Peines, tortures et supplices. Unknown

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Peines, tortures et supplices - Unknown страница 5

Peines, tortures et supplices - Unknown

Скачать книгу

Le lendemain, on le trouva épuisé, presque mourant.

      Il avoua tout et fut condamné à deux ans d'emprisonnement pour tentative d'évasion.

      II. LONDRES

      L'année dernière, le nombre des incarcérations a été de 116 286 pour l'Angleterre et le pays de Galles, savoir: 1 336 à Newgate, 5 759 à Coldbathfields, 7 786 à Klerkenwell, 5 703 à Westminster, 1 469 à City-Prison, 2 329 à Horsemonger-Lane, 2 240 à Whitecross, 3 086 à Wandsworth et 33 à Queen's Prison.

LA PRISON DE NEWGATE

      Dont le nom signifie Porte-Neuve, est située sur l'emplacement de l'ancienne porte de la Cité. Elle a été bâtie en 1782. La façade a 300 pieds de longueur; la profondeur du bâtiment est de 192 pieds. Les murs sont en pierre, sans ouvertures ni ornements; ils ont 50 pieds de haut. Le nombre total des cellules est de 130, mesurant 13 pieds sur 7, et d'une hauteur de 9 pieds. Chaque cellule contient un hamac, une table pliante fixée contre le mur, un water-closet, un lavabo, un escabeau et des planches d'ardoise. Le hamac est retenu la nuit d'un côté à l'autre de la cellule, et, pendant la journée, on le replie. La fenêtre de chaque cellule a 3 pieds 6 pouces sur 2 pieds 6 pouces. Il n'y a pas de cheminées dans les cellules; mais la chaleur et la ventilation sont ménagées au moyen de conduites aboutissant dans les diverses parties du bâtiment. Au sous-sol se trouvent les cellules de punition, la salle de bains, le calorifère et les magasins.

      La prison peut recevoir 192 prisonniers: le nombre moyen est chaque jour de 90.

      Les frais nécessités par l'entretien de l'établissement et la garde des prisonniers sont d'environ 125 000 francs par an. Pour d'autres détails se reporter au chapitre Exécutions.

      En réalité, les autres prisons de Londres ne présentent aucun caractère particulier, à l'exception de:

BRIDEWELL

      Cette prison reçoit les condamnés à l'emprisonnement de courte durée. Elle a été élevée en 1820.

      L'entrée se trouve dans New-Bridge street. On se trouve d'abord dans une cour dont le diamètre est de 250 pieds, et laisse aux bâtiments de l'air et de la lumière. Aux quatre coins de cette cour sont la maison du gouverneur, celles du geôlier, de la matrone et les cuisines.

      Les prisonniers sont généralement au nombre de 600: les prévenus sont séparés des condamnés, et la division entre les sexes est complète. Les femmes, après libération, sont placées, les unes en service, les autres dans divers ateliers. Les jeunes garçons entrent dans la marine royale, d'autres dans la marine marchande ou l'armée.

      À la prison de Clerkenwell et dans plusieurs autres, se trouve le mill ou moulin de discipline.

      C'est en grand l'exercice de l'écureuil. Les hommes, placés sur d'énormes gradins, montent d'un échelon, sans pour cela s'élever, puisque la roue se met en mouvement et tourne. Ces moulins servent d'ailleurs à mettre des machines en mouvement.

