Si Seulement C’était Pour Toujours . Sophie Love
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Читать онлайн книгу Si Seulement C’était Pour Toujours - Sophie Love страница 11
Emily ne voulait pas pleurer. En fait, elle le refusait. Pas pour sa mère, ça n’en valait pas la peine. Mais pour son père, c'était une question complètement différente. Il lui manquait désespérément, et maintenant qu'elle était convaincue qu'il était encore en vie, elle voulait tant le voir. Mais il n'y avait aucun moyen de le contacter. La femme avec laquelle il avait trompé sa mère était décédée il y avait de cela plusieurs années, et de toute façon, elle avait été aussi déroutée par la disparition de Roy que le reste d’entre eux. Tout ce qu’Emily savait était que si ne pas avoir sa mère au mariage serait douloureux, ne pas avoir son père serait dévastateur. À cet instant, Emily redoubla de détermination pour le retrouver. Quelqu'un quelque part devait savoir quelque chose.
Emily retourna à l'intérieur de l’hôtel. Elle était fatiguée de la longue journée et monta les escaliers pour aller au lit. Mais quand elle arriva dans sa chambre, elle vit que Daniel n'était pas là. Sa panique momentanée se dissipa quand Daniel entra dans la chambre, portable à la main.
« Où étais-tu ? », demanda Emily.
« Je viens d'appeler ma mère », répondit Daniel. « Pour lui annoncer le mariage. »
Emily rit presque de surprise. Qu'ils aient ainsi appelé tous les deux leurs mères simultanément était plus qu'une coïncidence ; c'était clairement un signe de leur connexion l’un avec l’autre.
« Comment ça s'est passé ? » demanda Emily, bien qu'elle puisse dire d’après l'expression de Daniel que la réponse ne serait pas bonne.
« Qu’est-ce que tu crois ? », demanda Daniel en levant un sourcil. « Elle a de nouveau joué la carte de Chantelle, en disant qu'elle viendrait au mariage seulement si nous promettons de la laisser passer régulièrement du temps avec Chantelle. J'aimerais qu’elle puisse voir quelle force désastreuse elle peut être et comprenne pourquoi je ne veux pas qu'elle ait des interactions avec mon enfant. Pas tant qu'elle boit encore autant. Chantelle a besoin d’être entourée d'adultes sobres après ce qu'elle a traversé avec sa propre mère. » Il s’affala sur le bord du lit. « Elle ne peut pas juste ne pas comprendre ce que je veux dire. Elle ne saisit pas. ‘Tout le monde boit’, c'est ce qu'elle dit toujours. ‘Je ne suis pas pire que d’autres’. Peut-être qu'elle ne l’est pas, mais ce n’est pas ce dont Chantelle a besoin. Si elle se préoccupait de sa petite-fille autant qu'elle le prétend, elle chasserait cette habitude pour son bien. »
Emily monta sur le lit derrière lui et chassa la tension de ses épaules en le massant. Daniel se détendit à son contact doux. Elle déposa un baiser sur sa nuque.
« Je viens juste d’appeler ma mère, moi aussi », dit-elle.
Daniel se tourna vers elle, surpris. « Tu l'as fait ? Comment ça s’est passé ? »
« Horriblement mal », dit Emily, et tout à coup elle ne put s’empêcher de rire. Il y avait quelque chose de sombrement comique dans tout cela.
Voir Emily éclater de rire fit céder Daniel. Bientôt, ils riaient tous deux d'une manière hystérique, partageant leur compassion l’un avec l’autre, connectés par cet instant et s'élevant ensemble au-dessus de tout cela.
« Je pensais », dit Daniel une fois que son rire se fut enfin calmé. « Tu te souviens quand Gus est venu pour séjourner ? »
« Oui, bien sûr », répondit Emily. Le gentleman âgé avait été son premier véritable client à l’hôtel. Grâce à sa réservation, elle avait été sauvée du seuil de la faillite. Il était aussi l'une des personnes les plus charmantes qu'elle ait eu le privilège de rencontrer. « Comment pourrais-je un jour oublier Gus ? Mais qu’y a-t-il à propos de lui ? »
Daniel jouait négligemment avec la manche de son haut. « Tu te souviens quand il est allé à cette soirée à Aubrey? L’hôtel de ville ? »
Emily acquiesça en fronçant les sourcils, et se demanda pourquoi Daniel évoquait ce sujet.
« Tu y as déjà été ? » demanda Daniel.
Emily devint encore plus curieuse. « À Aubrey ? Ou à la mairie ? » Puis elle se mit à rire. « En fait, je ne suis jamais allée ni à l’une, ni à l’autre. »
Daniel s’arrêta, devenant soudain silencieux. Emily attendit patiemment.
« La mairie accueille des mariages », dit-il, en venant enfin au but. « Je me demandais si nous devrions, tu sais, prendre rendez-vous ou je ne sais comment ils appellent ça ? Avec l’organisateur de mariage ? Enfin, si tu veux te marier dans le Maine plutôt qu’à New York. »
Dire qu'elle se sentait abasourdie était un euphémisme ! Entendre Daniel suggère quelque chose en lien avec l'organisation du mariage sans avoir à le pousser à le faire était un énorme soulagement pour Emily.
« Oui, je veux me marier dans le Maine », balbutia Emily. « Pour moi, cela ressemble plus à mon chez-moi que New York ne l’a jamais été. Et j'ai plus d'amis ici. Je ne veux pas que tout le monde ait à faire tout le chemin pour la tradition. »
« Super », répondit Daniel en détournant timidement le regard.
« Quand pensais-tu y aller ? », demanda Emily.
« Nous pourrions y aller le week-end prochain ? » suggéra Daniel, toujours timide. « Prendre Chantelle. Elle adorerait ça. »
Le week-end prochain ? Emily voulait hurler. Si tôt ?
Elle sentit son excitation grandir. Qu’était-il arrivé à son fiancé réticent ? Qu'est-ce qui a provoqué un tel changement d’avis ? Peut-être l'avertissement de Jayne était-il complètement infondé après tout. Daniel voulait un mariage autant qu’elle. Elle avait été une imbécile de douter de lui.
Mais à peine Emily l’avait-elle envisagé que ses pensées se retournèrent dans sa tête. Elle se demandait si leurs terribles appels avec leurs mères pouvaient avoir quelque chose à voir avec l'intérêt soudain de Daniel. Avait-il été éperonné par le scepticisme de Patricia, voulait-il démontré qu’il était honorable et ses intentions honnêtes ? Ou pire, était-ce qu'il le suggérait simplement pour remonter le moral d’Emily, comme un moyen de l'apaiser brièvement ?
Après avoir accepté de prendre rendez-vous pour le samedi suivant, ils se mirent au lit. Daniel s’endormit rapidement. Mais avec des inquiétudes lancinant son esprit, Emily lutta pendant longtemps pour trouver le sommeil cette nuit-là.
CHAPITRE CINQ
Serena entra dans le B&B pour son service tôt le samedi matin, les bras chargés de magazines.
« Le sapin est super », dit-elle en regardant l'énorme arbre de Noël.
« Qu’est-ce que c’est ? », demanda Emily depuis sa place derrière le bureau du vestibule.
Serena se dirigea vers le bureau et déposa les magazines devant Emily. C’étaient des catalogues de mariage.
« Oh », dit Emily, un peu surprise. Elle était fiancée depuis une semaine entière et n'avait pas encore regardé un seul magazine.
« Je pensais que vous pourriez avoir besoin d'inspiration