Avant Qu’il Ne Blesse. Блейк Пирс
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Lorsque tout le monde eut terminé son assiette et que la bouteille de vin fut vide, Mackenzie comprit que la probabilité était forte pour que ne se produise pas le désastre qu’elle avait craint. Une fois le dîner achevé, Ellington débarbouilla Kevin et lui donna quelques cuillerées de yaourt avant de débarrasser la table. Mackenzie s’assit en face de sa mère tandis que de la cuisine, on pouvait entendre Ellington en train de remplir le lave-vaisselle.
« Je suppose que tu n’as pas parlé à ta sœur récemment ? dit Patricia.
– Non. La dernière fois qu’on a parlé ensemble, tu m’as dit qu’elle était à Los Angeles, c’est ça ?
– Oui. Et si ça a changé, elle ne m’a pas appelée pour m’en parler. Je te jure, on dirait qu’elle est devenue encore plus distante après que tu te sois occupé de l’affaire concernant votre père. Je n’ai jamais compris comment elle… »
Elle fut interrompue par un coup frappé à la porte de l’appartement… ce qui était curieux puisqu’il était rare qu’Ellington et Mackenzie reçoive la visite de quelqu’un.
« Chérie, tu as entendu ? appela Ellington de la cuisine. Je suis en pleine vaisselle.
– Une seconde, Maman » dit Mackenzie en se levant de table. En passant, elle pinça légèrement le nez de Kevin pour le taquiner. Elle était surprise que tout se passe aussi bien. Elle aurait même pu aller jusqu’à dire qu’elle appréciait la visite de sa mère. La soirée se déroulait remarquablement bien.
Elle alla ouvrir la porte, d’une démarche quelque peu sautillante. Cependant lorsqu’elle ouvrit, son humeur joyeuse cessa d’un coup et le monde réel lui revint en pleine figure.
« Bonjour Mackenzie » dit la femme à la porte.
Mackenzie essaya de sourire d’un air artificiel qui ne lui allait pas bien. « Hé, Ellington, appela-t-elle par-dessus son épaule. Ta mère est ici. »
CHAPITRE TROIS
Mackenzie n’avait honnêtement rien contre Frances Ellington. Elle lui avait été vraiment utile lorsque Mackenzie était retournée au travail et qu’elle était venue s’occuper de Kevin pour eux. Cela ne faisait pas non plus de mal que Kevin adore tellement sa grand-mère Ellington. Mais l’idée que les deux grands-mères se trouvent au même endroit au même moment était incroyablement perturbant. Mackenzie se dit qu’elle connaissait suffisamment les deux femmes pour savoir que c’était comme d’approcher une allumette enflammée près d’un baril d’essence.
Lentement, timidement, Mackenzie conduisit Frances au salon. Dès l’instant où Kevin l’aperçut, son visage s’éclaira et il tendit ses bras en avant. Derrière eux, Ellington entra dans la pièce, une expression abasourdi sur le visage.
« Maman… que fais-tu ici ?
– J’étais dans le quartier et je me suis dit que j’allais m’arrêter pour vous emmener dîner quelque part, mais on dirait que je viens un peu tard.
– Tu l’aurais su si tu avais téléphoné. »
Frances ignora la remarque de son fils, repéra Patricia assise à la table et lui fit un large sourire. « Mon nom est Patricia Ellington, au fait.
– Et je m’appelle Patricia White, dit Patricia. Je suis ravie de vous rencontrer. »
Il y eut un silence empli de tension que tout le monde put ressentir. On aurait dit que même Kevin était interloqué, il regardait tout autour dans la pièce pour voir si quelque chose n’allait pas. Ses yeux finirent par se poser sur Mackenzie et elle lui fit un grand sourire, ce qui sembla résoudre la question pour lui.
« Eh bien, si nous comptons tous rester ici, je ferais aussi bien d’apporter le dessert, dit Ellington. Ce n’est pas grand-chose, juste un gâteau à la crème glacée qui m’a interpellé quand je l’ai vu à l’épicerie hier.
– Ca me paraît très bien, dit Frances en prenant place sur la chaise à côté de Kevin. Celui-ci lui porta alors toute son attention, oubliant complètement sa nouvelle grand-mère.
« Frances le garde de temps en temps » expliqua Mackenzie à sa mère. Elle espérait que cette simple phrase était bien choisie parce qu’à l’oreille de Mackenzie, cela sonnait presque comme une accusation. Elle le garde de temps en temps parce qu’elle a choisi de faire partie de sa vie depuis le début. Voilà comment cela sonnait pour Mackenzie.
Ellington apporta le gâteau et entreprit de le couper. Lorsqu’il en donna une petite tranche à Kevin, celui-ci réagit aussitôt en y enfonçant ses mains avec un gloussement. Cela provoqua un rire chez ses deux grands-mères, ce qui, en retour, entraîna Kevin à s’attaquer une seconde fois au gâteau.
« Dites, attendez, dit Patricia. N’est-il pas un peu jeune pour un gâteau comme ça ?
– Non, dit Mackenzie. Kevin adore la crème glacée.
– Je ne me rappelle pas t’avoir jamais donné de la glace aussi jeune. »
Mackenzie eut cette pensée qu’elle n’osa dire à voix haute : Ca m’étonne que tu te rappelles de quoi que ce soit de mon enfance.
« Oh oui, dit Frances. Il aime en particulier la glace à la fraise. Mais pas au chocolat. Vous devriez voir l’air horrifié que prend cet enfant quand il goûte à n’importe quoi de chocolaté. »
Mackenzie observa le visage de sa mère et y vit l’ombre de la femme qu’elle avait autrefois été. On y lisait de la déception ainsi que de l’embarras. Elle commença aussitôt à se redresser, adoptant une posture défensive et Mackenzie sut immédiatement que les choses allaient s’envenimer s’ils continuaient sur cette voie.
« Mais ne t’inquiètes pas, Maman, dit Mackenzie. Il mange énormément d’aliments sains également.
– Je ne mettais pas ça en doute. J’étais simplement… curieuse. Ca fait un moment depuis que j’ai élevé un enfant…
– N’est-ce pas étrange ? dit Frances. On croit qu’on en a terminé avec la magie d’élever ses enfants quand ils quittent la maison et puis… bam ! On devient grand-parent.
– C’est le cas, je suppose » dit Patricia en regardant Kevin. Elle tendit une main dont il se saisit, barbouillant son index de glace à la vanille.
« Comme vous pouvez le voir, dit Frances, il est plutôt partageur également. »
Patricia rit devant cette remarque, un son qui lui valut un grand sourire de la part de Kevin. Mackenzie put voir des larmes dans les yeux de sa mère même si elle continuait de rire en même temps. Et au moment où son rire eut atteint son paroxysme, Kevin gloussait avec elle comme s’ils venaient