La Cité Ravagée. Scott Kaelen

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу La Cité Ravagée - Scott Kaelen страница 5

La Cité Ravagée - Scott Kaelen

Скачать книгу

grogna. "Alors, promets-moi que tu ne le feras pas seule." Il hocha la tête en direction de Dagra. "Si les gars ne tombent pas d'accord, ce travail retourne sur le tableau. Je préférerais laisser Fenn décrocher celui-ci et bon débarras."

      Jalis fronça les sourcils. "Qu'est-ce qui te préoccupe autant, l'ami ? Si c'est une horde de bandits qui s'est installée quelque part—"

      "C'est pas des bandits." Maros regarda brièvement autour de la salle et dit d'une voix basse, "Va discuter avec Dagra et Oriken. Vois ce qu'ils en disent. Si vous êtes tous d'accord, le contrat est à vous. Mais j'en serais pas heureux. Toi et moi avons passé trop d'années ensemble, jeune fille. Ne sous-estime pas ce que ce contrat implique."

      Elle étudia son visage. "Je ne t'ai jamais entendu parler comme ça."

      "Nous n'avons jamais eu de contrat comme ça."

      Alors que Jalis retournait à sa table, Dagra sur ses talons, Oriken leva un sourcil. "Eh bien, ça a été le plus grand divertissement de toute la semaine. T'as raté quelque chose, Dag. Jalis a fichu une sacrée déculottée au trou du cul du coin."

      "Je n'ai rien fait de tel." Jalis ignora le regard inquisiteur de Dagra. Elle croisa les bras sur la table et enjoignit ses camarades à se rapprocher d'elle. "Je nous ai trouvé un contrat et vous n'avez pas idée du montant de la prime."

      "Je suis pas sûr de vouloir savoir," dit Dagra, "pas après avoir vu la réaction de Maros. Mais bon, je t'écoute."

      Les bavardages avaient repris dans la salle de la taverne mais elle jeta un coup d'œil autour pour s'assurer que personne ne les écoutait. "Cinq cents dari d'argent."

      Oriken laissa échapper un long sifflement. "Ciel. Tu plaisantes."

      "Non."

      Les yeux de Dagra étaient empreints de scepticisme. "Tu as les détails ?"

      "Non. Je n'ai pas vraiment eu le temps de vérifier."

      "Tu n'as pas eu le temps ? Jalis, on n'accepte pas les contrats aveuglément. Tu le sais mieux qu'Orik et moi-même."

      "Je sais ! Mais cinq cents dari. À ce prix-là, quel contrat tu ne prendrais pas ?"

      "Oh, je peux en penser à un ou deux," dit Oriken avec un sourire en coin. "Mais, Dagra lui, probablement pas autant."

      Dagra fit comme s'il n'avait rien entendu. "Bon," fit-il à Jalis. "Voyons voir."

      Elle défroissa le morceau de papier et le mit à plat sur la table, fronçant les sourcils tout en prenant connaissance des détails. "Euh, c'est où Lachyla ? C'est quoi la Cité Ravagée ?"

      "Oh, par les misérables dieux." Dagra se passa une main sur le visage.

      "Quoi ?"

      Oriken éclata de rire. "Maros a vraiment mis ça au tableau ? Il se fiche de nous. Ça peut pas être autrement."

      Jalis secoua la tête. "Non, il ne ferait pas ça. Attends, c'est pas une légende d'Himaera ça ? La Cité Ravagée, ça faisait partie des histoires du Tisseur de Contes il y a quelques années, non ?"

      "Baisse le volume," dit Dagra. "Écoute, qu'il s'agisse d'une chasse au dragon, ou que ce soit pour de vrai, oublie ça. Nous n'allons pas là-bas. C'est marqué d'une tête de mort pour une bonne raison."

      Oriken s'offusqua. "Mais voyons. Juste parce qu'on t'a élevé à croire en toute légende qui existe. Tu sais, ça pourrait tout aussi bien être une belle balade à la campagne."

