Qui va à la chasse . Блейк Пирс
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On essaye de redevenir une famille, pensa Riley.
Pour le moment, c’était un succès.
C’était le matin de Noël, et Ryan était venu passer la journée avec elles. Riley, April, Ryan et Gabriela étaient assis devant la cheminée, en train de boire du chocolat chaud. L’odeur délicieuse du grand repas de Noël que Gabriela avait mitonné embaumait la pièce.
Riley, April et Ryan portaient les écharpes que Gabriela leur avait tricotées, et Gabriela portait les chaussons confortables qu’April et Riley lui avait offerts.
On sonna à la porte, et Riley alla ouvrir. C’était son voisin, Blaine, avec sa fille, Crystal.
Riley était à la fois ravie et embarrassée de les voir. Par le passé, Ryan avait été jaloux de Blaine – non sans raison. En fait, elle le trouvait très séduisant.
Riley ne put s’empêcher de le comparer mentalement à Bill et à Ryan. Blaine était un peu plus jeune qu’elle, mince et athlétique. Il perdait ses cheveux et ne s’en cachait pas, ce qui ne déplaisait pas à Riley.
— Entrez, dit-elle.
— Désolé, je ne peux pas, dit Blaine. Je dois aller au restaurant. Mais j’ai amené Crystal.
Blaine était le propriétaire d’un restaurant très populaire du centre-ville. Evidemment, ils avaient ouvert pour le jour de Noël, et Riley n’aurait pas dû être surprise. Il devait proposer quelque chose de délicieux pour les fêtes.
Crystal fila à l’intérieur et se mêla au groupe. Elle et April ouvrirent en gloussant les cadeaux qu’elles s’offraient l’une à l’autre.
Riley et Blaine s’échangèrent discrètement des cartes de Noël, puis Blaine s’en alla. Quand Riley rejoignit le groupe, Ryan avait l’air amer. Riley mit la carte de côté sans l’ouvrir. Elle la lirait quand Ryan serait parti.
Ma vie est décidément compliquée, pensa-t-elle. Mais c’était une vie qui semblait de plus en plus normale. Une vie qu’elle pouvait aimer.
*
Les pas de Riley résonnaient dans la grande pièce obscure. Soudain, il y eu un craquement, comme si quelqu’un avait appuyé sur l’interrupteur, et la lumière inonda la pièce, aveuglant Riley.
Elle se trouvait dans le couloir de ce qui semblait être un vieux musée de cire. A sa droite, une femme nue était appuyée contre un arbre dans une position de poupée. A sa gauche, une femme enroulée dans une chaîne pendait à un lampadaire. Plus loin, une autre exposition montrait des cadavres dont les mains étaient attachées dans le dos. Ensuite, une série de corps dont les bras pointaient d’étranges directions.
Riley les connaissait déjà. C’étaient les affaires sur lesquelles elle avait récemment travaillé. Elle était entrée dans son cabinet des horreurs.
Mais que faisait-elle là ?
Soudain, une voix de gamine l’interpella avec terreur :
— Riley, aidez-moi !
Elle fouilla du regard le bout du couloir et vit enfin la silhouette d’une jeune fille qui tendait les bras vers elle.
On aurait dit Jilly. Elle avait encore des ennuis.
Riley se précipita vers elle, mais une lumière éclaira brusquement la silhouette, et ce n’était pas Jilly du tout.
C’était un vieil homme grisonnant vêtu d’un uniforme de colonel des Marines.
C’était le propre père de Riley. Et il se moquait de son erreur.
— Tu pensais quand même pas trouver quelqu’un de vivant ? dit-il. Tu ne sers qu’aux morts. Combien de fois je vais te le répéter ?
Riley ne comprenait pas. Son père était mort depuis des mois. Il ne lui manquait pas. Elle faisait tout pour ne pas penser à lui. C’était un homme dur qui ne lui avait jamais rien donné.
— Qu’est-ce que tu fais là ? demanda Riley.
— Je fais que passer, ricana-t-il. Je viens voir si tu bousilles ta vie. Comme d’habitude, je vois.
Riley voulut se jeter sur lui. Elle voulut lui faire mal. Mais elle ne pouvait plus bouger.
Un bruit désagréable retentit.
— J’aimerais bien discuter, dit-il, mais tu as autre chose à faire.
Le bruit tonna, de plus en plus fort. Son père tourna les talons.
— T’as jamais fait de bien à personne, dit-il. Même pas à toi-même.
Riley ouvrit brusquement les yeux. Elle réalisa que son téléphone sonnait. Il était six heures du matin.
C’était un appel de Quantico. A cette heure-ci ? Ce n’était pas bon signe.
Elle décrocha et la voix sévère de son chef d’équipe, l’agent spécial chargé d’enquête Brent Meredith, lui répondit :
— Agent Paige, j’ai besoin de vous tout de suite dans mon bureau, dit-il. C’est un ordre.
Riley se frotta les yeux.
— Qu’est-ce qui se passe ?
Il y eut un silence.
— Non devons en discuter face à face, dit-il.
Il raccrocha. L’espace d’un instant, mal réveillée, Riley se demanda s’il allait la réprimander pour son comportement. Non, elle était en congé depuis des mois. Un appel de Meredith ne signifiait qu’une seule chose.
C’est une affaire, pensa-t-elle.
Il ne l’appellerait pas pendant les fêtes sans raison.
Et, au ton de sa voix, elle comprit que c’était quelque chose d’énorme. Quelque chose qui pourrait bouleverser sa vie.
CHAPITRE CINQ
L’inquiétude de Riley ne fit que croître quand elle pénétra dans les locaux de l’Unité d’Analyse Comportementale. Brent Meredith l’attendait, assis derrière son bureau. C’était un afro-américain au visage anguleux et à la stature imposante. Il semblait inquiet.
Bill était là également. Riley comprit à son expression qu’il ne savait pas encore de quoi il en retournait.
— Prenez un siège, Agent Paige, dit Meredith.
Riley s’assit.
— Je suis désolé d’avoir interrompu vos vacances. Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vus. Comment allez-vous ?
Riley était surprise. Ce n’était pas comme ça que Meredith commençait habituellement les