Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau
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Prenez bien vite, mon enfant,
Un bâton de sucre de pomme.
Bâton Pastoral. Le membre viril, – avec lequel nous conduisons des troupeaux de femmes au bonheur.
Le simple maniement volontaire d’une main blanche et délicate qui se promène autour de leur bâton pastoral, est suffisant pour leur expliquer tous les mouvements du cœur de leur dame.
Il lui montre son bâton pastoral tout rougeâtre et enflé.
Battre le beurre. Introduire son engin dans un vagin un peu gras et l’y agiter avec énergie comme dans une baratte.
D’un moule à merde il fait un moule à pine
Et bat le beurre au milieu d’un étron.
Battre sa flème. Courir le guilledou, aller dans les quartiers où la femme donne le plus.
Eh bien! puisque je suis en train de battre ma flème, je vais connaître cette maison.
Battre son quart. Se dit des filles de bordel, qui descendent à tour de rôle, pendant un quart d’heure ou une demi-heure, sur le trottoir, où elles raccrochent les passants.
Dorante, en se promenant devant la maison au grand numéro, croise Sylvia, qui bat son quart.
Battre un ban au miché. Le préparer à la jouissance suprême par des attouchements habiles et souvent répétés.
Je sais attacher un ruban
Selon la grosseur d’une pine;
Au miché je sais battre un ban,
Je sais tortiller de l’échine.
Baude (La). La vérole, – dans l’argot des voleurs, qui se rapproche plus qu’on ne croit du vieux langage, puisqu’on trouve dans Eutrapel: «Je cuidai avoir le baut, c’est-à-dire avoir gagné le mal padouan.» —Baude ne serait-il pas une syncope de ribaude?
Baudruche. Pellicule de boyau de mouton, que l’on neutralise pour en faire des choses très utiles: – des capotes anglaises.
Baume de vie (ou de vit). La semence de l’homme, – que donne le vit et qui donne la vie.
C’était pour me procurer mille morts délicieuses, qu’il ménageait avec art ce baume précieux qui donne la vie.
Bazar. Bordel, – qui est en effet un endroit où l’on expose la femme comme marchandise.
Je suis la patronne de ce bazar, la mère de dix-huit petites dames.
Beau corps (Elle a un). Se dit de toute femme laide de visage, quand on veut s’excuser d’avoir couché avec elle une fois ou d’y coucher tous les jours.
Beauté vénale. Femme qui fait métier et marchandise de ce qu’elle devrait donner pour rien, – l’homme, après tout, ne faisant pas payer les services de sa pine, qui valent bien ceux du con.
O vous, vénales beautés
A l’humeur aventurière,
Vainement vous présentez
Le devant ou le derrière
A l’abbé
La Bédollière,
L’abbé
Qui sera flambé.
Beautés occidentales. Les fesses d’une femme, dont les tétons sont les beautés orientales.
Beautés postérieures. Les fesses.
Le grand camarade, tourmenté de ses désirs, se mettait préalablement au fait des beautés postérieures de la soubrette… et cherchait à s’établir en levrette, mais de petits coups de cul le dénichaient comme sans dessein.
Bébé. Nom d’amitié que les filles donnent depuis quelques années aux hommes avec qui elles baisent, – maquereaux ou michés.
Théodore, c’est mon bébé; M. Martin, c’est mon monsieur.
Un mot dont on nous favorise,
Mot aux nourrices dérobé,
C’est, aurait-on la barbe grise:
– Comment ça va? Bonjour, bébé.
Bécot (Donner un). Baiser la tête d’un vit comme on baise le bec d’une clarinette. Cette aimable action ne faisant aucun bruit, on peut aller longtemps: d’abord moderato, puis allegretto, vivace… chaque pause vaut un soupir.
Et quand je lui donne un bécot,
Comme il lève la tête,
Jacquot!
Bécotter. Donner des bécots.
Petit bossu
Noir et tortu,
Qui me bécottes
Et fripes mes cottes;
Petit bossu, noir et tortu,
De me baiser, finiras-tu?
Béguin (Avoir un). Avoir envie de coucher avec un homme lorsqu’on est femme, avec une femme lorsqu’on est homme.
Ah! je ne sais pas quand il se passera, mais j’ai un fier béguin pour toi, va!
Beliner. Faire l’acte vénérien, l’acte bestial par excellence, —belluinus.
Belle en cuisses. Galanterie que les gens du peuple adressent volontiers à une femme – dont ils n’ont pas encore relevé la robe.
J’ prendrais bien quéque chose, moi… Et toi, la belle en cuisses?
Belle enfant. Nom que l’on donne à une jolie fille, tant qu’elle est en âge de faire l’enfant, ou de faire un enfant.
Cette expression se trouve dans tous les drames possibles et impossibles, depuis la Pie voleuse, jusqu’à la Grâce de Dieu, etc., etc. Dans cette dernière pièce, elle s’adresse à mademoiselle Clarisse Miroy, qui a 46 ans et est grosse comme mademoiselle Georges: —La belle enfant!
Belle sous le linge (Être). Ne rien perdre de ses séductions en se mettant nue devant un homme qui vous a trouvée belle habillée.
Il y avait