Des Choses Dangereuses (Les Liens Du Sang-Livre 3). Amy Blankenship
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Читать онлайн книгу Des Choses Dangereuses (Les Liens Du Sang-Livre 3) - Amy Blankenship страница 7
— Elle va bien, elle aussi. Comme moi, elle a juste besoin de se retrouver seule quelques jours.
Elle se mordit la lèvre inférieure quand plusieurs secondes de silence s'écoulèrent.
— Alors, c'est vrai ? demanda Jason.
— Qu'est-ce qui est vrai ? releva Tabatha, qui feignait l'ignorance.
— Envy sort vraiment avec Devon Santos ?
Les jointures de Jason devinrent blanches alors que ses doigts se resserraient un peu plus sur le téléphone.
Tabatha poussa un soupir, elle savait que cela allait profondément blesser Jason, mais dans une certaine mesure, c'était un peu de sa faute à lui. Quelqu'un d'aussi adorable ne devrait jamais se montrer aussi attaché à la seule fille qui le considérait comme son meilleur ami ou son frère.
— Ouais, c'est vrai, dit tout bas Tabatha. Je sais qu'elle ne voulait pas te faire de mal. Elle t'adore... tu sais.
Jason expira doucement et Tabatha se sentit désolée pour lui. Il avait couru après Envy depuis si longtemps qu'elle était la seule fille qu'il aie jamais regardé. Maintenant elle se trouvait hors de sa portée mais Tabatha n'allait pas le lui dire. C'était à Envy de s'en charger.
— Je sais que ce n'était pas son intention, lâcha Jason après une minute de silence. J'imagine que j'aurais dû comprendre quand elle n'a même pas remarqué que je flirtais avec elle.
— Elle l'a remarqué, Jason, répondit Tabatha. Elle pensait simplement que ça aurait mis votre amitié sous pression.
Jason répondit en fredonnant :
— Ouais, je suppose que ça aurait sûrement gâché notre amitié, mais tu ne peux pas reprocher à un mec de rêver un peu, pas vrai ?
— Moi, je peux te reprocher beaucoup de choses, dit Jacob en arrière-plan, et que Tabatha entendit.
— Mais tu vas la fermer, oui, grommela Jason pour rire, et Tabatha l'entendit claquer la chaise au sol, la remettant sur ses pieds. Tabatha, je te rappelle plus tard. Ce sale gosse ici présent s'est mis en tête de me jeter des boulettes de papier.
Tabatha ricana avant de hocher la tête et de conclure :
— Très bien, on se parlera plus tard. »
Elle raccrocha et resta assise là un moment avant de remettre le téléphone sur son chargeur. Laissant courir son regard une seconde fois sur l'appartement, l'endroit ne lui sembla plus aussi vide alors. Maintenant, Jason aurait plus que jamais besoin de son amitié, et lui apporter son soutien procurerait à Tabatha un meilleur sentiment de stabilité.
Après s'être relevé et avoir étiré ses bras au-dessus de la tête, elle descendit le couloir menant à sa chambre. Elle se déshabilla et enfila un short pour homme ainsi qu'un débardeur avant de se glisser dans la douceur accueillante et fraîche de son lit.
Cette fois-ci, elle n'essaya pas d'empêcher la scène de se rejouer sur la scène de ses pensées alors qu'elle se laissait aller au sommeil. Après tout, elle avait besoin de la décrypter, et elle ne s'effacerait pas tant qu'elle ne le ferait pas… alors pourquoi lutter ? Elle sombra dans les ombres du sommeil, le regard toujours perdu dans l'église et dans les yeux de Kane.
*****
Jewel faisait les cent pas dans la vaste chambre de Steven. Les bras croisés, et occupée à se ronger les ongles, mauvaise habitude qu'elle n'avait pas retrouvée depuis l'enfance.
« C'est de ma faute », chuchota-t-elle en essayant de se débarrasser de l'image de son père crucifié au-dessus de l'autel de cette même église qu'il avait fréquenté presque toute sa vie. Combien de fois n'avait-il pas prié là, au-dessous de l'endroit où il avait été retrouvé mort ? Elle savait qu'Anthony était un détraqué, mais ne le connaissait pas aussi sadique.
Steven regardait la jeune femme aller et venir et il pouvait voir ses lèvres bouger en un monologue silencieux alors que son esprit devait se déchaîner. Il tendit une main vers elle et la posa doucement sur son bras en une tentative pour la calmer.
« Jewel, rien de tout cela n'est de ta faute.
Elle plissa les yeux qu'elle tenait baissés sur sa main, avant de les relever sur son visage, emplis de colère.
— Tu as en partie raison. C'est autant de ta faute que de la mienne. Et maintenant que Papa est mort, je n'ai plus à épouser Anthony et encore moins à rester ta femme.
Jewel se détourna de lui, laissant la main de Steven retomber dans le vide. La dernière chose dont elle avait besoin était bien de se faire absoudre de ses péchés... elle était entièrement coupable. Elle avait donné à Anthony les clous pour crucifier son propre père.
Steven ne l'admettrait pas mais les mots de Jewel le blessèrent profondément. Il répondit de la seule manière qu'il savait qu'il devait adopter à ce point de la situation puisque de toute évidence, elle ne voulait pas entendre ses paroles de réconfort ou de gentillesse.
— Crois-tu vraiment qu'Anthony va cesser de te chercher simplement parce qu'il a assassiné ton père ? s'emporta-t-il.
Il savait qu'il avait raison et ce qu'elle n'allait pas entendre un seul mot de lui.
— Il a tué mon père… Je dansais avec le diable parce que je voulais que mon père soit sauf et vivant. Si Anthony ose venir après moi, à partir de maintenant, je lui arracherais la tête.
Jewel se sentait bizarre. C'était comme si elle était parfaitement calme à l'extérieur, mais tremblante comme une feuille à l'intérieur.
Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps pendant des heures, mais la rage avait fini par l'emporter. Elle avait versé assez de larmes comme cela. Il était grand temps, à présent, de reprendre sa vie en main. Elle avait formé un plan pour piéger Anthony et elle priait intérieurement pour que Steven ait raison... que le loup-garou allait venir à elle, parce qu'elle, était toute prête à le recevoir.
— Je ne peux pas te laisser partir, déclara Steven.
Si elle n'allait pas adopter une attitude prudente, alors en tant que son partenaire... il le ferait pour elle. Il regarda ses yeux rouges et brillants se tourner vers les siens.
— Alors tu ne vaux pas mieux qu'Anthony et je te haïrais pour le restant de mes jours, dit-elle avec entêtement.
Elle voulait que Steven se fâche contre elle, la jette dehors et s'en lave les mains. S'il faisait cela... alors peut-être qu'Anthony ne le tuerait pas de la même façon qu'il avait tué son père. Elle ne souhaitait pas être la cause d'autres morts atroces, mis à part celle d'Anthony... elle en prendrait tout le blâme avec joie.
Steven la dévisagea d'un air furieux une minute, puis ouvrit la porte et se posta à côté.
— Vas-y, alors. Je te propose de sauver ta peau et tu veux foncer tête baissée chez cet homme ?Allez, vas-y, et voyons comment tu comptes affronter une créature que tu ne sais même pas comment tuer. Steven lui adressa un petit sourire grimaçant avant d'ajouter : Juste pour que tu le