Le Train en Marche . Блейк Пирс
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Le Train en Marche - Блейк Пирс страница 3
Ce devait être un de ces rêves ‒ un rêve où l’on est immobilisé et sans défense, terriblement en danger.
Elle referma les yeux, espérant que le cauchemar se dissipe.
Mais alors elle sentit une vibration aiguë contre son cou, et un grondement parvint à ses oreilles.
Le grondement devenait plus fort. Les vibrations devenaient plus puissantes et ses yeux se rouvrirent brusquement.
Elle ne pouvait pas voir très loin le long de la courbe des rails, mais elle savait quelle était la source de cette vibration, ce crescendo de bruit.
C’était un train en approche.
Son pouls palpitait, et la terreur éclata dans tout son corps. Ses gesticulations devinrent frénétiques, mais complètement vaines.
Elle ne pouvait pas libérer ses bras et ses jambes, et elle ne pouvait pas éloigner son cou loin du rail.
Le grondement était maintenant un rugissement assourdissant, et soudainement il apparu…
…l’avant rouge-orangé d’une énorme locomotive diesel.
Elle laissa échapper un cri – un cri qui résonna surnaturellement fort à ses propres oreilles.
Mais ensuite elle réalisa que ce n’était pas son propre cri qu’elle avait entendu.
C’était le bruit perçant du sifflet du train.
À ce moment-là, elle éprouva une étrange vague de colère.
Le conducteur avait fait sonner sa sirène…
Pourquoi diable ne s’arrête-t-il pas ?
Mais bien sûr, il ne le pouvait pas ‒ il était loin d’être assez rapide, pas à sa vitesse actuelle.
Elle put entendre un bruit strident quand il essaya de stopper la montagne de métal.
La locomotive emplissait tout son champ de vision maintenant – et, regardant à travers le pare-brise, il y avait une paire d’yeux…
…des yeux qui semblaient aussi terrifiés qu’elle.
C’était comme se regarder dans un miroir – et elle ne voulait pas voir ce qu’elle observait.
Reese Fisher ferma les yeux, sachant que c’était pour la dernière fois.
CHAPITRE UN
Quand Riley entendit la voiture s’arrêter devant sa maison, elle se demanda…
Est-ce que je vais vraiment pouvoir traverser ça ?
Elle examina son visage dans le miroir de sa salle de bain, espérant qu’il ne semble pas trop évident qu’elle avait pleuré. Puis elle descendit dans le salon, où sa famille était déjà rassemblée ‒ sa femme de ménage, Gabriela ; sa fille de quinze ans, April ; et Jilly, la jeune fille de treize ans que Riley était en train d’adopter.
Et debout parmi elles, flanqué de deux grosses valises bien remplies, Liam, quinze ans, souriait plutôt tristement à Riley.
C’est vraiment en train de se passer, pensa-t-elle. Là maintenant.
Elle se rappela que tout cela était pour le mieux.
Même ainsi, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir triste.
Puis vint le bruit de la sonnette, et Jilly se précipita pour ouvrir la porte d’entrée.
Un homme et une femme dans la fin de la cinquantaine entrèrent, tout sourire. La femme se précipita vers Liam, mais l’homme s’approcha de Riley.
« Vous devez être madame Paige, dit-il.
— Riley, s’il vous plaît, dit Riley, sa voix s’étouffant un peu.
— Je suis Scott Schweppe, l’oncle de Liam, dit-il. Il se tourna vers sa femme, qui donnait un gros câlin à Liam. Et voici ma femme, Melinda.
Avec un petit rire maladroit, il ajouta :
— Mais je suppose que vous le savez déjà. En tout cas, je suis si heureux de vous rencontrer.
Riley serra sa main tendue. Elle remarqua que sa poignée de main était chaleureuse et forte.
Contrairement à Riley, Melinda ne prit pas la peine de retenir ses larmes. En levant les yeux vers son neveu, elle lui dit :
— Oh, Liam ! Ça fait si longtemps ! Tu étais si petit quand nous t’avons vu pour la dernière fois. Quel beau jeune homme tu es devenu !
Riley prit plusieurs longues inspirations lentes.
C’est vraiment pour le mieux, se dit-elle à nouveau.
Mais jusqu’à il y a quelques jours, c’était la dernière chose à laquelle elle s’était attendue.
Il semblait que c’était seulement depuis la veille que Liam était venu vivre avec Riley et sa famille. En fait, il était là depuis moins de deux mois, mais Liam s’était parfaitement intégré et tout le monde dans la maison était déjà très attaché à lui.
Mais à présent, il s’avérait que le garçon avait de la famille, qui voulait qu’il vienne vivre avec eux.
Riley dit au couple :
— S’il vous plaît, asseyez-vous. Mettez-vous à l’aise. »
Melinda se tamponna les yeux avec un mouchoir, et s’assit avec Scott sur le canapé. Tous les autres trouvèrent des endroits pour s’asseoir à l’exception de Gabriela, qui se hâta vers la cuisine pour aller chercher des rafraîchissements.
Riley fut un peu soulagée quand April et Jilly commencèrent à discuter avec Scott et Melinda ‒ racontant tout sur leur voyage de deux jours depuis Omaha, où elles s’étaient arrêtées pour la nuit, et quelle avait été la météo le long du trajet. Jilly semblait être de bonne humeur, mais Riley détectait de la tristesse derrière le comportement joyeux d’April. Après tout, elle avait été plus proche de Liam qu’aucun d’entre eux.
Tout en écoutant, Riley observa le couple de près.
Scott et son neveu se ressemblaient beaucoup : la même silhouette dégingandée, les cheveux roux vif et le teint plein de taches de rousseur. Melinda avait un côté plus fort et semblait être une femme au foyer parfaitement conventionnelle et facile à vivre.
Gabriela revint rapidement, portant un plateau avec du café, du sucre et de la crème, et de délicieux biscuits guatémaltèques faits maison, appelés champurradas. Elle servit tout le monde pendant qu’ils parlaient.
Riley remarqua que la tante de Liam la regardait.
Avec