Qui va à la chasse . Блейк Пирс

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Qui va à la chasse  - Блейк Пирс Une Enquête de Riley Paige

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prise. Ce que Kelsey venait de lui dire résonna dans sa tête :

      « Vous savez, il suivait un code très strict, pour un délinquant. »

      C’était toujours le cas, et Riley l’avait appris au cours de leurs conversations. En regardant cette photo, elle devinait le dégoût de Hatcher devant la proposition de Wayles.

      Il s’est senti insulté, pensa Riley.

      Hatcher avait voulu faire de Wayles un exemple. C’était la seule chose à faire, d’après son code étrange et tordu.

      Riley tomba soudain sur les photos d’identité judiciaire d’un autre délinquant.

      — C’est qui ? demanda-t-elle.

      — Smokey Moran, répondit Kelsey. Le bras droit de Shane la Chaîne, jusqu’à ce que je le coince pour trafic de drogues. Il risquait la prison à vie, et c’est lui qui a fini par donner des preuves contre Hatcher, en échange d’une remise de peine. C’est comme ça que j’ai coincé Hatcher.

      Les nerfs de Riley se mirent picoter.

      — Et qu’est-ce qu’il est devenu ?

      Kelsey secoua la tête d’un air désapprobateur.

      — Il est toujours dehors, dit-elle. J’ai souvent regretté ce marché. Ça fait des années qu’il trempe dans toutes sortes d’affaires. Les jeunes délinquants l’admirent. Il est malin. La police et le Bureau n’ont jamais pu le traîner en justice.

      Le pressentiment de Riley ne fit que croître. Elle plongea dans l’esprit de Hatcher, en prison depuis trente ans à cause de la trahison de Moran. Selon son code de conduite, cet homme ne méritait pas de vivre. Et il était temps de faire justice.

      — Vous avez son adresse ? demanda Riley.

      — Non, mais je suis sûre que le Bureau pourra vous la donner. Pourquoi ?

      Riley prit une grande inspiration.

      — Parce que Shane Hatcher va le tuer.

      CHAPITRE SEPT

      Riley savait que Smokey Moran était en grand danger mais, à dire vrai, elle ne ressentait aucune compassion pour ce délinquant de carrière.

      Shane Hatcher était tout ce qui comptait.

      Elle devait le remettre derrière les barreaux. S’ils pouvaient l’arrêter avant qu’il ne tue Moran, tant mieux. Elle et Bill se rendirent à l’adresse indiquée sans prévenir. Ils avaient appelé le bureau de terrain pour avoir des renforts.

      C’était à une demi-heure de route du quartier de classe moyenne où vivait Kelsey Sprigge. Le coin était un des plus sinistres de Syracuse. Le ciel était voilé, mais la neige ne tombait pas. Et les voitures circulaient.

      Pendant que Bill conduisait, Riley se connecta aux bases de données du FBI et fit quelques recherches sur son téléphone. Les gangs avaient pignon sur rue, par ici. Ils s’y regroupaient depuis le début des années 1980. Du temps de Shane la Chaîne, des locaux régnaient sur le quartier. Depuis ce jour, des gangs nationaux y avaient établi leurs quartiers-généraux et le niveau de violence avait doublé.

      Les drogues qui alimentaient le système étaient de plus en plus dangereuses : maintenant, on vendait des cigarettes trempées dans du fluide d’embaumement et du flakka, une drogue de synthèse qu’on appelait des « sels de bain ». A se demander ce qu’il y aurait sur le marché dans quelques années.

      Quand Bill se gara devant l’immeuble de Moran, Riley vit deux hommes vêtus des vestes du FBI dans une autre voiture – les agents McGill et Newton, qui les avaient accueillis à l’aéroport. Elle devina à leur stature qu’ils portaient des gilets pare-balles. Tous deux étaient armés de fusils de précision.

      — Moran habite au troisième, dit Riley.

      Le groupe pénétra dans le bâtiment par la porte principale. Ils croisèrent plusieurs délinquants dans le vestibule. Les mains plongées dans les poches de leurs sweats à capuche, ceux-ci ne leur prêtèrent aucune attention.

      Les gardes du corps de Moran ?

      Ils ne tenteraient rien contre leur groupe d’agents, mais ils pourraient prévenir Moran que quelqu’un était en route.

      Visiblement, McGill et Newton les connaissaient. Ils les fouillèrent rapidement.

      — On est là pour voir Moran, dit Riley.

      Aucun ne répondit. Ils se contentèrent d’adresser aux agents des regards vides. Riley trouva cela étrange.

      — Dehors, dit Newton.

      Ils obéirent.

      Riley en tête, les agents montèrent les escaliers. McGill et Newton connaissaient le coin et vérifiaient instinctivement tous les couloirs. Au troisième, ils s’arrêtèrent devant l’appartement de Moran.

      Riley frappa à la porte. Personne ne répondit.

      — Smokey Moran, c’’est l’agent spécial Riley Paige qui vous parle. Mes collègues et moi, nous aimerions vous parler. Nous ne vous voulons aucun mal. Nous ne sommes pas là pour vous arrêter.

      Pas de réponse.

      Riley tourna la poignée. A sa surprise, elle n’était pas verrouillée.

      Les agents pénétrèrent dans un appartement bien tenu et très dépouillé. Il n’y avait pas de télévision, ni de matériel électronique et aucun signe d’un ordinateur. Riley comprit que Moran parvenait à garder le contrôle sur son territoire en donnant seulement des ordres en personne. Il n’utilisait jamais de téléphone ou Internet, ce qui lui permettait de passer sous les radars des autorités.

      Il est malin, pensa Riley. Parfois, les vieilles méthodes marchent le mieux.

      Mais il n’était pas là. Les deux agents inspectèrent rapidement toutes les pièces. Personne dans l’appartement.

      Ils redescendirent. Quand ils atteignirent le vestibule, McGill et Newton levèrent leurs armes. Les jeunes délinquants les attendaient au bas des escaliers.

      Riley les dévisagea l’un après l’autre. Elle réalisa brusquement qu’ils avaient reçu l’ordre de laisser le FBI fouiller l’appartement vide. Maintenant, ils avaient quelque chose à dire.

      — Smokey pensait que vous viendriez, dit l’un d’eux.

      — Il a un message pour vous, dit-un autre.

      — Il dit que vous le trouverez dans l’entrepôt Bushnell, rue Dolliver.

      Sans ajouter un mot, ils tournèrent les talons.

      — Il était seul ? lança Riley.

      — Il était seul quand il est parti, répondit un des jeunes.

      Une étrange prémonition presque

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