La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley Brindley

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La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie - Charley Brindley

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dit Lorelei, “tu serais incapable de compter jusqu’à vingt si t’enlevais tes bottes.”

      “Trente-neuf,” dit Mon adj’.

      “Bon,” dit Karina en lisant quelque chose à l’écran. “Est-ce qu’on dit environ vingt-six mille soldats?”

      “J’en ai aucune idée.”

      “Des milliers, en tous cas.”

      “Je crois qu’y en a plus de vingt-six mille,” dit Lorelei.

      “Ecoutez donc ça, vous autres,” dit Karina. “En 218 avant JC—”

      Lojab rigola. “Deux cent dix-huit avant JC! Espèce de bimbo écervelée, Ballentine. “T’es complètement cinglée.”

      Karina regarda un instant Lojab d’un air furieux. “En deux cent dix-huit avant JC,” reprit-elle, “Hannibal fit traverser les Alpes à trente-huit éléphants et vingt-six mille cavaliers et fantassins pour attaquer les Romains.”

      Plusieurs des autres rigolèrent.

      “Chtupide,” marmonna Lojab.

      “Donc, Ballentine,” dit Mon adj’, “tu es en train de me dire qu’on a été transportés en deux cent dix-huit avant JC et largués au beau milieu de l’armée d’Hannibal? C’est bien ce que t’es en train de me raconter?”

      “Je ne fais que vous rapporter ce que je vois : le Rhône, la Méditerranée, les Alpes, quelqu’un qui dit que cet endroit s’appelle la Gaule, l’ancien nom de la France, aucune autoroute, aucune ville, aucun relais de téléphonie, et toutes nos montres qui se trompent de cinq heures.” Elle regarda à nouveau sa montre. “Et je vous lis les faits historiques. A vous d’en tirer vos propres conclusions.”

      Tout le monde se taisait en regardant l’écran de l’iPad de Sparks. Il dézooma et fit un tour d’horizon à la recherche de  traces de la civilisation.

      “Les Vocontii étaient les anciens habitants du sud de la France,” dit Karina en lisant sur son iPad. “Ils ne s’occupaient guère de commerce ou d’agriculture mais préféraient à la place s’attaquer aux tribus voisines pour piller leurs céréales, leur viande, et leurs esclaves.” Elle ferma son iPad et le rangea.

      Sparks fit descendre et atterrir en douceur la Libellule sur l’herbe. “On est en deux cent dix-huit avant JC,” murmura-t-il, “et c’est l’armée d’Hannibal.”

      Un bref silence se fit, et se prolongea, tandis que les soldats songeaient aux paroles de Karina.

      “Sparks,” dit Lojab, “tu serais prêt à croire Ballentine si elle disait que la lune était faite en bleu d’Auvergne.”

      “Plutôt en roquefort,” dit Sparks. “Et elle a raison là-dessus aussi.”

      Kawalski regarda Mon adj’. “On est plus en Afghanistan, ou quoi, Toto?”

      “Est-ce que la Libellule peut voler la nuit?” demanda Mon Adj’.

      “Ouais, mais on risque de la perdre dans l’obscurité.”

      “Mais avec la vidéo en marche?”

      “Si on fait un grand feu et que l’on garde la caméra pointée sur le feu, je pense pouvoir la faire redescendre là où on est.” Sparks éteignit le bouton de la Libellule et la rangea. “Pourquoi est-ce que vous voulez qu’elle vole la nuit, Mon adj’?”

      “Je crois qu’on est tombés dans une faille du passé et qu’elle s’étend seulement à la zone autour de nous. Soit environ seize kilomètres carrés.”

      “Un peu comme un trou de ver?” demanda Sparks.

      “Quelque chose dans le genre.”

      “Qu’est-ce que c’est un trou de ver?” demanda Kawalski.

      “C’est une hypothèse du continuum espace-temps,” dit Sparks. “A la base, c’est un raccourci à travers le temps et l’espace.”

      “Oh.”

      “Mais Mon adj’,” dit Sparks, “on a vu les Alpes et le Matterhorn à deux cent quarante kilomètres d’ici.”

      “Oui, mais on n’a pas pu voir de villes éloignées. La nuit, d’une altitude de neuf cents mètres, on pourrait voir la lueur des lumières des villes. Peut-être Marseille ou Cannes.”

      “Ca serait possible, je pense.”

      “Si on peut repérer une grande ville, on se dirigera vers elle jusqu’à ce qu’on sorte de ce monde de fous.”

      Chapitre douze

      Autumn traversait les bois juste en contrebas du camp du 7ième à la recherche de bois pour le feu. C’était un peu après le coucher du soleil, mais c’était encore le crépuscule.

      “T’as besoin d’aide, l’apache?”

      Autumn fit volte-face en entendant la voix de l’homme, et faillit laisser tomber le tas de bois qu’elle portait. “Lojab, tu peux pas siffler ou quoi quand tu suis une femme en douce?”

      “Je suis pas en train de te suivre, je voulais juste t’aider.” Il lui mit la main sur l’épaule.

      Autumn plissa les yeux en regardant sa main. “Je sais ce que tu veux.” Et elle repoussa sa main.

      “Bon, d’accord. Ca évite de faire du baratin.”

      “Oui, c’est ça.”

      “T’es pas comme les autres, hein?”

      “Les autres quoi?” Elle s’agenouilla pour ramasser une branche morte et l’ajouta à son tas de bois.

      “Les autres femmes. Elles comprennent pas ce que je veux.”

      “Oh, je pense qu’elles te comprennent tout à fait bien.” Et elle fit demi-tour pour rejoindre le camp.

      Il lui prit le bras. “Attends un peu. T’es pas obligée d’être si pressée.”

      “Dégage.” dit-elle en dégageant le bras qu’il serrait, et faisant tomber son tas de bois. “Tu me pompes l’air.”

      “Espèce de salope.”

      “Oui.” dit-elle en s’agenouillant pour ramasser son bois. “Et si tu me touches encore, je vais te mettre une branlée.”

      Et elle le laissa planté là à marmonner.

      De retour au camp, Autumn laissa tomber son bois dans le feu, faisant jaillir une volute de fumée et de braises.

      “Est-ce que ça ira comme ça, Sparks?”

      Sparks jeta un coup d’oeil au feu. “Ouais.” Il regarda Autumn qui se tenait les pieds écartés et les mains sur les hanches. Elle affichait une expression à effrayer un Chien de Bison. “Heu, ouais, c’est super. Tu dois être la meilleure ramasseuse de bois du 7ième de Cavalerie.” dit-il en ayant l’air

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