Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau

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Dictionnaire érotique moderne - Alfred Delvau

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se durcissent et se dressent sous l’impression du désir ou du plaisir.

      Bander son arc. Bander, – le membre viril étant pris pour flèche et la nature de la femme pour cible.

      Alors, bandant mon arc sous un autre balcon,

      Je ne daignerai plus, vers le but de ton con,

      Lancer la flèche de ma pine.

Emmanuel des Essarts.

      Bandocher. Avoir des velléités d’érection; n’être pas en train; bander faiblement, difficilement.

      … Elle recréait son impotente lubricité en lui chatouillant le scrotum et les testicules, ce qui le faisait bandocher.

(Anti-Justine, p. 123.)

      Baquet. La nature de la femme dans laquelle l’homme décharge ses ordures liquides:

      … Dans le baquet desquelles il eût volontiers lavé son vit.

(Contes de la reine de Navarre.)

      Baratter. Baiser une femme, parce que, dans l’action amoureuse, la pine de l’homme, en allant et en venant dans le con de la femme, où il a déjà déchargé, a l’air de battre du lait dans une baratte et de faire du beurre. Ce n’est pas du beurre qu’il fait, en barattant ainsi, c’est du fromage.

      Barbe de la femme (La). Les poils de sa motte, – qu’elle se garde bien de couper et encore moins d’épiler, à l’exemple des femmes d’Orient:

      Sur ta laine annelée et fine

      Que l’art toujours voulut raser;

      O douce barbe féminine!

      Reçois mon vers comme un baiser.

Th. Gautier.

      Barbeau. Souteneur de filles; membre de la grande famille des maquereaux – qui n’a rien de commun, que le nom, avec la grande famille des scombéroïdes.

      Pègr’ et barbeaux, aboulez au Sauvage,

      Et sans traquer livrez-vous au plaisir;

      On aurait tort de vouloir être sage,

      Puisqu’après tout, on sait qu’il faut roidir.

A. Dumoulin.

      Barbillon. Souteneur de filles; homme qui vend sa protection aux putains. – Du moment qu’il a été convenu qu’on appellerait ces drôles-là maquereaux, comme le maquereau est un poisson, on les a appelés aussi d’autres noms de poissons: on les a même appelés poissons purement et simplement.

      Quoi! pour aller danser, ma chère,

      Tu abandonnes le persil,

      Et de ton barbillon de père,

      Tu ne conserves aucun souci.

A. Dumoulin.

      Bardache. Pédéraste actif ou passif, au choix – des autres.

      C’est là un cul de châtré ou de bardache, si jamais il y en a eu.

La Popelinière.

      Le capitan était bardache.

      Godefroy, seigneur de Bouillon,

      L’encula dans une patache.

B. de Maurice.

      Bas (Le). La nature de la femme, à cause de sa situation.

      Gargamelle commença à se porter mal du bas.

Rabelais.

      Elle s’accointa de l’un des clercs, lequel par aventure lui mettait l’intelligence de ces mots en la tête par le bas.

Bonaventure Desperriers.

      Bassin. La nature de la femme, dans laquelle le membre viril nage trop souvent.

      J’eusse voulu toujours fouiller dans votre bassin.

Tabarin.

      Bataille. Sous-entendu amoureuse. L’acte vénérien, d’où nous sortons lassés, mais non rassasiés; vaincus faute de munitions, mais non dégoûtés. – On dit aussi: Jouer à la bataille.

      La lance au poing il lui présente la bataille.

(Les Cent Nouvelles nouvelles.)

      Lors s’écrie en riant: Je vois en ce réduit

      Un lit,

      Qui servira toute la nuit

      De champ à sanglante bataille.

La Fontaine.

      Bataille de jésuites, cinq contre un (Faire la). Se masturber, les jésuites ayant inventé le plaisir solitaire – après Onan.

      Bâter l’âne. Faire l’acte vénérien. – L’expression date probablement du conte de La Fontaine, le Bât, – imité de Béroalde de Verville.

      Bâti. Membré convenablement: se dit en parlant d’un homme qui a tout ce qu’il faut pour faire jouir une femme.

      La résistance est nulle, ou très légère;

      Tu vois pourtant comme je suis bâti.

Parny.

      Bâton. Le membre viril, à cause de ses fréquentes érections qui lui donnent la dureté du bois – dont on fait les cocus. Les femmes s’appuient si fort dessus qu’elles finissent par le casser.

      Vous connaissez, j’en suis certaine,

      Derrière un petit bois touffu,

      Dans le département de l’Aisne,

      Le village de Confoutu.

      Par suite d’un ancien usage

      Qui remonte au premier humain,

      Tout homme y fait pèlerinage,

      La gourde et le bâton en main.

Eugène Vachette.

      Bâton (Faire). Bander.

      Le temps… où la première guenon venue qui me mettait la main dessus me f’sait faire bâton pendant quinze jours.

Lemercier de Neuville.

      J’crois ben qu’ la seul’ médecine

      Qui pourrait m’ guérir tout d’ bon

      Et m’empêcher d’fair’ bâton,

      Ce s’rait d’ fair’ sombrer ma pine,

      Capitain’, dans un pied d’ con.

G. de la Landelle.

      Bâton à un bout. Le membre viril, – le seul bâton qui n’ait qu’un bout, en effet.

      C’est le bâton à un bout qui me pend entre les jambes.

Rabelais.

      Bâton de sucre de pomme (Le). Le membre viril, – à cause de sa forme, de sa longueur et du goût sucré qu’il a en fondant de plaisir dans la bouche de la femme qui le suce.

      Fillettes, qui mourez d’ennui

      Et languissez dans la retraite,

      Pour mieux dormir toute la nuit,

      Il

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