BIPOLAIRE II - (Au-Delà Du Triste Diagnostic Et Vers Une Vie Heureuse). Evelyn Tomson
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу BIPOLAIRE II - (Au-Delà Du Triste Diagnostic Et Vers Une Vie Heureuse) - Evelyn Tomson страница 2
Je ne hais personne pour la manière dont ils réagirent. Je passai 40 jours dans un service psychiatrique et ainsi on leva le voile, au 40ème jour exactement. Je me sentais légère, bonne de nouveau et j’appris avec difficulté qu’il y eut une issue pour sortir d’une dépression. J’ai actuellement 50 ans environ. Donc pour la durée de 27 année vécue avec la maladie je peux dire que j’avais plus d’épisodes de Dépression et seulement 3 épisodes de Manie. Sur un des sites que j’ai donnés au début de ce livre, ils disent que les patients traversent plus souvent les épisodes dépressifs, et que ceux frappés de manie pourraient être doux, et ainsi on les appellent hypo-manique.
Mais pendant ces 40 jours je me rappelais deux choses. Je demandai une Bible – la version pour enfants avec des dessins magnifiques. J’y dessine une ligne pour chaque jour passé à l’intérieur. La deuxième chose stupéfiante était que ma mère venait me voir chaque jour après le travail. Comment elle réussit à aller au travail et comment elle obtint la permission d’entrer chaque jour à presque 5:30, je n’osai jamais le lui demander. Cependant, je l’aime tendrement pour avoir été là me voir chaque jour. Les autres membres de ma famille s’y rendaient aussi quand il était permis.
De toute façon, je trouvai, après cette dépression, certaines raisons pour vivre, j’étais obligée de terminer ma formation et c’était ça que je fis. Je me repris, étudiai et réussis mes examens et je finis presque haut la main. J’obtins un diplôme en anglais – le Master.
J’étais contente que j’avais survécu et me remis de ce moment difficile dans ma vie. J’espérais seulement que nul épisode nouveau n’arriverait. Hélas …
3. Un passage à la manie, peut-être l’hypomanie
DAB pourrait être une maladie saisonnière. Mon médecin me conseilla d’être vigilante surtout au printemps et en automne. Elle m’avait dit également de prendre mes médicaments – en général un seul comprimé, le soi-disant stabilisateur d’humeur. Alors je prenais Depakine Chrono 500 gr. Et je me sentais très bien pour quelque temps jusqu’à ce qu’au début du printemps j’aie commencé à écouter les textes des chansons de façon très intensive. J’écoutais essentiellement les chansons anglaises et parfois j’établissais des connections avec des textes se référant à moi, ou bien une scène d’un film se référant à moi. Je n’avais jusqu’à ce temps traversé aucun épisode de manie, alors j’aimais en quelque sorte à accéder aux sens affinés et à réfléchir de manière précise … Je remarquai surtout que je dormais pendant moins d’heures quoique je n’eusse rien à m’en inquiéter. C’était ma dernière année à l’université … Mais le manque de sommeil joua probablement un tour sur moi. Je ne suis pas du tout sûr comment il commença mais j’eus le sentiment d’être poursuivie à quelque point. L’autre chose intéressante fut que je n’eus aucune peur ou quelque chose comme ça, mais je pensais que toutes les voitures gris foncé ou noires me poursuivaient. Et je marchais pour des heures autour de ma ville universitaire, impatiente ne sachant qui appeler à secours, et s’il/elle me comprendrait et me croirait.
Je lus que si vous ne dormez pas suffisamment, vous serez fatigué à un moment ou un autre, et puis vous prendrez des moments de micro-sommeil. Jamais quand vous êtes dans la manie ! Ne tomberez non plus dans l’hypo-thermie … comme ils décrivaient dans un test qu’ils réalisèrent avec des soldats, laissés sans sommeil pendant 48 heures ou presque et ils développèrent l’une de ces conditions ou toutes deux : le micro-sommeil et l’hypothermie. (Je lus à ce propos dans un livre.)
