Le Grain de Sable . Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу Le Grain de Sable - Блейк Пирс страница 5
Il s’adressa au même homme en parlant dans son micro.
— Cibles aléatoires. Go.
Soudain, des silhouettes humaines apparurent derrière les barrières et se mirent à bouger sur la zone pavée. Elles portaient des uniformes de combattants de l’Etat Islamique et étaient armées.
— Tire ! cria Bill à Riley.
Mais elle était tellement stupéfaite qu’elle n’en fit rien. Bill tira et manqua. Son deuxième tir toucha une des silhouettes qui se coucha et ne bougea plus. Les autres s’écartèrent pour éviter le coup de feu. Certains se déplacèrent plus vite pendant que d’autres se cachaient derrière les barricades.
Riley s’exclama :
— Qu’est-ce qui se passe !?
Elle n’avait toujours pas tiré.
Bill éclata de rire.
— Stop, dit-il dans son micro.
Soudain, les silhouettes s’arrêtèrent.
— On tire sur des ennemis à roulettes ? demanda Riley en riant.
Bill expliqua :
— Ce sont des robots montés sur des segways. C’est le type à qui je viens de parler qui leur fait suivre des programmes. Mais il ne contrôle pas leurs moindres faits et gestes. En fait, il ne contrôle pas grand-chose. Les robots savent ce qu’ils ont à faire. Ils ont des scanners laser et des algorithmes de navigation qui leur permettent de ne pas se rentrer dedans.
Riley écarquilla les yeux.
— Ah oui…, dit-elle. Et je suppose qu’ils savent ce qu’ils ont à faire quand ça commence à tirer : courir, se cacher ou les deux.
— Tu veux réessayer ? demanda Bill.
Riley acquiesça, plus enthousiaste.
Bill dit dans son micro :
— Cibles aléatoires. Go.
Les silhouettes se remirent à bouger. Riley et Bill tirèrent chacun un coup de feu. Bill toucha un des robots, tout comme Riley. Ceux-ci se couchèrent au sol. Les autres s’éparpillèrent, certains courant se cacher derrière les barricades.
Riley et Bill continuaient à tirer, mais cela devenait plus difficile de toucher les cibles. Elles se déplaçaient de façon trop aléatoire et à des vitesses différentes. Celles qui se cachaient derrière les barrières ne cessaient de montrer la tête comme pour encourager Riley et Bill à tirer. Il était impossible de savoir de quel côté elles allaient apparaitre avant de retourner s’abriter.
Malgré le chaos, cela ne prit qu’une minute à Riley et Bill pour abattre les huit robots, qui ne bougeaient plus, autour des barricades.
Riley et Bill baissèrent leurs armes.
— C’était bizarre, dit Riley.
— Tu veux qu’on arrête ? demanda Bill.
Riley étouffa un rire.
— Tu plaisantes ? Sûrement pas. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Bill avala sa salive, soudain nerveux.
— On doit abattre les cibles sans toucher un civil, dit-il.
Riley lui décocha un regard plein de compassion. Son inquiétude était normale. Elle savait pourquoi ce nouvel exercice le rendait nerveux. Cela lui rappelait qu’il avait tiré sur un jeune homme innocent le mois dernier. Le gamin s’était remis de sa blessure, mais Bill se sentait toujours aussi coupable.
Il était également hanté par la mort d’une brillante jeune agente, Lucy Vargas, qui avait été tuée lors du même incident.
Si seulement j’avais pu la sauver, pensa-t-il une nouvelle fois.
Bill était en congé depuis ce jour-là. Il se demandait s’il serait un jour capable de retourner au travail. Il avait perdu les pédales, sombré dans l’alcool et même pensé au suicide.
Riley l’avait aidé à s’en sortir. En fait, elle lui avait sûrement sauvé la vie.
Bill avait l’impression d’aller mieux.
Mais était-il prêt ?
Riley le regardait toujours avec inquiétude.
— Tu es sûr que c’est une bonne idée ? demanda-t-elle.
Bill se rappela ce que lui avait dit Mike Nevins.
« C’est une excellente thérapie. »
Il hocha la tête.
— Je pense.
Ils se remirent en position et levèrent leurs armes. Bill parla au micro.
— Cibles et civil.
La même scène se déroula sous leurs yeux mais, cette fois, il y avait une femme voilée parmi les silhouettes. Il n’était pas difficile de la distinguer des cibles vêtues de drap brun, mais elle ne cessait de circuler entre les ennemis de façon aléatoire.
Riley et Bill commencèrent à tirer de la même manière. Certaines cibles évitèrent les balles, pendant que d’autres s’abritaient derrière les barricades, pour mieux resurgir au moment le plus inattendu.
La silhouette féminine se déplaçait comme si les coups de feu l’effrayaient. Pourtant, elle n’allait jamais s’abriter derrière les barricades. Il était difficile de ne pas la toucher par erreur.
Une sueur froide perlait sur le front de Bill à mesure qu’il tirait.
Bientôt, lui et Bill eurent abattu toutes les cibles et la femme en hijab était la seule encore debout.
Bill poussa un soupir de soulagement et baissa son arme.
— Comment ça va ? demanda Riley avec inquiétude.
— Pas trop mal, je suppose.
Mais il avait les mains moites et il tremblait légèrement.
— Peut-être que ça suffit pour aujourd’hui, dit Riley.
Bill secoua la tête.
— Non, dit-il. On doit essayer le programme suivant.
— C’est quoi ?
— C’est une prise d’otage. Le civil va être tué à moins qu’on arrive à tuer deux cibles simultanément.
Riley plissa les yeux.
— Bill, je ne sais pas si…