Le Voyage Du Destin. Chris J. Biker

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Le Voyage Du Destin - Chris J. Biker

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pour Faucon Doré arriva également l’âge de la puberté.

      Tout le monde était occupé à l’extérieur du tipi par les préparatifs de la fête que Grand Aigle avait organisée en l’honneur de sa fille.

      À quatorze, on pouvait deviner la très belle femme qu’elle deviendrait. Sa mère lui expliqua la cause des changements survenus en elle.

      “C’est un moment très important dans la vie d’une jeune fille... Tu deviens une femme.”

      Avec une infinie tendresse elle lui coiffa ses longs cheveux noirs, attardant son regard sur la frange qui lui couvrait le front. Cette coiffure symbolisait la virginité des jeunes filles.

      “Tu pourras également laisser pousser ces cheveux, la frange ne fera plus partie de ta coiffure de femme. À partir de ce jour tu pourras être courtisée et demandée en mariage.” elle fit une pause tandis qu’elle séparait en deux parties le reste de l’épaisse chevelure, avant de poursuivre avec la coiffure.

      “Écoute toujours la voix de ton cœur. C’est lui qui te parlera et te guidera tout au long du chemin. Un jour tu te marieras et tu auras des enfants, tu t’occuperas de ta famille comme je l’ai fait avec vous, et ton mari prendra soin de vous, comme ton père l’a fait pour nous”, lui expliqua sa mère pendant qu’elle disposait quelques plumes de faucon rouge entre les lacets colorés qui retenaient ses longues tresses.

      Faucon Doré l’écoutait en silence et garda ces mots comme le bien le plus précieux qu’elle déposa dans son cœur.

      “Même ce vêtement ne fera plus partie de ton état de femme : il sera donné a une famille dans le besoin”, ajouta-t-elle, invitant sa fille à l’ôter.

      La jeune fille se déshabilla et remit ses vêtements à sa mère qui lui fit endosser le vêtement en peau de daim qu’elle avait cousu et richement décoré pour elle. Les coutures des manches et les bords des habits étaient ornés de franges qui ondulaient à chacun de ses mouvements. Elle avait décoré le col du vêtement avec ses couleurs préférées, le jaune et le rouge, et les mêmes motifs était également repris sur les jambières.

      Quelqu’un passa la tête à l’intérieur. C’était sa grand-mère, Rosée du Matin. Ses yeux sombres et vifs passèrent la jeune fille en revue de la tête aux pieds.

      “Tu es vraiment très belle !” admit-elle avec fierté. “L’homme qui t’épousera aura beaucoup de chance.”

      Faucon Doré lui retourna un sourire chargé d’affection.

      “Je crois que nous devrions bientôt commencer à construire son tipi”, dit en riant sa grand-mère tandis qu’elles sortaient.

      Elles rejoignirent le centre du village, là où brûlait le Feu Sacré ; un petit autel avait été monté pour la cérémonie, sur lequel étaient posés un crâne de bison, un calumet et un bol avec de la teinture rouge.

      Le Chaman invita Faucon Doré à s’asseoir les jambes croisées, pendant que tous les membres de la tribu, qui portaient leurs plus beaux habits, ceux des grandes occasions, formèrent un large cercle de couleurs bariolées autour d’eux. Le Chaman alluma le calumet, en inspira une bouffée qu’il souffla sur le crâne du bison et l’enveloppant d’un nuage de fumée, il trempa son doigt dans la teinture et traça une ligne rouge sur le front du crâne. Sa voix s’éleva en un chant sacré et propitiatoire et son corps commença à danser devant la jeune fille avec des mouvements qui représentaient un bison et, à chaque fois qu’il s’approchait, sa mère lui mettait des feuilles de sauge sur son ventre.

      Puis le Chaman l’invita à s’asseoir à la façon d’une femme, avec les jambes placées sur le côté. Sa mère lui dénoua les cheveux tandis que le Chaman, après avoir écarté la frange, traça également sur son front une ligne rouge qui s’étendait jusqu’à la racine des cheveux. Elle fut bénie avec le pollen jaune sacré dont elle reçut la purification et le pouvoir féminin de porter la prospérité et le salut à son peuple, qui la fêta avec joie et dévotion.

      Les parfums des légumes, des soupes et des viandes qui, entre temps, avaient lentement mijoté sur la braise, se répandit dans tout le village, annonçant la magnificence du banquet.

      En prenant place à côté de sa meilleure amis, Lune Rouge, la jeune fille repensa aux paroles de sa mère. Elle ferma les yeux un instant pour écouter son cœur, la vision qu’elle aperçut le fit battre plus fort, elle rouvrit les yeux et... la vision était devant elle et la regardait avec satisfaction. Il s’agissait de Vent qui Souffle...

      Beau et charismatique, de haute stature et les muscles saillants, des yeux sombres qui lui conféraient un regard magnétique, les traits nobles de son visage étaient encadrés par ses cheveux noirs. Elle en était amoureuse depuis son enfance. Elle lui sourit timidement, sourire qu’il lui retourna avec un clin d’œil.

      La fête en l’honneur de Faucon Doré fut un grand succès : la nourriture était excellente et l’atmosphère était joyeuse.

      “Crois-tu qu’il se déclarera un jour ?” demanda-t-elle à son amie.

      Incrédule, Lune Rouge lui répondit : “As-tu des doutes à son sujet ? Ne vois-tu pas comme il te regarde ?”

      Vent qui Souffle ne pouvait détourner son regard d’elle, ce qu’elle semblait réellement apprécier.

      “Ne sens-tu rien ?” lui demanda Lune Rouge, inspirant l’air de son nez.

      “Sentir quoi ?” demanda Faucon Doré.

      Lune Rouge rit en secouant la tête :” Le parfum de l’amour ! Je suis d’accord avec ta grand-mère lorsqu’elle dit qu’il faudra bientôt construire le tipi en vue de ton mariage !”

      Pendant que les deux jeunes gens échangeaient des regards et des sourires, Œil de Lynx s’approcha du jeune homme et lui demanda quand il allait faire sa déclaration à Faucon Doré.

      “Quand je reviendrai de ma Vision”, lui confia Vent qui Souffle.

      “Je suis sûr qu’elle t’appréciera vraiment”, commenta son ami.

      Avec une pointe de préoccupation , le jeune homme avoua : “J’espère que la file des prétendants ne sera pas trop longue devant son tipi.”

      “Je doute que quiconque se le permette !”, répondit en riant Œil de Lynx.

      Tous les jeunes gens savaient qu’elle lui plaisait et, eu égard au respect dont il jouissait au sein de la tribu, nul n’aurait osé le défier dans la conquête de la jeune femme, également parce qu’ils s’étaient choisis depuis leur enfance.

      À quinze ans, Vent qui Souffle avait déjà l’étoffe d’un grand guerrier : excellent archer et bon cavalier, il était le meilleur chasseur de la tribu.

      Avec l’irruption de la puberté vint également le moment le plus important de sa vie : la recherche de la Vision.

      Son père, Cerf Tacheté, l’invita à s’asseoir autour du feu de leur tipi pendant que sa mère, Ruisseau Dansant, remplissait une besace avec des vivres. L’homme bourra le calumet, l’offrit dans un geste solennel au ciel et à la terre, puis il l’alluma et commença à parler.

      “Mon

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