Transgression. Victory Storm

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Transgression - Victory Storm

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Oui. Et toi ? Ta mère ?

      – Elle est morte, je ne veux pas en parler.

      – Désolée. Je ne savais pas.

      – J’étais petit. Je ne me souviens presque pas d’elle.

      – Mais tu as un frère. Moi, je suis fille unique et j’aurais aimé avoir une sœur.

      – Je te le donne si tu veux. Je ne le supporte pas. Il a quatre ans de plus que nous mais c’est un idiot qui joue à l’adulte responsable. En réalité, il est parti pour Stanford à la première occasion et je ne crois pas qu’il reviendra en Oregon.

      – Peut-être qu’il souffre lui aussi.

      – Je ne sais pas ce que souffrir veut dire. Il coupa court et m’envoya un regard glacial qui me fit frissonner. Quelque chose en Easton arrivait toujours à me troubler. Comme le souvenir de la veille au soir.

      Je n’arrivais pas encore à croire ce que j’avais fait.

      En un instant j’avais enfreint au moins une dizaine de mes règles personnelles, notamment de ne jamais laisser un garçon qui ne m’aimait pas m’embrasser. Encore moins mettre mes jambes autour de sa taille et sentir son érection sous ses vêtements ou celle de ne pas pleurer ou me confesser auprès d’un semi-inconnu. Ou pire encore, auprès de quelqu’un qui me détestait et ne me supportait pas.

      Rien qu’à y penser, je rougissais comme un coquelicot. Heureusement, Easton était trop occupé à nager pour s’en rendre compte.

      J’étais fascinée par ses mouvements, par ses brasses et sa respirations parfaitement coordonnées.

      Il était beau à couper le souffle et possédait ce charme dangereux et insondable qui lui donnait une aura séduisante de mystère et aurait tourné la tête de n’importe quelle fille.

      Un pouvoir qui fonctionnait aussi sur moi, comme je m’en rendis compte avec déception.

      J’avais été stupide de me jeter dans l’eau chaude du jacuzzi avec lui.

      Je continuais à me répéter que ce n’était qu’un moment de crise, de faiblesse, qui m’avait déstabilisée et fait perdre le contact avec la réalité. Au point de prendre goût à ses baisers et à ses mains sur mon corps. Mais plus j’y repensais, et plus je sentais sa bouche sur ma peau. Personne ne m’avait jamais touchée de façon aussi impudique, sans ce que j’appelais des préliminaires indispensables, comme un dîner ou un film au cinéma. Un premier baiser chaste, un gage d’amour et autres choses ringardes et romantiques qui me faisaient presque honte.

      Ses mais sur mes seins, ses doigts sur mes tétons durcis, m’avaient réveillée. J’avais ressenti des contractions agréablement douloureuses entre mes jambes et fait prendre conscience de ce que je faisais.

      J’avais été submergée d’embarras pour cette faiblesse, avec mon ennemi juré en plus.

      À la gêne s’était ajoutée la colère et la rancœur envers ma mère qui m’avait encore une fois abandonnée pour aller à l’opéra avec Mitchell, me laissant seule avec Easton, et la crainte de ce qu’il avait trafiqué avec mon téléphone disparu depuis des heures. La culpabilité avait suivi, la sensation d’être incapable d’affronter la situation seule, surtout les comportements d’Easton, de ne pas être comprise, d’avoir commis une erreur en laissant mon père et Book…

      Oui, j’avais pleuré. J’aurais préféré m’enfouir sous terre que de pleurnicher devant mon demi-frère mais il m’avait enlacée et consolée.

      Je lui serais toujours reconnaissante de sa gentillesse. Je ne m’étais même pas fâchée pour ses blagues quelques heures avant, même si je pensais toujours que le choix le plus sage à l’avenir serait de garder mes distances avec lui.

       Mais je l’ai embrassé ce matin ! Tu parles de prendre des distances !

       Je voulais juste me venger pour le piment qui me brûlait les lèvres !

      Je n’aurais jamais avoué qu’en fait, je voulais encore l’embrasser. Encore et encore.

      J’avais vraiment aimé ça. Trop pour l’admettre.

      Mais c’était décidé : à partir du lendemain, quand on serait à l’université, notre étrange relation s’arrêterait définitivement.

      – À quoi tu penses ? me demanda Easton, me faisant sortir de mes pensées. Je le regardais pendant qu’il se séchait au bord de la piscine.

      Quand mes yeux croisèrent les siens, puis descendirent sur sa bouche, le souvenir incessant de la veille m’atteignit comme une masse.

      – À rien.

      – Tu es toute rouge.

      – C’est la chaleur. Il fait trop chaud pour un mois de septembre je mentis.

      – Menteuse ! Avoue que tu pensais à hier soir et au fait que ça t’a excitée.

      Sa manie de me provoquer et de m’énerver fonctionnait à merveille.

      – Vraiment, je me demandais si ton quotient intellectuel était assez élevé pour en engagement aussi lourd que l’université. Plus je te regarde, et plus j’ai des doutes. Tu es sûr d’avoir un diplôme ? Un vrai je veux dire.

      Cette fois, je ne me laissai pas avoir par son regard froid. Je savais que son calme apparent n'était qu’une fine couche de glace, prête à se briser en mille morceaux au premier faux pas.

      Et c’était un énième faux pas.

      Sans attendre sa réaction, je tournai les talons et courus vers ma chambre pour m’y enfermer, bien que je n’aie pas la clé.

      – Tu penses vraiment que tu peux m’échapper ? hurla Easton derrière moi en me suivant.

      Je ne me laissai pas distraire et continuai à courir mais à un pas de l’étage, je sentis ses bras m’attraper et me bloquer.

      Je m’agrippai à la rampe des escaliers mais il prit mon poignet et me détacha.

      – Allez, tu n’as quand pas mal pris ce que je t’ai dit ? Étant donné que je ne pouvais pas le chasser, je tentai de le raisonner. Je blaguais.

      – Tes plaisanteries ont le don de réveiller mes envies de meurtre.

      – Parce que tu ne sais pas te contrôler un minimum. Peut-être que le problème n’est pas ton quotient intellectuel mais ton incapacité à gérer…, allai-je répliquer. Mais il commença à me mordre dans le cou jusqu’à me faire mal et je me mis à rire et à hurler en même temps.

      – Qu’est-ce que vais faire de toi ? me demanda-t-il sérieux, me tournant vers lui pour m’entraver d’un regard glacial.

      – Aucune idée mais je sais déjà ce que moi je ferai. Je demanderai une ordonnance restrictive à ton encontre si tu n’ôtes pas tes tentacules de là.

      – Je pourrais te tuer avant.

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