La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley Brindley

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La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie - Charley Brindley

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vos six heures.”

      L'adjudant Alexander fit volte-face. “C'est bien ça,” dit-il au micro en regardant approcher les deux individus. “Tout le monde à couvert et préparez vos armes.”

      “Je crois qu'ils sont pas armés,” murmura Kawalski.

      “Silence.”

      Alexander entendit les individus s'approcher de lui à travers les broussailles. Il se plaqua contre un pin et arma le percuteur de son Sig automatique.

      Un instant plus tard, ils passèrent près de lui en courant. Il s'agissait d'un homme et d'une femme, qui n'avaient d'autre arme qu'une fourche en bois tenue par la femme. Ils ne portaient rien d'autre que de courtes tuniques en haillons, et ils marchaient pieds nus.

      “C'est pas des Talibans,” murmura Paxton dans le combiné.

      “Trop blancs.”

      “Trop quoi?”

      “Trop blancs pour des Pakis ou des Indiens.”

      “Ils continuent d'avancer, Mon adj’,” dit Kawalski de son perchoir dans l'arbre. “Ils sautent comme des dératés par-dessus les troncs et des rochers.”

      “Eh bien,” dit Mon adj’, “c'est vraiment pas après nous qu'ils en avaient.”

      “Ils ne se doutaient même pas qu'on était là.”

      “Encore un autre,” dit Kawalski.

      “Quoi?”

      “Y en a un autre qui arrive. Dans la même direction. On dirait un gamin.”

      “Mets-toi à couvert,” murmura Mon adj’.

      Le gamin, un garçon d'environ dix ans, passa en courant. Il avait la peau d'un blanc très clair et portait le même genre de tunique que les autres. Lui aussi était pieds nus.

      “Y en a encore d'autres,” dit Kawalski. “On dirait que c'est toute une famille. Ils avancent lentement, et traînent une espèce d'animal.

      “Une chèvre,” dit Ledbetter depuis sa position dans l'arbre à côté de Kawalski.

      “Une chèvre?” demanda Alexander.

      “Ouaip.”

      Alexander avança au devant de la première personne du groupe – une jeune fille et leva le bras pour qu'elle s'arrête. La fille cria et retourna en courant d'où elle était venue puis bifurqua dans une autre direction. Une femme du groupe vit Alexander et tourna pour courir après la fille. Quand arriva l'homme à la chèvre, Alexander lui pointa son pistolet Sig sur la poitrine.

      “Tiens-toi de ce côté-là.”

      L'homme poussa un cri de surprise, lâcha la corde et s'enfuit aussi vite qu'il put. La chèvre bêla et essaya de mordre la manche d'Alexander.

      La dernière personne, une petite fille, regarda Alexander d'un air curieux mais ensuite ramassa le bout de la corde et emmena la chèvre, dans la direction où son père était parti.

      “Bizarre,” murmura Alexander.

      “Ouais,” dit quelqu'un dans le combiné. “Trop bizarre.”

      “Vous avez vu leurs yeux?” demanda Lojab.

      “Oui,” dit le soldat Karina Ballentine. “Mis à part la petite, ils étaient terrorisés.”

      “Par nous?”

      “Non,” dit Alexander. “Ils couraient pour échapper à autre chose. Et je n'ai pas pu les arrêter. J'aurais aussi bien pu être un indien vendeur de cigares.”

      “L'image gravée d'un Amérindien dans un bureau de tabac,” dit le soldat Lorelei Fusilier.

      “Quoi?”

      “On n'a plus le droit de dire 'Indien'”

      “Et merde. Et 'abruti', on peut?” dit Alexander.

      “Est-ce que ç'est vexant pour une race, une croyance ou une religion quelconque?”

      “Croyance et religion, c'est pareil.”

      “Non, c'est faux,” dit Karina Ballentine. “Une croyance est un ensemble de principes, et la religion, c'est le culte des divinités.”

      “En fait, on préfère ‘cérébralement défavorisé’ à ‘abruti.’”

      “Toi, t'es un défavorisé de la personnalité, Paxton.”

      “Vous allez tous fermer vos gueules!” cria Alexander. “J'ai l'impression d'être une putain de maîtresse de maternelle.”

      “Une institutrice pour jeunes enfants.”

      “Une tutrice pour les tout-petits.”

      “Doux Jésus!” dit Alexander. “Là, je suis vraiment vexé.”

      “Y en a d'autres qui arrivent,” dit Kawalski. “Y en a un paquet, et vous feriez mieux de dégager le passage. Il sont pressés.”

      Trente personnes défilèrent précipitamment devant Alexander et les autres. Ils étaient tous habillés de la même façon, avec de simples tuniques courtes, et sans chaussures. Leurs vêtements étaient en haillons et taillés dans un tissu grossier de couleur grise. Quelques uns d'entre eux tiraient derrière eux des boeufs et des chèvres. Certains portaient des outils de ferme rudimentaires et une femme portait un pot en terre cuite rempli d'ustensiles de cuisine en bois.

      Alexander s'avança pour attraper un vieil homme par la manche. “Vous êtes qui, et pourquoi vous vous dépêchez comme ça?”

      Le vieil homme criait et essayait de se libérer, mais Alexander le tenait fermement.

      “N'ayez pas peur. Nous ne vous ferons pas de mal.”

      Mais l'homme avait peur ; en fait, il était terrorisé. Il n'arrêtait pas de se retourner pour regarder derrière lui, en bafouillant quelques mots.

      “C'est quoi cette langue à la con?” demanda Alexander.

      “Rien que j'connaisse,” dit Lojab, debout à côté d'Alexander qui portait son M16 dans les bras comme un bébé.

      “Moi pareil,” dit Joaquin, qui se tenait de l'autre côté d'Alexander.

      Le vieil homme les regardait l'un après l'autre. Il était visiblement effrayé par ces étrangers, mais il l'était encore bien plus par quelque chose derrière lui.

      Plusieurs autres personnes passèrent en courant, puis le vieil homme dégagea son bras d’un coup sec et continua à tirer son boeuf pour tenter de fuir.

      “Vous voulez que je l'arrête, Mon adj’?” demanda Lojab.

      “Non, laisse le partir d'ici avant qu'il nous fasse une crise cardiaque.”

      “Les mots qu'il a dits, c'était pas du tout du pachtoun.”

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