Sous Haute Tension. Блейк Пирс
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Au vu des rumeurs, elle savait qu’elle devrait être reconnaissante de travailler avec lui. Même si Johnson n’avait que deux ou trois ans de plus qu’elle, il avait apparemment impressionné tout le monde à Boston. Il avait réussi à résoudre à lui tout seul une affaire de meurtrier pédophile.
Riley ne connaissait pas les détails de l’enquête, mais elle savait que Johnson était considéré comme une sorte de prodige. Un peu comme elle à son arrivée au DSC. Mais alors que Riley était arrivée à Quantico, réputée pour ses instincts, Johnson lui était connu pour ses talents d’analyste.
On va peut-être se compléter, pensa-t-elle.
Alors pourquoi avait-elle du mal à y croire ?
En y réfléchissant, Riley se rendit compte que ses appréhensions étaient liées à la pensée que son nouveau coéquipier n’était pas à la hauteur de sa réputation. Elle savait que les compétences d’analyses étaient plus faciles à comprendre pour les dirigeants du DSC que les instincts nébuleux qui avaient fait de Jake Crivaro un si bon agent. Après tout, Johnson n’avait pas encore bossé sur une seule affaire depuis son arrivée à Quantico. C’était même possible qu’il n’ait jamais traité de grosses affaires, contrairement à Jake et elle.
Plus elle y pensait, plus elle était énervée à l’idée qu’il lui donne des ordres.
Alors que l’avion atteignait son rythme de croisière, Johnson ouvrit le dossier que Lehl lui avait donné et partagea son contenu avec Riley.
– Alors, dit-il. Voyons voir à quoi nous avons à faire.
Riley ravala un ricanement. Les accents régionaux ne l'amusaient pas d’habitude, mais celui de Johnson était tellement marqué qu’on aurait dit une parodie des habitants de Boston. En plus de sa coupe réglementaire et de son apparence militaire, le ton qu’il utilisait montrait qu’il était issu d’un milieu privilégié. Il a dû suivre avait dû faire ces études dans l’une des prestigieuses universités de l’Ivy League.
Sa voix la surprenait dès qu’il prenait la parole et Riley se dit qu’elle ferait mieux de s’y habituer rapidement.
Pointant du doigt le dossier entre eux, Johnson déclara :
– Nous avons deux morts par électrocution. Un certain Andy Gish a été électrocuté il y a une semaine à Prinneville dans l’Utah. La deuxième victime était un psychologue, Julian Banfield, décédé la nuit dernière à Beardsley. Beardsley et Prinneville sont situés dans le comté d’Hannaford. Le shérif, Collin Dawes, a demandé l’aide du DSC.
– Et Dawes pense que ce sont deux meurtres ? demanda Riley.
Johnson haussa les épaules.
– Il n’y a pas grand-chose dans le dossier. Nous savons seulement que les victimes étaient ligotées sur des chaises avant leur mort.
Le sourcil de Riley s'arqua de curiosité.
– Je ne me souviens pas avoir étudié des cas d’homicides par électrocution à l'Académie, dit-elle. Je me demande si c’est un mode opératoire fréquent.
Johnson s’enfonça dans son siège et se caressa le menton.
– Pas vraiment fréquent, mais pas inédit non plus, dit-il. Je suppose que vous connaissez la méthode de meurtre par électrocution la plus courante.
Riley fut déconcertée, voire irritée par ses manières, comme s’il interrogeait une élève. Néanmoins, une réponse lui vint grâce aux films qu’elle avait vus.
– Lâcher un appareil électrique dans une baignoire pendant que la victime prend son bain, dit-elle
Johnson acquiesça.
– Exactement. Même si nous n’avons pas de registre fiable du nombre de fois où cette méthode a été utilisée. Ce genre d'électrocution ne laisse aucune trace, pas même une brûlure. Si le tueur prend la peine de retirer l’appareil après coup, on peut alors avoir l’impression que la victime est morte naturellement, d’une crise cardiaque par exemple. Donc qui peut vraiment dire si cela arrive souvent ?
Il sourit avec ironie et ajouta :
– Il faut vraiment être un piètre tueur pour se faire attraper avec cette méthode. Il y a eu le cas d’un homme qui a tué sa femme en jetant le radiateur dans sa baignoire. Il aurait pu s’en tirer s’il n’avait pas emprunté la veille à la bibliothèque le livre L'Électricité pour les Nuls. Cela a attiré l’attention des policiers.
Pensif, Johnson continua, en regardant par la fenêtre :
– Autrement, l'électricité est assez compliquée à utiliser pour un meurtre. Je me souviens de quelques affaires, dont une où le mari avait enroulé un câble électrique nu autour du cou de sa femme. C’était un câble de trente ampères, dénué de sa protection.
Il pencha la tête et ajouta :
– Mais ce genre de crime est rare. Peu de gens se laissent enrouler le cou ou les membres de câbles électriques. Il y a des moyens beaucoup plus simples de tuer quelqu’un.
La bouche de Riley tomba d’étonnement en entendant ces paroles.
Comment il sait tout ça ?
– Le deuxième meurtre n’a-t-il pas eu lieu la nuit dernière ? demanda-t-elle.
– Si
– Et on vient seulement de nous confier l’affaire ?
– Oui, pourquoi ?
– Eh bien, on dirait que vous avez déjà pris le temps d’étudier des affaires similaires.
Johnson sembla surpris.
– Ce sont juste des infos glanées lors de mes lectures personnelles, dit-il. Vous n’avez pas lu la Médecine Scientifique par Simpson ?
Riley répondit vaguement d’un geste. Elle connaissait le livre et en avait étudié les passages requis par l'Académie. Mais elle n’aurait jamais pensé qu'une personne ne travaillant pas dans le médico-légal le lirait d’un bout à l’autre.
On dirait qu’il le connaît par cœur, pensa-t-elle.
Apparemment indifférent à la réaction de Riley, Johnson continua de parler.
– Parfois, l'électrocution est utilisée post-mortem pour masquer un autre mode opératoire. Par exemple, je me souviens d’une affaire où le tueur étouffait ses victimes, puis électrocutait leur dépouille pour faire croire à un accident domestique. Mais bon, ça ne ressemble pas à notre affaire. Je suis curieux d’en savoir un peu plus.
Elle avait déjà entendu que Cliff Johnson était un Monsieur-Je-Sais-Tout en plus d’un fin analyste. Mais elle ne s’était pas rendu compte que c’était aussi une encyclopédie vivante.
Il se prend pour qui lui, Sherlock Holmes ?
Elle n’était pas pressée de jouer le rôle d'acolyte du Dr Watson.
Jetant