Cible Principale: L’Entraînement de Luke Stone, tome 1. Джек Марс
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Cible Principale: L’Entraînement de Luke Stone, tome 1 - Джек Марс страница 3
— Vous croyez que les talibans lisent les magazines populaires américains, Sergent ?
Maintenant, la présentation de Heath était le top niveau de la technologie d’il y avait dix ans, un PowerPoint sur fond blanc. Un jeune homme à barbe noire et en turban apparut sur l’écran.
— Vous connaissez tous votre homme, dit Heath. Abu Mustafa Faraj al-Jihadi est né aux alentours de 1970 dans une tribu de nomades de l’est de l’Afghanistan ou dans les régions tribales de l’ouest du Pakistan. Il n’a probablement reçu aucune éducation régulière et sa famille a dû souvent traverser la frontière comme si elle n’avait jamais existé. Il a le sang d’Al-Qaïda dans les veines. Quand les Russes ont envahi l’Afghanistan en 1979, il semble qu’il ait rejoint la résistance en tant qu’enfant-soldat, probablement à l’âge de huit ou neuf ans. Toutes ces années plus tard, après des décennies de guerre ininterrompue, d’une façon ou d’une autre, il est encore en vie. En fait, il est encore en super-forme. Nous pensons qu’il a organisé au moins deux douzaines d’attentats terroristes de grande envergure, dont les attentats suicides d’octobre dernier à Mumbai et le bombardement de l’USS Sarasota à Port d’Aden, dans lequel dix-sept marins américains ont péri.
Heath s’interrompit pour ménager ses effets. Il observa tout son public.
— Ce gars est une calamité. Si on le capture, ce sera presque aussi formidable que si on tuait Oussama ben Laden. Vous voulez être des héros, les gars ? C’est votre chance.
Heath cliqua sur le bouton qu’il avait en main. L’écran afficha une autre photo. Maintenant, il montrait une image partagée en deux. D’un côté du bord vertical, on voyait une vue aérienne du camp d’al-Jihadi juste à l’extérieur d’un petit village ; de l’autre côté, il y avait une restitution 3D de ce qu’on pensait être la maison d’al-Jihadi. La maison avait deux étages. Elle était en pierre et adossée à une colline pentue. Luke savait que le fond de la maison aboutissait peut-être à un réseau de tunnels.
Heath se lança dans une description du déroulement prévu de la mission. Deux hélicoptères, portant douze hommes chacun, se poseraient dans un champ juste à l’extérieur des murs du camp, déchargeraient les hommes puis redécolleraient et fourniraient du support aérien.
Les douze hommes de l’équipe A (celle de Luke et de Heath) ouvriraient une brèche dans les murs, entreraient dans la maison et assassineraient al-Jihadi. Si possible, ils porteraient le corps sur un brancard et le ramèneraient à la base. Sinon, ils le photographieraient pour l’identifier plus tard. L’équipe B tiendrait les murs et l’approche du camp à partir du village.
Alors, les hélicoptères atterriraient à nouveau et exfiltreraient les deux équipes. Si pour une quelconque raison les hélicoptères ne pouvaient pas atterrir à nouveau, les deux équipes se dirigeraient vers une vieille base de feu avancée américaine abandonnée sur une colline rocailleuse située à moins de huit cents mètres à l’extérieur du village. L’extraction aurait lieu à cet endroit, ou les équipes tiendraient l’ancienne base jusqu’à ce que l’extraction ait lieu. Luke savait tout ça par cœur, mais il n’aimait pas l’idée de se retrouver dans cette vieille base de feu.
— Et si cette base de feu est compromise ? dit-il.
— Compromise comment ? dit Heath.
Luke haussa les épaules.
— Je ne sais pas. N’importe comment. Piégée. Occupée par des tireurs d’élite talibans. Utilisée par des bergers pour garder leurs troupeaux.
Partout dans la salle, quelques gens rirent.
— Eh bien, dit Heath, nos images satellite les plus récentes indiquent que l’endroit est vide. S’il y a des moutons là-bas, cela fera de quoi dormir confortablement et une bonne réserve de nourriture. Ne vous inquiétez pas, Sergent Stone. Cette mission sera d’une précision chirurgicale. On arrive puis on repart. Quand on repartira, ils auront tout juste eu le temps de s’apercevoir qu’on est passés chez eux. Nous n’aurons pas besoin de la vieille base de feu.
* * *
— Madre de Dios, Stone, dit Robby Martinez, je la sens mal, cette mission, mec. Regarde cette nuit qu’il fait dehors. Pas de lune, du froid et le vent qui hurle. On va attraper de la poussière, c’est sûr. Ça va être l’enfer cette nuit. Je le sais.
Martinez était petit, mince, taillé à la serpe. Il n’avait pas un gramme de graisse sur le corps. Quand il s’entraînait en short et torse nu, il ressemblait à une représentation de l’anatomie humaine, où chaque groupe de muscles était soigneusement délimité.
Luke vérifiait et revérifiait son sac et ses armes.
— Tu as toujours de mauvais pressentiments, Martinez, dit Wayne Hendricks, qui était assis à côté de Luke. À t’entendre, on croirait que tu n’as jamais combattu.
Hendricks était le meilleur copain de Luke dans l’armée. Il était grand et musclé et venait des terres sauvages de la Floride centrale du nord. Dans son enfance, il avait chassé le sanglier avec son père. Il n’avait plus sa dent de devant droite, qui avait volé quand il s’était bagarré dans un bar de Jacksonville à l’âge de dix-sept ans et qu’il n’avait jamais fait remplacer. Avec Luke, il n’avait presque aucun point commun mis à part le football. Luke avait été quarterback de son équipe universitaire, Wayne avait été receveur rapproché. Pourtant, ils s’étaient entendus dès qu’ils avaient fait connaissance dans les 75èmes Rangers.
Ils semblaient tout faire ensemble.
La femme de Wayne était enceinte de huit mois. La femme de Luke, Rebecca, était enceinte de sept mois. Wayne allait avoir une fille et avait demandé à Luke d’être son parrain. Luke allait avoir un garçon et avait demandé à Wayne d’être son parrain. Une nuit, alors qu’ils avaient été ivres dans un bar à l’extérieur de Fort Bragg, Luke et Wayne s’étaient ouvert la paume de la main droite avec un couteau dentelé et ils s’étaient serré la main.
Frères de sang.
Martinez secoua la tête.
— Tu sais où je suis allé, Hendricks. Tu sais ce que j’ai vu. De toute façon, je ne te parlais pas.
Luke jeta un coup d’œil par la porte ouverte de l’hélicoptère. Martinez avait raison. La nuit était froide et venteuse. Une poussière glacée soufflait sur l’héliport pendant que les hélicoptères se préparaient à décoller. Des nuages filaient dans le ciel. Pour voler, la nuit allait être mauvaise.
Pourtant, Luke sentait bien la mission. Ils avaient ce dont ils avaient besoin pour la réussir. Les hélicoptères étaient des Pave Lows MH-53J, les hélicoptères de transport les plus perfectionnés et les plus puissants de l’arsenal des États-Unis.
Ils avaient un radar de suivi de terrain de pointe, ce qui signifiait qu’ils pouvaient voler très bas. Ils avaient des capteurs infrarouges qui leur permettaient de voler par mauvais temps et ils pouvaient monter jusqu’à une vitesse de 265 km/h. Ils étaient blindés, ce qui leur permettait de se protéger contre la quasi-totalité des armes de guerre que l’ennemi risquait d’avoir. Enfin, ils