Le point important est de vous arrêter, si vous le pouvez et de faire de votre mieux et de vous reposer. Se rendre chez soi et rester au lit est le meilleur choix. Ce que je ne fis pas et suivant un mauvais scénario, je fis un petit bazar, ma famille s’en rendit compte et je fus obligée d’aller voir un médecin. J’avais déjà eu mon premier épisode de dépression et le médecin, avec cet épisode de manie, eut toute la raison de se prononcer sur ma Bipolarité. Ce n’est pas quelque chose de plaisant à entendre, et de retour en 1996 on ressemblait plutôt à un étranger, essayant de comprendre et ne trouvant nul renseignement suffisant – si ce n’est que des bouts de ce que disait le médecin. Que c’est intellectuel, que vous ne devrez pas arrêter ou vous désespérer, qu’elle était guérissable… Mais essayer de l’expliquer à votre famille… C’est difficile… pour la même raison… manque de renseignement dans ces années-là. Je me rappelle que mon médecin était si compatissant et si encourageant. Elle dit que c’était individuel et qu’avec une bonne attitude et un traitement efficace, les choses resteront sous contrôle pour un temps assez long. Elle n’inscrivit même pas le cas. Je n’avais obtenu nul dossier à mon nom. Au début on avait utilisé le nom de mon père. Comme je viens de le dire, le médecin espérait que cela ne se reproduira pas. Maintenant quand j’y pense, c’est encore plus commode car je dispose de mes propres expériences, en tout cas c’était mon premier cas de manie, il était donc naturel de ne pas savoir ce qu’il vaut mieux faire. Aussi, après avoir obtenu tous les renseignements sur les sites et pendant des années, je pourrais dire que je suis Bipolaire II, comme celle de Maria Carey, car mes épisodes de manie sont de courte durée, ils sont alors plus ou moins des cas d’hypomanie.
4. Dépressions
En 1997 je commençai mon travail comme enseignante d’anglais, mais je commençai, dès la deuxième année, de me sentir très fatiguée. Je commençai à perdre ma concentration et ne pourrais point terminer mon enseignement si je n’avais un appui-tête/une chose pour soutenir la tête – mon cahier avec agenda écrit pour les leçons. Je n’ignorais pas que quelque chose n’allait pas bien, et lorsque je commençai à avoir des nuits sans sommeil, je partis consulter le même médecin qui la première fois m’avait apporté son aide.
Elle me prescrivit quelques comprimés et je réussis tant bien que mal à finir l’année scolaire, ensuite vint les grandes vacances d’été pour les enseignants au moment où j’espérais recouvrer ma santé.
Les dépressions sont des situations délicates. On ne peut pas les écarter aussi aisément. Elles durent individuellement mais non moins de deux mois avant d’atteindre un résultat stable. Ainsi pris-je les comprimés et crus que j’irais mieux. Mon médecin m’avait annoncé des choses intéressantes. Un de ces faits consistait en ce qu’il y a une condition intrinsèque chez les gens raffinés ou fragiles. Elle m’assura que je pourrai continuer mon travail malgré cette condition, parce que l’amour-propre réduit n’est pas réel. Et que les autres gens ne remarquent souvent pas qu’il y a quelque chose de faux en nous. Elle était pour de longues années une grande aide, elle disait aussi que quiconque se sent concerné à notre propos m’accueillerait même avec cette particularité à moi. Pourtant on ne peut jamais prévoir. Plutôt comme la grippe, vous ne savez jamais si vous l’attraperez ou non. Mais il y a des signes à être prudent. S’il est nécessaire, je demanderai l’aide de quelqu’un ou du médicament. Elle m’avait informé également qu’il y a des gens n’ayant qu’un ou deux épisodes de dépression et ils recouvrent complètement la santé et ne souffriront plus jamais. Mais la mémoire et le savoir que j’avais obtenus n’en seraient pas affectés. Le centre de reproduction dans mon cas était éliminé, et il y a certain manque d’éléments biochimiques entre les données entrant et sortant. On discuta les raisons de la difficulté de garder ma concentration et elle expliqua par des mots