La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley Brindley

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La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie - Charley Brindley

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juste qu'il pouvait pas s'arrêter pour discuter maintenant : il avait rendez-vous chez le dentiste ou un truc du genre.”

      “Ah ouais, d'accord.”

      “Y a encore d'autres éléphants en chemin,” dit Kawalski.

      “Combien?”

      “Tout un troupeau. Trente ou plus. Faudrait peut-être dégager le passage. Ils sont dispersés.”

      “Entendu,” dit Alexander, “Tout le monde de ce côté-ci de la piste. On reste groupés.”

      La section ne chercha pas à se mettre à l'abri pour regarder passer les éléphants. Les animaux ignorèrent les soldats tout en attrapant des branches d'arbre avec leur trompe et en les mâchant en chemin. Certains animaux étaient montés par des cornacs tandis que d'autres avaient leur dresseur qui marchait à côté. Quelques éléphants plus petits suivaient le troupeau, sans personne pour s'en occuper. Tous s'arrêtaient à l'occasion pour arracher des touffes d'herbe et les manger.

      “Dis-donc, Sparks,” dit Alexander.

      “Ouais, Mon adj’?”

      “Essaie d'avoir Kandahar sur ta radio.”

      “J'ai déjà essayé,” dit Sparks. “Ca n'a rien donné.”

      “Ré-essaye.”

      “D'accord.”

      “Est-ce que t'as essayé ton GPS T-DARD pour voir où nous sommes?”

      “Mon T-DARD a pris du retard. Il croit qu'on est sur la Côte d'Azur.”

      “Ah ouais, la Côte d'Azur? Ce serait sympa.” Alexander regarda ses hommes autour de lui. “Je sais bien les gars qu'on vous a donné l'ordre de laisser vos portables au camp, mais est-ce que par le plus grand des hasards l'un d'entre vous en aurait emporté un?”

      Ils sortirent tous leurs portables.

      “Doux Jésus!” dit Alexander en secouant la tête.

      “Et en même temps ça vaut mieux, Mon adj’.” dit Karina en relevant son casque et en collant le téléphone à son oreille. “Avec la radio et le GPS qui déconnent, comment est-ce qu'on ferait sinon pour savoir où on est?”

      “Ca ne passe pas.” Paxton tapa son téléphone contre un arbre et recommença.

      “C'est sans doute que t'as pas payé ta facture.” dit Karina en tapant un SMS avec les pouces.

      “Je n'ai rien,” dit Joaquin.

      “Je fais le 9-1-1,” dit Kady. “Ils sauront bien où nous sommes.”

      “T'as pas besoin d'appeler le 9-1-1, Sharakova,” dit Alexander. “C'est pas une urgence, du moins pas encore.”

      “On est trop loin des relais,” dit Kawalski.

      “Eh bien,” dit Karina, “ça nous dit où on n'est pas.”

      Alexander la regarda.

      “On ne peut pas être sur la Côte d'Azur, ça c'est sûr. Il doit y avoir soixante-dix relais tout du long de cette partie de la côte méditerranéenne.”

      “Oui, c'est ça,” dit Joaquin. “On est dans un coin tellement paumé qu'il n'y a pas un relais à moins de quatre-vingt kilomètres.”

      “Ca pourrait être n'importe où dans quatre-vingt dix pour cent de l'Afghanistan.”

      “Mais ces quatre-vingt dix pour cent n'ont jamais ressemblé à ça,” dit Sharakova, en agitant la main vers les grands pins.

      Derrière les éléphants venait tout un convoi de chars à boeufs chargés de paille et de grandes jarres en terre cuite remplies de céréales. La paille était empilée très haut et liée par des cordages d'herbe. Chaque charrette était tirée par deux petits boeufs, à peine plus grands que des poneys Shetland. Ils avançaient en trottant à bonne allure, conduits par des hommes qui marchaient à côté.

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      Il fallut aux charrettes de paille vingt minutes pour passer. Elles furent suivies par des hommes sur deux colonnes, lesquels portaient tous de courtes tuniques de couleurs et de styles différents, avec des jupes de protection en épaisses lanières de cuir. La plupart étaient nus jusqu'à la taille, et tous étaient musclés et sérieusement couverts de cicatrices. Il portaient des boucliers en peau d'éléphant.

      Leurs épées à double tranchant, d'environ deux mètres de long, étaient légèrement recourbées.

      “Ca a l'air d'être des durs,” dit Karina.

      “Oui,” dit Kady. “Est-ce que ce sont de vraies cicatrices?”

      “Dites donc, Mon adj’,” dit Joaquin.

      “Ouais?”

      “Avez-vous remarqué qu'aucun de ces gens n'a la moindre peur de nos armes?”

      “Ouais,” dit Alexander en regardant défiler les hommes.

      Ces soldats étaient au nombre de deux cents environ, et ils étaient suivis par une autre compagnie de combattants, mais ces derniers étaient à cheval.

      “Il doit y avoir un tournage quelque part plus loin,” dit Kady.

      “Si c'est le cas,” dit Kawalski, “ils ont vraiment déniché une bande d'acteurs très moches.”

      Ils virent plus de cinq cents soldats montés à cheval qui précédaient une petite troupe d'hommes à pied portant des tuniques blanches qui ressemblaient à des toges.

      Derrière les hommes en blanc venait un autre convoi. Les charrettes étaient remplies de grandes jarres en terre cuite, de quartiers de viande crue, et il y avait deux charretées de cochons qui couinaient.

      Un cheval et son cavalier arrivèrent au galop de la tête de colonne, du côté opposé de la piste où se trouvait la section.

      “Il est pressé,” dit Karina.

      “Ouais, et il n'a pas d'étriers,” dit Lojab. “Comment fait-il pour rester en selle?”

      “Je ne sais pas, mais ce type doit bien mesurer deux mètres.”

      “Sans doute. Et mate un peu le costume.”

      L'homme portait un plastron en bronze gravé, un casque en métal surmonté d'un toupet de poils d'animal de couleur rouge,  un manteau rouge écarlate et des sandales fantaisie avec des lacets en cuir attachés autour de ses chevilles. Et sa selle était  recouverte d'une peau de léopard.

      Une douzaine d'enfants trottinaient le long de la piste, et dépassèrent le convoi des chariots. Ils portaient de courts sarongs en étoffe grossière d'un brun clair qui leur descendaient jusqu'aux genoux. A part l'un d'eux, ils étaient torse nu et avaient la peau mate, mais pas noire. Ils portaient des outres en peaux de chèvre bien rebondies, avec des sangles aux épaules. Chacun d'eux tenait à la main une écuelle en bois. Les écuelles étaient attachées

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