Des Choses Dangereuses (Les Liens Du Sang-Livre 3). Amy Blankenship
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Читать онлайн книгу Des Choses Dangereuses (Les Liens Du Sang-Livre 3) - Amy Blankenship страница 6
Anthony recula pendant que ses hommes de main enchaînaient le loup au mur, puis leur fit signe de s'en aller lorsqu'ils eurent terminé.
« Que pouvons-nous faire pour votre service, Sir Anthony ? demanda le plus vieux loup-garou.
— Je veux que vous vous assuriez d'enseigner une bonne leçon à celui-là, Boris, répondit Anthony. Il a échoué dans la mission consistant à me ramener ma fiancée et il doit apprendre que cette erreur n'est nullement tolérée.
Boris leva les yeux sur le garçon et soupira intérieurement.
— Ce n'est qu'un enfant.
— Alors il apprendra plus tôt que prévu », répliqua Anthony d'une voix inhumaine.
Boris leva une main balafrée et fit un signe à deux autres loups-garous. Ils s'approchèrent et arrachèrent le dos de la chemise du jeune loup. Boris saisit l'un des fouets, un chat à neuf queues, et le fit claquer en l'air. Le loup enchaîné sursauta à ce bruit, détail qui fit naître un petit sourire cruel sur les lèvres d'Anthony.
Boris se posta à un mètre cinquante environ derrière le jeune homme et lui donna un coup de fouet. Le jeune loup hurla en sentant la morsure du fouet sur son dos. D'autres cris de douleur fusèrent alors que Boris répétait son geste sur la peau intacte. Il finit par s'arrêter et un autre loup-garou s'avança vers le supplicié avec un grand bol de sel. Des hurlements d'agonisant jaillirent de plus belle lorsque le sel fut jeté sur ses plaies sanguinolentes.
Le jeune loup s'effondra contre le mur en croyant que la torture était arrivée à sa fin, puis se remit à hurler quand les coups de fouets redoublèrent… sauf que cette fois-ci, il y avait deux fouets en plus à s'acharner sur son dos.
Anthony leva la main droite pour avoir une meilleure vue de la scène et s'assombrit lorsqu'il constata qu'il devrait encore se couper les ongles. Avec un haussement d'épaules, il se détourna de la scène et s'approcha de la cellule la plus éloignée à l'autre bout de la cave. Un sourire apparut sur son visage lorsque quelqu'un secoua de lourdes chaînes.
L'homme à l'intérieur de la prison fut rapidement sur ses pieds et se pressait contre les barreaux afin de toucher Anthony.
La mauvaise humeur d'Anthony s'évapora aussitôt à la vue de cet homme fier qu'il retenait là. Son sourire s'élargit alors qu'il réfléchissait à la manière de ramener Jewel dans ses bras, bien loin des couguars auprès de qui elle avait trouvé refuge.
— Je suis ravi de ne t'avoir tiré dessus qu'une seule fois, Micah… Tu vas peut-être m'être utile, finalement. »
*****
Tabatha parcourut des yeux l'appartement qu’elle partageait avec Kriss et frissonna. D’ordinaire, elle se fichait de se retrouver seule mais ce soir-là, pour plus d'une raison, c'était difficile à gérer. Elle regardait par la fenêtre au moindre bruit, croyant entendre Kriss qui rentrait. Elle s'était dit qu'elle irait bien lorsque Envy et Devon l'avaient déposée chez elle en se rendant chez Chad, mais maintenant qu'elle était rentrée, elle réalisait à quel point elle avait besoin de compagnie.
Envy lui avait demandé si elle voulait rentrer avec eux juste au cas où Envy aurait besoin de tout le monde pour affronter son frère. Néanmoins, Tabby avait pensé que peut-être Kriss rentrerait bientôt à leur appartement, et elle voulait lui demander ce qu'il s'était passé, alors elle avait refusé… et à présent elle souhaitait ne pas l'avoir fait.
Penser à Kriss la conduisit à penser à Dean, et à la façon dont il s'était comporté à l'église. Elle pouvait encore se rappeler avec précision l'expression sur son visage quand il avait vu Kane.
Tabatha secoua la tête quand la vision de Kane s'imposa dans son esprit en une vaine tentative pour ne pas penser à lui. Le voir étendu ainsi, à agoniser, avait éveillé quelque chose de profondément enfoui dans son cœur et son âme. Elle ne comprenait pas pourquoi mais, cette image de lui en train de mourir lui donnait l'envie de se rouler en boule.
« Allez ma grande, reprends-toi, chuchota-t-elle pour rompre le silence. Ce qu'il te faut, c'est une distraction. »
Elle prit son téléphone après avoir décidé d'appeler Jason au travail afin de discuter et de voir si rien d'inhabituel était arrivé depuis que Kriss s'était envolé avec elle jusqu'en Floride.
Le téléphone sonna trois fois avant que quelqu'un ne finisse par décrocher.
« Ici la réserve forestière, vous parlez à l'Officier Fox, récita une voix séduisante.
— Salut Jason, c'est Tabby, lança-t-elle en souriant pour la première fois depuis qu'elle avait franchi la porte d'entrée.
— Tabby ? s'écria Jason et elle entendit quelque chose s'écrouler à l'arrière-plan, probablement la chaise, parce qu'il se laissait habituellement tomber en arrière une fois assis dedans, la faisant dangereusement vaciller sur deux pieds. Mais où diable étais-tu passée ?
— Kriss nous a en quelque sorte kidnappées moi et Envy, et nous a emmenées jusqu'en Floride pour quelques jours, répondit Tabby. Je viens de rentrer et j'ai pensé que je pourrais t'appeler et voir ce que j'ai manqué.
Jason soupira.
— Mis à part les trucs bizarres ordinaires, tu n'as pas loupé grand-chose. Le seul truc excitant qui s'est passé, c'était la nuit où nous avons reçu l'appel d'un vrai taré.
Tabby esquissa un petit sourire et s’assit sur son canapé.
— Raconte !
— Jacob et moi étions assis là, tranquilles, c'était une nuit calme, puis le téléphone a sonné. J'ai décroché et ce type m'a raconté avoir vu un jaguar pourchassant un couguar en plein centre-ville avec un portable attaché à l'une de ses pattes.
Tabatha ne put se retenir et éclata de rire. Si elle s'était retrouvée à la place de Jason quelques semaines auparavant, elle aurait pensé la même chose.
— Oh merde, s'exclama-t-elle.
— Ne m'en parle pas, dit Jason avec un gloussement. Jacob et moi faisons des paris sur si oui ou non il y aura des messages là-dessus une fois qu'ils auront retrouvé la bestiole.
— Es-tu certain de ne boire aucun des cocktails spéciaux de Kat ? interrogea-t-elle en riant.
— Je ne bois pas sur le temps de travail ! s'exclama Jason, et Tabatha entendit le rire de Jacob en arrière-plan. Alors, quand est-ce que tu reviens bosser ?
Tabatha haussa les épaules.
— Je ne sais pas encore. Il me faut quelques jours de plus et j'ai mes vacances à prendre.
— C'est cool, même si tu nous manques. Ce n'est pas pareil sans un joli petit minois comme le tien pour illuminer la journée. Il n'y a que Jacob avec moi, et ce n'est pas vraiment la même chose.
— Vous aussi, vous m'avez tous manqués, répondit Tabatha, et elle le pensait sincèrement. Nous nous retrouverons