Transgression. Victory Storm
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Je m’étais toujours considérée comme une personne épineuse et difficile mais gentille et prête à faire des compromis. Mais avec Easton j’avais toujours envie de lui faire courber l’échine et lui prouver que je n’étais pas une pauvre imbécile, victime de ses caprices. Mon côté combattif et moins diplomate ressortait toujours.
– Ok, tu m’as convaincue. Je promets que je ne t’embêterai plus si tu fais pareil avec moi. Je cherchais un terrain d’entente mais au fond de moi, j’aurais voulu que cette dispute ne finisse jamais. Ces altercations étaient amusantes et stimulantes.
– On ne s’est pas compris. Je veux que tu me promettes d’arrêter même si moi je te cherche.
– Oublie ! Je ne vais pas me soumettre à un type au cerveau plus sous-développé que celui d’un hamster narcoleptique, je répondis d’un ton sans réplique. Quand arrêteras-tu de jouer les dominateurs ?
– Avec toi ? Jamais, tant que tu n’arrêteras pas de m’insulter et de me provoquer !
– C’est toujours toi qui commences !
– Et tu me suis. Au fond, peut-être que toutes ces attentions te plaisent ? murmura-t-il mielleux à mon oreille. Ses mains parcouraient mon corps comme dans le jacuzzi et sa bouche glissait dans mon cou.
Je me débarrassai de lui fâchée. Tu ramènes toujours tout au sexe. C’est insupportable.
– Ce que tu ne supportes pas je pense, c’est l’abstinence. Dis-moi, depuis combien de temps tu n’as plus couché avec quelqu’un ?
– Ça ne te regarde pas, je balbutiai. Je me demandais à quel point Easton pensait que j’étais experte dans ce domaine. S’il apprenait la vérité, il se moquerait de moi et la prochaine fois qu’il m’embrasserait, il comprendrait qu’il suffisait d’aller au-delà de mes réticences initiales pour m’emmener dans son lit et me faire vivre une expérience dont je rêvais depuis des années. Depuis que ma camarade de classe en secondaire m’avait avoué qu’elle n’était plus vierge.
– Quand tu veux, ma porte est toujours ouverte.
– Je préfère encore entrer au couvent.
– Tu n’y resterais pas un mois me dit-il, mais je fis mine de ne pas l’entendre et allai dans ma chambre.
J’avais un besoin urgent de rester seule. Je ne contrôlais plus le trouble provoqué par Easton.
Alice, calme-toi. Demain, tu pars pour l’université et tout sera terminé !
6
ALICE
Le moment du départ était enfin arrivé !
J’étais au septième ciel. L’anxiété m’avait empêché de fermer l’œil de la nuit.
J’avais contrôlé ma valise, la liste des choses qui me seraient utiles à l’université… jusqu’à l’épuisement. Tout en fait.
Et sans être dérangée par Easton qui était parti s’amuser avec ses amis.
Au matin, j’étais heureuse et émue, avant de me retrouver prise dans une dispute entre Easton et son père.
– Je ne viens pas en voiture avec vous ! Je peux très bien y aller avec la mienne, continuait à répéter mon demi-frère, furieux.
– C’est une question de bon goût, et nous sommes une famille maintenant. Il me semble que nous devons arriver à l’université tous ensemble, dans mon SUV, et aller saluer mon frère qui a été très gentil d’accepter Alice après la clôture des inscriptions, tenta de lui expliquer Mitchell.
– Je m’en fous ! Je ne vais pas me ridiculiser en arrivant avec mon père et ma sœur à ma suite.
– Easton a raison. Ce n’est pas nécessaire, j’ajoutai. Mais personne n’écoutait.
– On fera comme je dis ou je prendrai des mesures. Souviens-toi que tu as été admis parce que tu es le neveu du doyen, et non grâce à tes notes au lycée, qui étaient mauvaises. Bien que tu sois doué selon tes anciens professeurs.
La dispute dégénéra davantage et personne ne réussit à temporiser, ni ma mère ni moi.
Easton fut finalement obligé de nous accompagner, assis à l’arrière avec moi.
J’essayai de le distraire tout le voyage en lui parlant des cours que j’avais choisis mais il se borna à me répondre qu’il étudierait l’économie, et que notre seul cours en commun serait la politique américaine.
– Je suis vraiment désolée, lui chuchotai-je à l’oreille quand je compris que je ne réussirais pas à lui faire oublier sa mauvaise humeur. Si je n’avais pas été là, rien de tout cela ne serait arrivé.
– Tu n’as rien fait, me rassura-t-il. Mais le ton de sa voix était froid et détaché.
Cela me faisait mal de le voir dans cet état et de ne pas pouvoir le réconforter, comme il l’avait fait avec moi quand j’avais fondu en larmes.
Triste et soucieuse, je m’éloignai et fixai mon regard sur la vitre, sans plus rien dire jusqu’à la fin du voyage.
Je ne pus même pas profiter de notre arrivée car Easton recommença à se disputer avec son père. Il voulait aller voir ses amis et se rendre au dortoir où se trouvait sa chambre au lieu de rester avec nous à attendre son oncle, Donald Carson, qui vint nous accueillir personnellement.
Je respirai enfin quand ma mère et Mitchell partirent, après m’avoir fait leurs dernières recommandations et demandé d’écrire de temps en temps.
J’allai au dortoir Sherman avec Easton et trouvai ma chambre, la 7A, à trois chambres de la sienne, la 10A, qu’il partagerait avec Logan.
Je le saluai timidement et il me fit un signe de la main.
Ma querelle avec Easton était terminée.
J’entrai impatiente dans la chambre, que j’allais partager avec une étudiante japonaise, Kira Yoshida, de Princeton, dans le Kentucky.
Une scène embarrassante m’attendait derrière la porte.
Kira était couchée sur le lit de droite, étendue sous un garçon qui l’embrassait et essayait de la déshabiller.
– Lucas, non ! Quelqu’un pourrait nous voir, gloussa-t-elle dans un rire cristallin.
– J’aime le risque, la provoqua-t-il en relevant sa jupe.
Je m’éclaircis la gorge, et toussai avant que les choses n’aillent plus loin.
En un instant, deux paires d’yeux me fixaient et un cri traversa