      III. LES IN PACE

      Remontons un moment au moyen âge, ne fût-ce que par contraste et pour préparer le lecteur aux atrocités des chapitres suivants:

      «En 1790, dit Dulaure, lorsque l'on fit évacuer les bâtiments des Capucins, on découvrit, dans un lieu secret, au fond d'un corridor qui communiquait au cloître, ce qu'on nommait autrefois les oubliettes, les in pace. Aux deux angles d'une pièce à demi-souterraine, on voyait deux espèces de cachots séparés l'un de l'autre par un intervalle d'une toise et demie. Deux côtés de chacun de ces cachots étaient formés par les angles des murs du couvent: les deux autres côtés par une cloison composée de gros madriers de chêne, unis entre eux par des liens de fer, le tout recouvert en maçonnerie. La seule ouverture par laquelle les vivres et le jour pouvaient momentanément pénétrer dans ce cachot avait environ 1 pied et demi de haut sur 5 pouces de large; cette ouverture était encadrée par des barres et des plaques de fer. Le guichet par où l'on introduisait le prisonnier n'avait pas plus de 4 pieds de hauteur; il était garni d'énormes serrures ou verrous.

      «Le cardinal de Coumis, évêque d'Orléans, ayant entendu par hasard, un jour, chez les Capucins, les gémissements d'un de leurs prisonniers, se servit de toute son autorité pour faire tirer en sa présence ce malheureux de sa prison. C'était une espèce de citerne ou puits dont l'ouverture était fermée par une grosse pierre. Jamais spectacle ne fut plus touchant; cet infortuné était nu, ses habits étaient tombés en pourriture; sa barbe et ses cheveux étaient chargés d'un vert semblable à celui qui se forme sur les murailles humides.

      «Son crime était d'avoir, dans un mouvement de colère, pris le gardien par la barbe.»

      IV. LES CAGES DE FER

      «Ces cages, dit P. Larousse, étaient disposées de telle façon que celui qui y était renfermé ne pouvait s'y tenir ni debout, ni assis, ni couché, et cela durant des années, si le supplice ne se terminait pas par la mort.»

      Une des plus célèbres cages de fer se trouvait dans le château de Loches. Elle était située dans les oubliettes que Louis XI avait fait creuser. Cette cage était en bois garni de fer, et avait 8 pieds carrés sur 6 de hauteur. On peut en voir le dessin dans l'un des portefeuilles du cabinet des Estampes de la Bibliothèque impériale. Le premier qui en fit l'essai fut l'inventeur lui-même, le cardinal La Balue, qu'on y tint enfermé pendant onze ans, à la grande joie du peuple, qui en fit des chansons. Philippe de Commines y fut enfermé pendant huit mois.

      Beaucoup de prisons d'État avaient leur cage de fer, comme les châteaux du moyen-âge leurs oubliettes. La cage de fer du mont Saint-Michel est l'une des plus connues.

       DEUXIÈME PARTIE

      LES BAGNES

      I. TRANSPORT AU BAGNE

      Pendant longtemps, le transport des condamnés se fit à pied, par étapes, en réunion de forçats dont l'ensemble dépassait quelquefois le nombre de deux cents. On donnait à cette longue série de malfaiteurs le nom de chaîne.

      II. LE FERREMENT

      Le ferrement des galériens s'effectuait à Bicêtre et se composait d'un collier espèce de carcan dont le boulon était solidement rivé. De ce collier partait un chaînon qui descendait à la ceinture, pour monter de ce point au collier du forçat voisin et ainsi de suite jusqu'à l'extrémité de la colonne, rattachée dans son ensemble au moyen d'une chaîne générale.

      III. L'INSTALLATION

      Aussitôt que le forçat est rendu à destination, il perd son caractère d'homme; il n'est même plus une chose: un numéro sur la matricule du bagne, et c'est tout. On lui rase la tête, on le dépouille de ses vêtements, que l'on remplace par le costume réglementaire.

      IV. LE TROUSSEAU DU FORÇAT

      Ce trousseau se compose comme suit: deux chemises de grosse toile écrue.

      Le Mouy, veste rouge en étoffe de laine très-commune, sans collet ni bouton.

      Deux larges pantalons, soit en étoffes semblables à celle de la veste, soit en toile écrue suivant la saison.

      Un bonnet de laine portant le numéro sur une petite plaque de fer-blanc. Ce bonnet est rouge pour les condamnés à temps, vert pour les condamnés à perpétuité.

      Une

Скачать книгу