Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Dictionnaire érotique moderne - Alfred Delvau страница 10

Dictionnaire érotique moderne - Alfred Delvau

Скачать книгу

de la galanterie; les janicoles en sont les monarchiens démocrates, et les francs sectateurs du beau sexe sont les royalistes de Cythère.

(Diable au corps.)

      Androgyne. Pédéraste, qui réunit en lui les deux sexes puisqu’il sert de maîtresse aux hommes et d’amant aux femmes, – comme ce grand libertin de Jules-César, qui était le mari de toutes les femmes et la femme de tous les maris.

      Androgyne (Faire l’). Baiser une femme, ce qui est proprement réunir les deux sexes en un seul.

      Anglais. Noble étranger, fils de la perfide Albion ou de la rêveuse Allemagne, qui consent à protéger de ses guinées une femme faible – de vertu – pendant toute la durée de son séjour à Paris.

      Amélie ne te recevra pas, Polyte: elle est avec son Anglais.

Watripon.

      Anglais (Avoir ses). Avoir ses menstrues, à cause de la couleur rouge de cet écoulement, qui est aussi la couleur de l’uniforme anglais.

      Puis de son corps couvrant ma mère,

      Dans le sang des Anglais baigné,

      Que de coups a tirés mon père

      Dans la montagne où je suis né.

(Chanson anonyme moderne.)

      Anglais ont débarqué (Les). Les menstrues ont fait leur apparition.

      Il n’y a pas moyen ce soir, mon chéri: les Anglais ont débarqué.

Lynol.

      Angora. Petit nom d’amitié que les filles donnent à leur con, à cause de son épaisse fourrure.

      Flatte mon angora, cher ange, baise-le de tes lèvres: nous allons jouir.

J. Le Vallois.

      Anneau d’Hans Carvel (L’). Le con de la femme – dans lequel tout honnête homme doit mettre le doigt quand il n’y peut plus mettre la pine.

      Une femme aimable est un anneau qui circule dans la société, et que chacun peut mettre à son doigt.

Sophie Arnould.

      Chantons l’anneau du mariage,

      Bijou charmant, bijou béni;

      C’est un meuble utile au ménage,

      Par lui seul un couple est uni.

      Avant quinze ans, jeune fillette

      Veut que l’on pense à son trousseau,

      Et qu’on lui mette, mette, mette,

      Mette le doigt dans cet anneau.

Béranger.

      Anus (L’). Le trou du cul.

      Déferle ton entrecuisse,

      Que j’ contemple

      Le saint temple

      De Vénus,

      Et ton anus.

G. de la Landelle.

      Aphrodisiaques. Remèdes propres à tonifier, à roidir – momentanément – le membre qui a cessé d’être viril, par suite de maladies ou d’excès vénériens. Les stimulants les plus généralement employés sont les truffes, le musc, le phosphore, le safran et les cantharides.

      Puis, ce sont encor des parfums

      Aphrodisiaques en diable.

Alfred Delvau.

      Apothicaire. Pédéraste, ou sodomite; homme qui se trompe volontairement de côté quand il est au lit avec une femme et qui l’encule au lieu de la baiser.

      Jean, ce frotteur invaincu,

      Au soir, dans une taverne,

      Frottait Lise à la moderne,

      C’est-à-dire par le cul.

      Elle, qui veut qu’on l’enfile,

      Selon sa nécessité,

      Disait d’un cœur irrité

      Qu’un clystère est inutile

      A qui crève de santé.

(Le Cabinet satyrique.)

      Apôtre de l’anus. Pédéraste, ou seulement sodomite, – homme qui se plaît à envoyer (ἀποστελλω) son sperme dans le vagin breneux d’un autre homme, de préférence au vagin naturel de la femme.

      Ah! dans toute la chrétienté,

      Il faut que la société

      Envoie des missionnaires,

      De saints apôtres de l’anus,

      Qui, tirant les vits des ornières,

      Prêchent l’Évangile des culs.

Collé.

      Appas. Les beautés d’une femme qui excitent le désir de l’homme, – mais principalement ses tétons.

      Ah! Marton, malgré tes appas,

      Non, non, je n’y survivrai pas.

Béranger.

      Appétit (Avoir.) Se sentir des démangeaisons amoureuses, être en disposition de baiser.

      Te sens-tu en appétit ce soir? – Un appétit énorme! – Alors, allons à la Patte de chat.

Lemercier.

      Appliquer la peau d’un garçon (S’). S’introduire le membre viril dans le vagin.

      C’est un grand soulagement d’être aimée, et je trouve, pour moi, que je m’en trouve mieux de la moitié depuis que je me suis appliqué la peau d’un garçon dessus.

Mililot.

      Appliquer un homme sur l’estomac (S’). Se laisser enfiler comme une perle par lui, la perle sur le dos, et l’homme sur la perle.

      Et fût-il coiffeur ou laquais, d’aussi huppées que vous se l’appliqueront sur l’estomac sans lui demander ses preuves.

A. de Nerciat.

      Apprivoiser une fille. La dépuceler, – ce qui la rend naturellement moins sauvage.

      Malgré les grands parents, malgré les fortes grilles,

      Mon cher, je connais l’art d’apprivoiser les filles.

Léon Sermet.

      Après la panse, vient la danse. Vieux proverbe: Après la mangeaille, la fouterie.

      Pour se mettre en humeur, il faut emplir la panse;

      Sans Cérès et Bacchus, Vénus est sans pouvoir;

      Un ventre bien guédé est plus prompt au devoir:

      Après la panse, aussi, ce dit-on, vient la danse.

(Proverbes d’amour.)

      Araignée. Faire patte d’araignée. Action de prendre les couilles et le vit de l’homme de manière à chatouiller le tout à la fois en allant de la tête du vit au périnée et au trou du cul, de haut en bas, à droite et à gauche et retour, en y joignant des coups de langue au filet du vit décalotté, le tout jusqu’à jouissance complète. —Voir Patte d’araignée.

      Arbalète.

Скачать книгу