La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley Brindley

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La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie - Charley Brindley

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homme qui courait vers Sparks. Le bandit trébucha, se toucha le flanc et tomba au sol.

      L’un des archers s’arrêta, engagea une flèche et visa Sparks. Sparks tira deux fois. L’une des balles fit basculer la tête de l’archer vers l’arrière, mais sa flèche était déjà partie.

      Sparks entendit le bruit sourd et ignoble, puis regarda fixement vers la flèche qui tremblait dans sa poitrine. Il tendit   une main tremblante pour la retirer mais la tige se brisa, laissant la tête de la flèche plantée à l’intérieur.

      Autumn mit un nouveau chargeur dans son fusil et tua le second archer. “Y a du monde qui arrive!” cria-t-elle.

      Sparks leva les yeux pour voir deux autres hommes qui venaient des bois en faisant tournoyer leurs épées. Il toucha l’un des bandits à la cuisse tandis qu’Autumn descendait l’autre. Le bandit blessé continuait d’approcher. Sparks tira la dernière rafale de son pistolet, mais elle manqua sa cible. Le bandit plongea sur Sparks avec son épée qui s’abattait sur lui. Sparks fit une roulade et plongea la tige de la flèche cassée vers l’avant. Le bandit cria quand la flèche lui rentra dans le ventre. Il tomba au sol, la flèche lui transperçant le corps et ressortant dans le dos.

      Le fracas assourdissant des tirs, ainsi que la vue de tant de bandits qui se faisaient descendre, renversa le cours de la bataille. Les attaquants s’enfuirent dans les bois, en abandonnant les vivres qu’ils avaient volées dans la panique de la fuite. Les soldats du convoi de chariots coururent à leur poursuite.

      Le grand officier au manteau écarlate remonta la piste au galop, suivi par une troupe de cavaliers. Il observa la scène, cria un ordre et fit signe à sa cavalerie de charger dans les bois.

      L’officier descendit de cheval et, tandis qu’il avançait parmi les corps, l’un des fantassins lui fit un rapport, en parlant avec agitation et en montrant du doigt les soldats d’Alexander. L’officier hochait la tête et posait des questions tout en parcourant la section du regard.

      “Qui est-ce qui a la trousse médicale STOMP?” cria Alexander.

      “Elle est dans le coffre d’armement, Mon adj’,” dit Kawalski.

      “Amenez-la,” dit Alexander. “Voyons ce qu’on peut faire pour ces gens. Occupez-vous d’abord de la femme dans le chariot. Elle perd beaucoup de sang.”

      “Entendu, Mon adj’.”

      “Sparks, comment tu te sens?” demanda Alexander.

      Sparks défit son gilet d’où dépassait la tête de la flèche. Il regarda s’il y avait des dégâts. “Ouais.” dit-il en tapant sur son gilet pare-balles avec les phalanges. “Ces trucs marchent plutôt bien.”

      Karina était assise par terre près d’une roue de chariot, les bras repliés sur les genoux, et la tête appuyée sur ses avant-bras.

      “Ballentine!” dit Alexander en courant vers elle. “T’es touchée?”

      Elle secoua la tête mais ne leva pas les yeux. Il s’agenouilla près d’elle.

      “Qu’est-ce qui ne va pas?”

      Elle secoua à nouveau la tête.

      “Comptez-vous les gars,” dit Alexander au micro en s’asseyant près de Karina.

      Tout le monde fut au rapport, sauf Sharakova.

      “Sharakova est juste là,” dit Sparks. “Elle a buté six de ces salauds.”

      “Sparks, tu peux réparer la putain de radio de Sharakova?”

      “Je vais faire de mon mieux.”

      “Eh bien, tu t’y mets avant qu’elle n’aille se paumer quelque part.”

      Karina retira son casque et le laissa tomber par terre.

      “C’était vachement trop facile.” murmura-t-elle.

      Alexander attendait sans dire un mot.

      “Quand Kawalski descendit le premier gars dans le chariot,” dit Karina “ensuite vous avez eu celui qui était au sol, et moi j’ai continué machinalement.”

      Alexander lui tapa sur l’épaule.

      “Mon adj’, j’ai jamais tué personne avant.”

      “Je sais.”

      “Comment ça peut être aussi facile? Ces types ne faisaient pas le poids contre nos armes. Pourquoi est-ce que j’ai pas juste essayé de les blesser au bras ou à la jambe au lieu de les dézinguer?”

      “Karina—”

      “On est arrivés où, putain?” demanda Karina. “Et qu’est-ce qui nous arrive? Je croyais que c’était juste une mise en scène très sophistiquée jusqu’à ce que ce bandit entaille le bras de la femme et que du véritable sang se mette à couler. Ensuite il y a eu ce fantassin qui s’est fait ouvrir le bide. Est-ce qu’on a atterri dans une espèce de cauchemar surréaliste?”

      “Je sais pas ce qui nous est arrivé, mais tu as réagi exactement comme tu avais à le faire. Tout notre entraînement s’est fait précisément pour ce genre d’attaque. On a pas le temps d’analyser, d’évaluer les options, ou de viser le genou au lieu du coeur. Moins de trois secondes se sont écoulées entre le premier tir de Kawalski et ton premier tué. Tu es un parfait soldat, pas une femme au coeur tendre, du moins pas sur le champ de bataille. C’est ce que cet endroit étrange est devenu tout d’un coup, un champ de bataille. Et devine qui a gagné la bataille? La force la mieux armée et la mieux entraînée au monde. Si on n’avait pas ouvert le feu, ces bandits s’en seraient pris à nous avec leurs épées et leurs lances après avoir achevé ces autres gens.”

      Karina releva la tête et s’essuya la joue. “Merci, mon adj’. Vous avez raison. C’est vraiment le soldat en moi qui a pris le relais, mais maintenant je me remets, et j’essaie de faire la part des choses.”

      “Hé, Mon adj’,” dit Kawalski par radio. “J’ai besoin d’aide pour soigner la blessure au bras de cette femme.”

      “J’arrive.” Alexander se leva et tendit la main à Karina.

      Elle se releva. “J’y vais.” Elle ramassa son fusil et son casque, fit une brève accolade à Alexander puis elle courut vers le dernier chariot.

      “Je n’ai jamais tué personne non plus,” murmura-t-il “jusqu’à aujourd’hui.”

      “Vous avez été bon, Mon adj’,” dit le soldat Lorelei Fusilier par radio.

      “Merde,” dit Alexander. “J’oublie toujours que cette putain de radio est allumée.”

      “Ouais, Mon adj’,” dit Sparks. “Vous avez été un vrai père pour nous.”

      “OK. Allez, on arrête le bavardage. Maintenant on a affaire à une autre sorte de jeu, donc faut qu’on analyse très attentivement la situation. Et restez sur le qui-vive. Dans le feu de l’action, on a choisi un camp ; maintenant il faut voir si on a choisi le bon.”

      Chapitre quatre

      Karina

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