Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau

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Dictionnaire érotique moderne - Alfred Delvau

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votre arbalète, mon doux ami, et visez-moi dans le noir.

E. Durand.

      Ardillon. Le membre viril, soit parce qu’il pique, soit parce qu’il brûle.

      Au lieu de sentir lever son ardillon, il se sentait plus froid qu’à l’ordinaire.

D’Ouville.

      Je sens ton ardillon… Ah! je le sens… Chien! chien! tu me brûles…

Baron Wodel.

      Argument. Pousser un argument naturel et irrésistible; c’est-à-dire une déclaration d’amour, sous la forme d’un bon vit – dans un bon con, qui ne trouve rien à redire à cela.

      Sans brusquer une fillette,

      Moi j’attends patiemment

      Qu’elle soit bien en goguette

      Pour pousser mon argument.

E. C. Piton.

      Aristoffe (L’). Maladie honteuse, dans l’argot des filles et de leurs souteneurs. – Le mot viendrait-il de l’italien arista, épine? ou du grec ἄρίστος, la meilleure – des maladies – ou la maladie des aristos?

      J’en ai eu quatorze depuis celle-là, et de toutes couleurs, car quoi qu’en disent les malins, les aristoffes se suivent et ne se ressemblent pas.

Lemercier de Neuville.

      Arme de l’homme (L’). Son outil à génération, avec lequel il blesse souvent les femmes, – heureuses d’être ainsi blessées.

      A ces mots me relevant,

      Plus dispos qu’auparavant,

      Je me saisis de mon arme.

(La France galante.)

      Elle me rappelait le tambour de ma compagnie à astiquer et fourbir ainsi mon arme.

Lemercier.

      Arracher son copeau. C’est le to leacher des Anglais, qu’il ne faudrait pas croire spécial aux menuisiers, – parce qu’il n’y a pas que les menuisiers qui sachent se servir du rabot que la nature a placé au ventre de tous les hommes.

      Arracher son pavé. Faire l’acte vénérien, – à cause de l’effort que cela exige sans doute.

      Oui, c’est ainsi toutes les fois que j’arrache mon pavé avec une demoiselle.

Lemercier de Neuville.

      Arrangée (Être). Être baisée.

      Ah! monsieur, je suis saccagée!

      Vous n’en viendrez jamais à bout!

      La comtesse était arrangée,

      Et criait encor d’un ton doux:

      Arrangez-vous.

Collé.

      Arranger une femme, ou un homme. La bien baiser, ou le bien branler.

      Tu dois bien arranger une femme, hein?

Lemercier de Neuville.

      Qu’il soit vioc ou non,

      Arrange-le tout d’ même.

Dumoulin.

      Arrière-boutique. Le cul, qui est situé sur le derrière, et dans lequel le membre aime à se réfugier quand il est resté quelque temps dans la boutique, qui est sur le devant.

      A l’instant cette demoiselle, ouvrant son arrière-boutique, laissa aller un vent.

D’Ouville.

      Arriver à ses fins. Finir par baiser une femme pour laquelle on bandait, – ce qui est la fin de tout roman d’amour.

      Là! tu en es arrivé à tes fins, petit cochon!

Watripon.

      Arroser. Éjaculer dans la nature de la femme – un charmant petit jardin dont nous sommes les heureux jardiniers. Pluie ou sperme, quand cela tombe à propos, cela féconde.

      Pourquoi ne voudraient-elles pas être arrosées?

Cyrano de Bergerac.

      Arroser le bouton. Décharger son sperme dans le vagin d’une femme, sur le bouton de son clitoris.

      Son directeur, dit-on,

      Craignant qu’on lui ravisse

      Sa Rose, sa Clarisse,

      Lui arros’ le bouton.

Joachim Duflot.

      Arthur. Nom poli qu’on donne à l’amant de cœur d’une femme galante. C’est le chevalier à la mode de Dancourt.

      Toute lorette, inévitablement, a son Arthur, comme toute fille publique son maquereau, comme toute pomme pourrie son ver.

Baron Wodel.

      Article (Faire l’). Se dit des maquerelles plantées le soir sur le seuil des bordels, qui essaient d’y faire entrer les passants en leur dépeignant rapidement, avec des couleurs un peu fortes mais saisissantes, les beautés diverses et les talents particuliers de leurs pensionnaires.

      Tu resteras sur le seuil du bazar et tu feras l’article pour nos demoiselles.

Lemercier.

      Article (Être fort sur l’). Être toujours prêt à foutre, – porté sur sa pine comme un gourmand l’est sur sa bouche.

      Et sur l’article, ah! que j’étais solide;

      Dis-moi, Marton, dis-moi, t’en souviens-tu?

(Chanson anonyme moderne.)

      La marquise est froide sur l’article.

Louvet.

      Artillerie de Cupidon ou de Vénus. Les parfums, les aphrodisiaques en général – et surtout en particulier.

      Asperge. Le membre viril – dont les femmes sont si friandes, et qu’elles sucent volontiers, avec la sauce blanche qui les accommode ordinairement.

      Aspergès. Le membre viril avec lequel, en effet, nous aspergeons de foutre le con des femmes. – On dit mieux: Goupillon.

      C’est bien dit; car, comme j’estime,

      L’aspergès d’un moine sans doute

      Est si bon, qu’il n’en jette goutte

      Qu’elle ne soit bénie deux fois.

(Ancien Théâtre français.)

      Assaillir une femme. La baiser; monter, la queue en main, à l’assaut de son vagin.

      Jean, cette nuit, comme m’a dit ma mère,

      Doit m’assaillir.

Gautier-Garguille.

      Après que ce premier assaut fut donné, la belle recouvra la parole.

Ch. Sorel.

      Mais Trichet du premier assaut

      Se contenta. Chétive était la dose

      Au gré d’Alix.

Vadé.

      Asseoir sur le bouchon (S’). S’asseoir sur une pine, de façon à être

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