Si elle se cachait. Блейк Пирс
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Kate sut tout de suite qu’il allait lui plaire.
« L’officier Foster est la personne de référence qui a centralisé toutes les informations concernant cette affaire depuis que le pasteur Poulson nous a appelés, » expliqua Barnes. « Toutes les informations que nous avons reçues sont passées par lui et il les a ajoutées aux dossiers de l’enquête. Quelle que soit la question que vous avez, il pourra probablement y répondre. »
« Je ne sais pas si ce sera le cas, » dit Foster, « mais je ferai certainement de mon mieux pour y répondre. »
« Savez-vous à qui les trois Fuller ont pu parler – à part l’un avec l’autre – avant les meurtres ? » demanda Kate.
« Alvin Fuller a parlé à un ancien ami du lycée, au moment où il sortait d’une station-service située sur la nationale 44, » dit Foster. « Il rentrait du boulot, il s’était arrêté pour acheter des bières et il est tombé sur lui par hasard. L’ami nous a raconté qu’ils ont essentiellement parlé de leur travail et de leur famille. Une conversation très superficielle, pour rester poli. L’ami dit qu’il n’a rien remarqué de spécial chez Alvin.
« Quant à Wendy Fuller, la dernière personne à laquelle elle a parlé est une collègue de travail. Wendy travaillait dans le petit entrepôt d’expédition qui se trouve aux abords de la ville. La collègue en question nous a dit que la dernière chose dont elles avaient parlé, c’était que Wendy était préoccupée par le fait que Mercy commence à s’intéresser aux garçons. Mercy avait apparemment récemment embrassé son premier garçon et Wendy était préoccupée à ce sujet. Mais à part ça, elle avait l’air tout à fait normale, comme à son habitude. »
« Et qu’en est-il de Mercy ? » demanda DeMarco.
« La dernière personne à laquelle elle a parlé est sa meilleure amie, une fille du nom d’Anne Pettus. On a parlé à deux reprises à Anne, pour s’assurer qu’elle racontait à chaque fois la même histoire. Elle nous a dit que la dernière conversation qu’elles avaient eue était concernant un garçon du nom de Charlie. Selon Anne, ce Charlie n’était pas le petit-ami de Mercy. Anne nous a également raconté quelque chose qui contredit un peu ce que les parents de Mercy pouvaient savoir à son sujet. »
« Comme un mensonge ? » demanda Kate.
« Oui. Selon les dires de la collègue de Wendy, la mère était apparemment préoccupée par le fait que sa fille ait embrassé un garçon pour la première fois. Mais selon Anne Pettus, ce n’est pas vrai. Apparemment, Mercy aurait eu son premier baiser il y a déjà très longtemps. »
« Est-ce que c’était une fille un peu légère ? »
« Anne n’a pas dit ça mais elle a dit qu’elle savait avec certitude que Mercy avait déjà fait bien plus qu’embrasser un garçon. »
« Concernant sa disparition, vers quelles hypothèses nous mènent les indices récoltés jusqu’à présent ? » demanda Kate. « Qu’elle pourrait avoir été enlevée, ou qu’elle serait partie de son propre chef ? »
« À moins que vous trouviez de nouveaux indices, il n’y a aucun signe qui nous fait penser que Mercy ait été enlevée contre sa volonté. En fait, nous avons même trouvé certains éléments qui suggèrent qu’elle pourrait être partie de son propre chef. »
« Quel genre d’éléments ? »
« Selon Anne, Mercy avait un peu d’argent de côté. Elle savait même où elle le cachait : au fond de son tiroir à chaussettes. On a vérifié et on a retrouvé environ trois cents dollars. Ce qui va un peu à l’encontre de l’hypothèse qu’elle ait décidé de partir d’elle-même car elle aurait sûrement emporté cet argent, non ? Mais la dernière chose que Mercy a payé avec sa carte de crédit, c’était un plein d’essence environ deux ou trois heures avant que les corps de ses parents ne soient retrouvés. Avant ça, deux jours plus tôt, elle a acheté quelques produits de toilette de voyage dans un magasin à Harrisonburg : une brosse à dents, du dentifrice et du déodorant. Cet achat se reflète sur ses relevés de carte de crédit et Anne nous l’a confirmé, vu qu’elle l’accompagnait ce jour-là. »
« Est-ce qu’elle a demandé à Mercy pourquoi elle avait besoin de ces articles de toilette de voyage ? » demanda Kate.
« Oui. Mercy lui a répondu qu’elle n’avait plus grand-chose chez elle et qu’elle n’avait pas envie de devoir demander à ses parents de lui en acheter. »
« Et aucun petit-ami connu ? » demanda Kate.
« Pas selon Anne. Et elle avait l’air de tout savoir sur Mercy. »
« J’aimerais parler à Anne, » dit Kate. « Est-ce que vous pensez qu’elle serait réceptive à cette idée ou qu’elle serait plutôt réticente ? »
« Elle serait certainement ravie de vous parler, » dit Foster.
« Il a raison, » ajouta Barnes. « Elle nous a même appelés à plusieurs reprises après avoir été interrogée pour savoir si on avait du neuf. Elle est vraiment disposée à aider. Et sa famille aussi, qui nous a laissés lui parler sans aucun problème. Si vous voulez, je peux les appeler pour arranger un rendez-vous. »
« Ce serait formidable, » dit Kate.
« C’est une fille forte, » dit Foster. « Mais juste entre nous… je pense qu’elle cache quelque chose. Peut-être rien de grave en soi. Mais je pense qu’elle veut être sûre de ne rien révéler de négatif concernant sa meilleure amie disparue. »
C’est compréhensible, pensa Kate.
Mais elle savait également que le fait qu’elles soient meilleures amies était une raison plus que suffisante pour ne pas vouloir tout leur raconter.
***
Les parents d’Anne l’avait naturellement autorisée à rester à la maison et à ne pas aller à l’école. Quand Kate et DeMarco arrivèrent à la maison des Pettus – qui était située sur une route similaire à celle où les Fuller vivaient – les parents se trouvaient derrière la porte d’entrée et les attendaient. Kate les vit à travers la porte moustiquaire au moment où elle se garait dans leur allée en forme de U.
Monsieur et madame Pettus sortirent sur le porche pour aller à leur rencontre. Le père avait les bras croisé et un air triste sur le visage. La mère avait l’air fatiguée, elle avait les yeux injectés de sang et les épaules affaissées.
Après une brève présentation, monsieur et madame Pettus allèrent directement au but. Ils ne furent ni impolis, ni insistants, mais ils s’exprimèrent comme des parents préoccupés qui voulaient éviter que leur fille passe par des moments désagréables sans que ce ne soit absolument nécessaire.
« On dirait qu’elle va de mieux en mieux au fur et à mesure qu’elle en parle, » dit madame Pettus. « Je pense que plus le temps passe, plus elle commence à comprendre que sa meilleure amie n’est pas forcément morte.