      "Tu vas pas croire ça," dit Dagra. "Depuis quand t'es-tu déjà rendu dans les Terres Mortes ? Depuis jamais. Une balade à la campagne. La marche vers la potence, oui."

      "J'y connais pas grand-chose aux légendes," dit Jalis, "mais rien que les dix pour cent non-remboursables pourraient nous faire vivre pour quelques mois. Et si nous atteignons l'objectif, ce sera une prime plus lucrative que Maros et moi n'ayons jamais gagnée ensemble au bon vieux temps. Celui-ci, c'est un très gros coup. Si on le laisse filer, Alari ou Fenn ou Henwyn ou n'importe qui va s'en emparer."

      "Ce n'est pas moi que tu dois convaincre," dit Oriken. "Moi, je suis partant."

      "Toi t'es partant pour n'importe quoi." Dagra le regarda avec colère. "Toujours à te fourrer dans les trous les plus sombres. Même quand on était gamins. N'apprends-tu donc jamais ?"

      Oriken haussa les épaules. "C'est toi le superstitieux. Donne-moi une preuve que Lachyla n'est rien d'autre qu'une histoire qui fait peur du Vieux Tisseur de Contes. Donne-moi des preuves qu'on ne devrait pas prendre ce job."

      "Tu sais bien que je peux pas. Mais on ne devrait pas aller provoquer les Dyades à nous balader dans les contrées d'une déesse morte. Toute la région est maudite."

      "Les Dyades sont tes dieux," dit Oriken. "Pas les miens. Ni ceux de Jalis. Au nom du ciel, Dag, nous sommes des sabreurs."

      "Quand bien même nous trouverions l'endroit, nos chances de trouver le... De quoi il s'agit déjà ?" Dagra jeta un œil à la feuille de papier. "Une crypte ? Oh, non. Laissez tomber. Je n'entre pas dans une crypte." Il regarda Jalis. "Tu sais qu'ils enterraient leurs morts sans les brûler ? Des barbares, je te dis. C'est sacrilège."

      Oriken lui fit un sourire amusé. "Sacrilège ? Tu parles d'une époque avant que les Dyades ne viennent à Himaera. Comment peux-tu accuser les ancêtres de sacrilège alors qu'ils existaient avant vos dieux ?"

      Dagra pâlit. "Tu vas trop loin, Oriken."

      "Cela s'était produit partout," dit Jalis, "pas seulement à Himaera. C'était pareil dans l'Arkh."

      Dagra but ce qui restait de sa bière. "Jecaiah !" Il fit signe au barman de lui apporter un autre verre puis regarda Jalis de façon insistante. "Au mieux, nous aurons perdu un mois, sinon plus, à errer dans le désert avant de rentrer bredouilles."

      Après un soupir qu'elle réprima, elle décida d'essayer une autre tactique. "Vous réalisez que si nous terminons ce contrat, Maros vous offrira probablement à tous les deux l'opportunité de passer vos tests de maîtres-lames."

      "T'imagines ça, Dag. Sabreur de troisième échelon après seulement cinq ans." Oriken leva un sourcil. "Toute la guilde ne parlerait que de nous."

      "Hmm." Dagra repoussa sa chaise et se dirigea lourdement jusqu'au bar.

      "Il finira par changer d'avis," dit Oriken.

      Dagra regarda par-dessus son épaule. "J'ai entendu ce que t'as dit. J'attends toujours qu'on vienne me convaincre."

      "Tu sembles moins sceptique que tu ne l'étais," dit Jalis alors qu'il reprit son siège. "Écoute, si tu veux venir, ça n'en signifiera que plus à Oriken et moi. Ce serait vraiment dommage de ne pas t'avoir avec nous, mais si c'est ta décision..."

      "N'essaie pas ça avec moi, copine. Tu as entendu Maros. Il a dit, c'est nous tous ou aucun de nous."

      "Oui, il a dit ça. Mais au bout du compte, ce n'est pas à lui de décider. J'ai vu les détails. S'il essayait de m'empêcher, il le ferait en tant qu'ami, non en tant qu'Officier."

      "Pense à tout le bien

Скачать книгу