La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley Brindley

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La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie - Charley Brindley

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Job.”

      “Mon pote?” Sparks ouvrit le capot de la Libellule pour insérer une pile neuve. “Depuis quand est-ce qu’il est mon pote?” Il plaça l’avion sur l’herbe.

      “Eh bien, il faut bien que quelqu’un soit son ami.” Elle prit la tasse de Mon adj’ et but une gorgée de café.

      “Je lui souhaite bien de la chance pour y arriver,” dit Sparks. “Bon, allons-y les enfants.”

      Un léger bourdonnement s’échappa des ailes du petit drone puis il décolla et monta à la verticale.

      “Vas-y doucement, Sparks,” dit Mon adj’ en ramassant l’iPad pour regarder l’écran.

      “OK.”

      Mon adj’ tenait l’iPad de manière à ce que Sparks pût le voir tout en actionnant les manettes. Le feu de camp se réduisait à un point tandis que la Libellule montait de plus en plus haut.

      “Six cents mètres,” dit Sparks. “Je vais faire un panoramique puis recentrer la focale sur le feu.”

      Ils ne voyaient rien d’autre que le noir absolu, d’un côté à l’autre de l’horizon.

      “Envoie-la à neuf cents mètres,” dit Mon adj’.

      Kawalski et les autres vinrent se placer derrière Mon adj’ pour regarder l’iPad.

      “Regardez là,” dit Autumn, “vers le nord est.”

      Une légère lueur couronnait les arbres.

      “Zoome dessus, Sparks.”

      “OK.”

      “Putain,” dit Mon adj’. “Ce sont des feux de camps.”

      Lojab revint des bois. Il jeta un regard furieux à Autum puis croisa les bras et regarda l’image qui s’affichait sur l’iPad.

      “C’est le village des Vocontii,” dit Autumn.

      “Ouais,” dit Mon Adj’. “Et il est bien plus grand qu’on ne pensait.”

      “Il doit y avoir des centaines de feux,” dit Autumn.

      “Monte à mille cinq cents,” dit Mon adj’.

      Spark dézooma et se recentra sur leur feu. Puis il monta jusqu’à mille cinq cents mètres. L’affichage du feu de camp disparut de l’écran.

      “Qu’est-ce qui s’est passé?” demanda Mon Adj’.

      “On a perdu le feu.”

      “C’est le vent.” dit Sparks en tournant les manettes. “Il faut que je voie le feu pour la trouver.”

      “Et si t’arrives pas à localiser le feu?”

      “J’appuie sur le bouton ‘RETOUR’ et elle reviendra. Mais elle pourrait toucher les arbres en descendant et se disloquer.” Il fit effectuer à la caméra un panoramique de gauche à droite. “Ah, on est presque au camp des Vocontii.” Il regarda l’affichage tandis que la Libellule dérivait vers les feux des Vocontii. “Donc, le vent vient du sud-ouest.” Il vira dans le vent et vola vers l’avant. “Nous y voilà.” Leur feu de camp s’afficha à l’écran. “Maintenant que je connais la direction du vent, je peux maintenir notre position.”

      “Waouh,” dit Kawalski tandis que Sparks faisait un tour d’horizon. “Il fait noir comme dans le trou du cul d’un nègre.”

      “Bon sang,” dit Mon adj’. “J’étais pourtant sûr qu’on allait voir une grande ville. A quelle distance est l’horizon à cette altitude?”

      “A environ cent trente kilomètres,” dit Sparks.

      “Donc, même s’il y avait une grande ville là-bas,” dit Autumn, “on verrait la lueur dégagée par ses lumières même à trois cents kilomètres.”

      “Je crois que oui,” dit Mon adj’. “C’est bon, Sparks, fais-la redescendre. Ce siphon est beaucoup plus grand que je ne croyais.”

      “Si on est dans un siphon,” dit Lojab, “on peut pas se hisser assez haut pour voir au dehors.”

      “On était à mille cinq cents mètres, Lojab,” dit Mon adj’. “C’est assez haut pour voir quelque chose, si il y avait quelque chose à voir.”

      “Je crois qu’on devrait bouger,” dit Lojab, “pour voir si on peut ressortir d’ici.”

      “Et moi je dis qu’on reste ici,” dit Mon adj’, “jusqu’à ce qu’on aie une idée plus précise de ce qui nous est arrivé.”

      “Eh bien, moi je suis pour que l’on aille vers le nord jusqu’à tomber sur une grande ville et retrouver la civilisation. Ensuite on pourra rentrer dans notre époque.”

      “Cette unité n’est pas une démocratie.” dit Mon adj’ en se levant et en faisant un pas vers Lojab. “On ne fait pas de vote pour décider de ce qu’on va faire ; on suit les ordres.”

      “On est quoi, alors?” dit Lojab. “Juste une bande de toutous qui restent couchés là à attendre qu’on nous dise quand manger, dormir et aller pisser?”

      Mon adj’ regarda les autres autour de lui qui le regardaient attentivement.  “Toutous, ce n’est pas le mot que j’utiliserais pour qualifier aucun de mes soldats, Lojab, mais oui effectivement, tout le monde va attendre que j’ai décidé quoi faire. Et toi aussi.”

      “Putain de merde.” dit Lojab en s’en allant furieux en direction de Trevor et des deux autres membres d’équipage du C-130.

      Derrière Mon adj’, Sparks aboya comme un chien.

      “Couché, bichon” dit Kawalski. “Sois sage et je te laisserai monter sur les genoux de l’apache.”

* * * * *

      Le lendemain matin, Kawalski marchait avec Liada, en bas près de la rivière. Il avait son fusil en bandoulière dans le dos et portait son casque par la mentonnière.

      “Liada,” dit-il.

      Elle leva les yeux vers lui.

      “Ces hommes-ci sont des fantassins.” Il montra un groupe d’hommes qui travaillaient à la construction d’un radeau.

      “Oui.”

      “Et ceux-là sont des cavaliers.”

      Elle regarda les quatre hommes passer sur leurs chevaux. “Oui.”

      “Les cavaliers aux capes écarlates…” Il essayait d’expliquer avec les mains, comme il avait vu Autumn le faire. Il cueillit une fleur rouge sur un buisson et fit le mouvement de flotter au vent.

      Elle rit. “Fils de, hum, grandes personnes de Carthage.”

      “Ah,” dit Kawalski, “l’aristocratie.” Il glissa la fleur dans ses cheveux, au-dessus de son oreille. “Bon, on a les fantassins.” dit-il en étendant la main à plat, à peu près à hauteur de la taille. “Puis les cavaliers.”

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