à m’attendre. Elle m’a embrassé et les choses se sont un peu animées. Mais elle s’est très vite écartée – en se rendant peut-être compte que c’était une erreur. Mais j’ai essayé de continuer. J’ai envie de croire que si je n’avais pas eu un verre dans le nez, le fait qu’elle se soit écartée aurait été suffisant. Mais je ne l’ai pas compris tout de suite et je n’ai pas arrêté. J’ai essayé de l’embrasser à nouveau et je me suis rendu compte qu’elle ne me rendait pas mes baisers qu’au moment où elle m’a repoussé. Elle m’a écarté d’elle et elle m’a fixé droit dans les yeux. Je lui ai dit que j’étais désolé – et c’était vraiment le cas – mais elle est partie fâchée. Et ça en est resté là. Une regrettable rencontre furtive aux toilettes. Il n’y eut aucune avance d’un côté ou de l’autre, aucun attouchement, ni autre comportement inapproprié. Quand je suis retourné au boulot le lendemain, elle avait demandé à être transférée à un autre agent. Deux mois plus tard, elle était partie, transférée à Seattle, je pense. »

      « Et pourquoi a-t-elle attendu jusqu’à maintenant pour remettre cette histoire sur le tapis ? » demanda Mackenzie.

      « Parce que c’est le truc à la mode ces jours-ci, » répondit Ellington, d’un ton énervé. Puis il secoua la tête et soupira. « Désolé. C’était vraiment un commentaire déplacé. »

      « Oui, effectivement. Est-ce que tu m’as vraiment tout raconté ? C’est tout ce qui s’est passé ? »

      « Oui, c’est tout, » dit-il. « Je te le jure. »

      « Tu étais marié, non ? Quand c’est arrivé ? »

      Il hocha la tête. « Ce n’est pas un des moments dont je suis le plus fier. »

      Mackenzie pensa à la première fois qu’elle avait passé du temps avec Ellington. Ça avait été au cours de l’enquête sur le tueur épouvantail, au Nebraska. Elle s’était littéralement jetée à son cou, alors qu’elle était elle-même en plein milieu de drames personnels. Elle avait bien vu qu’il était intéressé mais il avait fini par décliner ses avances.

      Elle se demanda si cette rencontre avec cette femme ne lui avait pas pesé sur la conscience au moment où elle-même s’était offerte à lui.

      « Pendant combien de temps est-ce qu’ils t’ont suspendu ? » demanda-t-elle.

      Il haussa les épaules. « Ça dépend. Si elle décide de ne pas en faire un foin, ça pourrait se limiter à un mois. Mais si ça commence à prendre des proportions énormes, je pourrais être suspendu pendant bien plus longtemps. Ça pourrait même mener à une interruption totale et définitive. »

      Cette fois-ci, ce fut Mackenzie qui lui tourna le dos. Elle ne pouvait pas s’empêcher de réagir de manière légèrement égoïste. Bien sûr, elle était triste que l’homme qu’elle aime ait à faire face à une telle situation, mais au final, elle était bien plus préoccupée par le fait de perdre son partenaire. Elle détestait le fait que ses priorités soient aussi biaisées, mais c’était ce qu’elle ressentait à l’instant présent. Ça, et un sentiment aigu de jalousie dont elle avait horreur. Elle n’était pas du genre jaloux… alors pourquoi ressentait-elle autant de jalousie envers cette femme qui accusait Ellington de harcèlement sexuel ? Elle n’avait jamais été jalouse de la femme d’Ellington, alors pourquoi l’était-elle avec cette femme ?

      Parce qu’elle est occupée à tout changer, pensa-t-elle. Elle vient ébranler cette petite routine ennuyeuse dans laquelle je m’étais retrouvée et avec laquelle je commençais à être à l’aise.

      « À quoi tu penses ? » demanda Ellington.

      Mackenzie secoua la tête et consulta sa montre. Il n’était que treize heures de l’après-midi. Son absence au boulot allait bientôt être remarquée.

      « Je pense qu’il faut que je retourne au boulot, » dit-elle. Et sur ces mots, elle lui tourna le dos et sortit de la pièce.

      « Mackenzie, » cria Ellington. « Attends. »

      « Tout va bien, » lui répondit-elle. « On se voit un peu plus tard. »

      Elle partit sans lui dire au revoir, sans un baiser, ni une embrassade. Car bien qu’elle lui ait dit le contraire, tout n’allait pas bien du tout.

      Si tout allait bien, elle ne serait pas occupée à lutter contre des larmes qui semblaient surgir de nulle part. Si tout allait bien, elle n’essaierait

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