Pour L’Eternite, Plus Un . Sophie Love
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— J'espère, répondit Emily avec un sourire. Elle se souvenait de leurs ébats en détail, et savait que le temps qu'ils avaient passé ensemble pendant leur lune de miel ne serait jamais oublié.
Daniel se tut alors.
— Qu’est-ce que nous devrions faire pour l’annoncer aux gens ? Aux amis. Au personnel. Puis plus doucement, il ajouta, aux mères.
Emily soupira. Elle avait aussi ressassé cette question. Aucune de leurs mères n’était réellement impliquée dans leur vie. Toutes deux avaient des personnalités difficiles, toutes deux avaient déçu leurs enfants dans le passé. Elles échoueraient probablement à être grand-mères, aussi. Si elles n’avaient pas pu mettre de côté leurs problèmes pour assister au mariage de leurs enfants, quel espoir y avait-il pour qu’elles jouent un rôle actif dans la vie de leurs petits-enfants ?
— Ne pensons pas à elles pour l'instant dit Emily. Je veux rester heureuse pour au moins quelques semaines. Pouvons-nous faire ça ?
Daniel acquiesça et tourna son visage vers le plafond. Emily pensait qu'il avait l’air un peu effacé, réservé. Elle espérait que c'était juste en raison du problème de leurs mères et rien de plus. Mais elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter qu'il puisse y avoir autre chose. Peut-être que la nouvelle de sa grossesse n'était pas tout à fait la bienvenue pour Daniel. Il voulait qu’ils s’organisent ensemble pour leur enfant, après tout. Peut-être était-il déçu que cela les ait pris au dépourvu ?
Emily décida de ne pas le pousser à s'expliquer. Daniel, espérait-elle, viendrait à elle en temps venu pour partager les préoccupations qu’il pouvait avoir. Ce n'était pas comme si elle-même n'était pas nerveuse à propos de sa capacité à élever un enfant, ou la santé de ce dernier, ou l'avenir, ni même sur l'état du monde dans lequel il allait bientôt naître ! Il y avait un million de choses pour lesquelles s'inquiéter à présent. Il leur faudrait du temps à tous les deux pour se faire à l’idée.
Elle se blottit sous les couvertures, son esprit continuant à être en alerte, imaginant ce que l'avenir pourrait lui réserver. Un fils ou une fille ? Des cheveux blonds comme Chantelle ou foncés comme les siens ? Comment l'appelleraient-ils ? Quelle pièce devraient-ils utiliser comme chambre d’enfant ? Il y avait tellement de choses auxquelles penser.
Elle prit une profonde inspiration, essayant de se calmer. Mieux valait voir au fur et à mesure. La première chose à faire était d'obtenir un rendez-vous avec le gynécologue-obstétricien.
CHAPITRE DEUX
Emily se sentait aussi nerveuse qu’un enfant pour son premier jour d'école quand elle s’assit sur le lit dans le cabinet de l'obstétricienne, laissant ses jambes se balancer sous elle. Daniel avait l’air tout autant dépassé quand il s’installa sur la chaise en plastique à côté d'elle. Il y avait des diplômes médicaux encadrés sur les murs vert menthe, des affiches colorées montrant les différentes phases de la grossesse et l'odeur désagréable de désinfectant qui persistait dans l'air. Emily réalisa qu'elle allait devoir s'habituer à cet environnement. Au cours des prochains mois, elle allait sentir beaucoup de produits antiseptiques !
La porte s'ouvrit et laissa entrer la docteure Rose Arkwright. Sur une première impression, Emily pensa qu'elle était habillée très élégamment, plus comme une avocate que comme une médecin. Ce n'étaient vraiment que les chaussures confortablement plates, la blouse blanche de docteur, et le stéthoscope autour de son cou qui la trahissaient.
Elle leur sourit en posant son presse-papier à côté de son ordinateur et s'assit à son bureau.
— Monsieur et madame Morey ? demanda-t-elle en s'adressant à tous les deux. Tout d'abord, puis-je vous féliciter.
Elle avait un sourire chaleureux, remarqua Emily, et elle leur serra la main avec fermeté et assurance. Emily eut la nette impression que la docteure Arkwright était une personne intelligente et pragmatique. Elle avait le sentiment d’être entre de très bonnes mains.
— Merci, dit Daniel en souriant timidement. Nous sommes aux anges.
Emily était contente de l'entendre dire. Elle n'était pas tout à fait sûre de ce qu'il ressentait puisqu’il avait semblé être partagé par la stupéfaction et le stress la veille.
— Si nous allions droit au but ? dit la docteure Arkwright. Elle retourna la première feuille et regarda Emily. J'ai bien peur de devoir prendre beaucoup de notes détaillées pour commencer. Formulaires, formulaires et plus de formulaires.
— Pas de problèmes dit Emily. Allez-y.
— La première chose que nous devons bien sûr déterminer est de savoir où vous en êtes. Vos règles sont-elles habituellement régulières ?
Emily acquiesça. Mes dernières ont eu lieu juste avant notre mariage. Donc ça fait environ huit semaines.
— Donc, ce pourrait être un bébé de lune de miel ? dit la docteure Arkwright avec un sourire. Comme c'est romantique.
Emily rougit.
La docteure Arkwright poursuivit. La façon dont nous déterminons le terme est initialement de considérer qu’il sera entre trente-quatre et quarante-deux semaines après la fin des dernières règles. Donc pour le moment nous parlons du onze décembre.
Emily et Daniel se regardèrent l'un l'autre, les yeux grands ouverts. Si proche de Noël !
— Puis quand vous passerez votre première échographie et que le bébé sera mesuré, cela pourra être légèrement ajusté ajouta la docteure. Pouvez-vous me dire quels symptômes de grossesse vous avez eus et depuis combien de temps ?
— Elle se sentait nauséeuse et faible expliqua Daniel. Juste après le mariage, n'est-ce pas ? Il regarda Emily pour avoir confirmation.
— Je pensais que c'était le stress dit-elle. Il se passait beaucoup de choses dans nos vies à ce moment-là.
La docteure Arkwright acquiesça. Ce sont les deux symptômes les plus communs à avoir tôt. Et souvent confondus avec le stress. Pas d'évanouissements, cependant. Vous vous sentiez juste vaseuse ?
— Oui dit Emily.
la docteure Arkwright prenait des notes en parlant. Bien. Ce n'est pas dangereux pour le bébé si vous vous évanouissez car il est trop petit pour le moment et dans un sac liquide protecteur. Mais pour vous, cela peut évidemment être un peu inquiétant, surtout si vous heurtez quelque chose en tombant. Gardez un œil sur cela à l'avenir. Il est probable que cela se résolve au cours des prochaines semaines, mais pour certaines femmes, les symptômes persistent. Si vous êtes naturellement enclin à une pression artérielle basse, cela pourrait continuer au second trimestre. Donc, assurez-vous de vous ménager. Levez-vous lentement. Mangez régulièrement. Le mieux est de garder une banane dans votre sac à main. Et un sac de noix.
— Bien sûr dit Emily en acquiesçant, elle commençait déjà à se sentir un peu dépassée. Elle aurait aimé prendre des notes et espérait que Daniel retenait toutes les choses qu'elle était trop bouleversée pour absorber.
— Bien et si nous vous jetions un coup d’œil dit la docteure Arkwright en se levant.
Emily