Théologie hindoue: Le Kama soutra. Vatsyayana

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Théologie hindoue: Le Kama soutra - Vatsyayana

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y a sept sortes d'unions:

      L'UNION SPONTANÉE.—Deux personnes s'aiment et s'unissent par sympathie et par goût mutuel. Cette union a lieu entre deux amants de même naissance.

      Les jeux d'amour avec une femme de bonne naissance, dit Barthriari, sont remplis de charme. D'abord, l'amante dit: non, non! et semble dédaigner les caresses; puis les désirs naissent, sans que la pudeur disparaisse; ensuite, la résistance se relâche et la fermeté est abandonnée; enfin, elle ressent vivement le secret plaisir des ardeurs amoureuses; laissant alors de côté toute retenue, elle goûte un bonheur inexprimable qui lui fait crisper les membres.

      L'UNION DE L'AMOUR ARDENT.—L'homme et la femme s'aiment depuis quelque temps, et ont eu beaucoup de peine à se réunir; ou bien, l'un d'eux revient de voyage, ou bien, deux amants se réconcilient après s'être querellés.

      Dans ces cas, les deux amants brûlent de s'unir et se donnent mutuellement une complète satisfaction.

      L'UNION POUR L'AMOUR A VENIR—Entre deux personnes dont l'amour n'est encore qu'en germe.

      L'UNION DE L'AMOUR ARTIFICIEL.—L'homme n'opère la connexion qu'en s'excitant par les moyens accessoires qu'indique le Kama Soutra, les baisers, les embrassements, ou bien l'homme et la femme s'unissent sans amour, le coeur de chacun d'eux étant ailleurs. Dans ce cas, il faut qu'ils emploient tous les moyens d'excitation enseignés par le Kama Shastra (Appendice, n° 1).

      L'UNION DE L'AMOUR TRANSMIS.—L'un des deux acteurs, pendant toute la durée de la connexion, s'imagine qu'il est dans les bras d'une autre personne qu'il aime réellement (Appendice, n° 2).

      L'UNION DITE DES EUNUQUES.—La femme est une porteuse d'eau [20] ou une domestique de caste inférieure à celle de l'homme; la conjonction dure seulement le temps nécessaire pour éteindre le désir de l'homme. Dans ce cas, il n'y a point d'actes accessoires ou préliminaires.

      [Note 20: La porteuse d'eau est ordinairement attachée à une maison et y fait le service de propreté.]

      L'UNION TROMPEUSE.—Entre une courtisane et un paysan, ou entre un homme de bonne éducation et une paysanne; elle se borne à un acte brutal, à moins que la femme ne soit très belle.

      APPENDICE AU CHAPITRE II

      N° 1.—L'Union artificielle est blâmée par les poètes.

      Bhartrihari (stance 29 l'Amour) dit: En ce monde, l'amour a pour effet d'unir deux coeurs en une même pensée.

      Quand les sentiments des amants ne sont pas confondus, c'est comme l'union de deux cadavres.

      Le mariage sans l'amour est un corps sans âme, dit Tirouvallouvao (le divin Pariah).

      N° 2.—Le Père Gury, Théologie morale (908). L'usage du mariage est gravement illicite s'il a lieu dans un esprit d'adultère, de telle sorte qu'en approchant de son épouse, on se figure que c'est une autre femme.

      Cet avis est évidemment celui de tous les théologiens.

      G. Sand, dans _Mademoiselle de la Quintinie, _décrit une union de ce genre.

       Table des matières

      Des cas ou le Kama est permis ou défendu

      Le Kama, quand il est pratiqué dans le mariage contracté selon les règles tracées par Manou, entre personnes de même caste, donne une progéniture légitime et la considération générale.

      Il est défendu avec des femmes de caste supérieure ou bien de même caste, mais ayant déjà appartenu à d'autres.

      Le Kama n'est ni ordonné ni défendu avec des femmes, de castes inférieures ou déchues de leur caste, avec les courtisanes et avec les femmes divorcées.

      Avec toutes ces femmes, la pratique du Kama n'a pas d'autre but que le plaisir.

      On appelle Nayikas les femmes auxquelles on peut s'unir sans péché; telles sont les filles qui ne dépendent de personne, les courtisanes et les femmes qui ont été mariées deux fois (N° 1 Appendice).

      Vatsyayana rattache à ces trois catégories les veuves, les filles des courtisanes, les servantes qui sont encore vierges, et même toute femme de caste qui a dépassé l'âge de puberté, sans se marier.

      Ganikapati pense qu'il existe des circonstances ou des considérations particulières qui autorisent la connexion avec les femmes des autres. Par exemple, on peut se faire, selon les cas, les raisonnements suivants;

      —Cette femme veut se donner à moi, et déjà s'est livrée à beaucoup d'autres auparavant; quoi qu'elle soit d'une caste supérieure, elle est dans la circulation comme une courtisane; je puis donc m'unir à elle sans pécher.

      —Cette femme exerce un grand empire sur son mari qui est un homme puissant et ami de mon ennemi. En devenant son amant, j'enlèverai à mon ennemi l'appui de son mari.

      —J'ai un ennemi qui peut me nuire beaucoup; si sa femme devient ma maîtresse, elle changera ses dispositions malveillantes à mon égard.

      —Avec l'aide de telle femme, si je suis son amant, j'assurerai le triomphe de mon ami ou la ruine de mon ennemi, ou la réussite de quelqu'autre entreprise fort difficile.

      —En m'unissant à telle femme, je pourrai tuer son mari et m'approprier ses biens.

      —Je suis sans ressources et sans moyens d'en acquérir, l'union avec telle femme me procurera la richesse sans me faire courir aucun danger.

      —Telle femme m'aime ardemment et connaît tous mes secrets, toutes mes faiblesses et, à cause de cela, peut me nuire infiniment, si je ne suis point son amant.

      —Un mari a séduit ma femme, je dois le payer de retour (peine du talion).

      —Devenu l'amant de telle femme, je tuerai un ennemi du roi, proscrit par celui-ci et auquel elle a donné asile.

      —J'aime une femme placée sous la surveillance d'une autre; par celle-ci j'arriverai à posséder celle que j'aime.

      —C'est par cette femme seulement que je puis épouser une jeune fille riche et belle que je recherche; si je deviens son amant, elle me fera atteindre mon but.

      Pour ces motifs et d'autres semblables, il est permis d'avoir des rapports avec des femmes mariées; mais il est bien entendu que c'est seulement dans un but particulier, et jamais en vue du seul plaisir, autrement il y aurait faute et péché [21].

      [Note 21: Il est à peine besoin de faire remarquer que cette morale n'est admise que par les brahmanes; on n'en trouve trace nulle part ailleurs que dans leurs écrits, quelle qu'ait pu être la subtilité des casuistes.]

      L'école de Babhravya professe qu'il est permis de jouir de toute femme qui a eu cinq amants; mais Ganakipoutra pense que, même dans ce cas, il doit y avoir des exceptions pour les femmes d'un parent, d'un brahmane savant et du roi. Vatsyayana dit que peu de femmes résistent

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