Sans Coup Ferir . Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу Sans Coup Ferir - Блейк Пирс страница 7
— Bill, Jake… C’est injuste.
— Qu’est-ce qui est injuste ? demanda Bill.
— Que je reçoive cette médaille. Vous avez travaillé autant que moi sur l’affaire.
Lucy la prit à son tour dans ses bras.
— Mais si, dit-elle. Le directeur a parlé d’eux. Il a dit qu’ils avaient beaucoup travaillé.
Bill hocha la tête.
— On n’aurait rien fait du tout si tu n’avais pas insisté pour ouvrir le dossier.
Riley sourit. C’était vrai, bien entendu. Elle avait rouvert le dossier, alors que personne d’autre n’y croyait.
Soudain, une pensée lui traversa l’esprit.
Elle regarda autour d’elle, puis Bill, Jake et Lucy d’un air étonné.
— Tous ces gens… Comment savaient-ils ?
Lucy dit :
— C’était dans les médias, bien sûr.
C’était vrai, mais cela n’expliquait pas tout. La nouvelle était restée très confidentielle. Pour la trouver, il fallait savoir où chercher.
Puis Riley remarqua le petit sourire sur le visage de Bill.
C’est lui qui les a contactés ! comprit-elle.
Il n’avait peut-être pas appelé tout le monde, mais il s’était débrouillé pour ébruiter la nouvelle.
Elle fut surprise par les émotions contradictoires qu’elle ressentait.
Bien sûr, elle éprouvait de la reconnaissance : Bill s’était assuré que cette journée soit extraordinaire.
Mais elle était aussi en colère, à sa grande surprise.
Sans le savoir, Bill lui avait tendu une embuscade.
Il l’avait fait pleurer, ce qui était pire que tout.
Elle se rappela qu’il l’avait fait par amitié et par respect.
Elle lui dit :
— Toi et moi, nous allons avoir des mots.
Bill sourit et hocha la tête.
— J’en suis certain, dit-il.
Riley se tourna vers sa famille et ses amis, mais elle s’arrêta net en voyant son chef, Brent Meredith. Le grand homme aux traits noirs et anguleux n’avait l’air d’être là pour faire la fête.
Il dit :
— Paige, Jeffreys, Vargas. J’ai besoin de vous dans mon bureau.
Sans ajouter un mot, il sortit.
Le cœur de Riley se serra quand elle s’avança vers Blaine, Gabriela et les filles pour leur dire d’attendre un peu.
Elle pensa au pressentiment qu’elle avait eu pendant le diner, la veille.
C’est là.
Un monstre allait entrer dans sa vie.
CHAPITRE TROIS
En suivant Bill et Lucy dans le couloir vers le bureau de Meredith, Riley se demanda ce qui la troublait tant. Elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui la dérangeait.
C’était en partie une sensation à laquelle elle était habituée – cette appréhension familière à l’idée de recevoir de nouvelles instructions.
Mais il y avait aussi autre chose. Ça ne ressemblait pas à de la peur ou à un mauvais pressentiment. Elle avait une trop longue carrière pour s’inquiéter comme ça sans raison.
C’était une émotion qu’elle reconnaissait à peine.
Et si c’était du soulagement ? se demanda Riley.
Oui, ce devait être ça.
La cérémonie et les félicitations qu’elle avait reçues avaient réveillé en elle des émotions trop fortes et contradictoires.
Marcher vers le bureau de Meredith pour recevoir des instructions, c’était quelque chose de beaucoup plus familier. Comme une échappatoire.
Mais sur quoi débouchait cette porte de sortie ?
Certainement sur un monde de cruauté et de malveillance.
Riley fut parcourue d’un frisson.
Quel genre de personne était plus à l’aise dans un monde cruauté qu’au milieu de ses amis ?
Elle préférait ne pas y réfléchir. Tout en marchant, elle fit de son mieux pour chasser ces noires pensées, qui pourtant s’accrochèrent.
Elle semblait de moins en moins à l’aise dans son propre corps ces derniers jours.
Quand Riley, Bill et Lucy atteignirent le grand bureau de Meredith, le chef d’équipe les attendait.
Quelqu’un d’autre était là également — une jeune femme afro-américaine aux cheveux courts et lisses et aux yeux immenses. Elle se leva en voyant Riley et ses compagnons.
Meredith dit :
— Agents Paige, Jeffreys et Vargas, je vous présente l’agent spécial Jennifer Roston.
Riley détailla du regard la jeune femme avec laquelle elle avait discuté au téléphone après avoir résolu l’énigme du tueur aux allumettes.
Jennifer Roston n’était pas grande, mais elle avait un corps athlétique et l’air compétent. L’expression sur son visage laissait entendre que c’était une femme sûre d’elle et de ses capacités.
Roston leur serra la main.
— J’ai entendu plein de belles choses sur vous, lui dit Lucy.
— Vous avez pulvérisé des records pendant votre formation, dit Bill.
Comme eux, Riley n’avait entendu que du bien sur l’agent Roston. La jeune femme avait déjà une excellente réputation et ne recevait que des louanges de ses supérieurs.
— Je suis honorée de vous rencontrer, dit Roston avec un sourire sincère.
Puis, en regardant Riley dans les yeux, elle ajouta :
— Surtout vous, agent Paige. Ça me fait plaisir de vous parler face à face.
Riley était flattée, mais aussi