Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau

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Dictionnaire érotique moderne - Alfred Delvau

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entre l’amant simple et l’amant dit de cœur que le premier est un fouteur qui souvent se ruine pour sa maîtresse, et que le second est un fouteur pour lequel sa maîtresse se ruine quelquefois—quand il la fout bien. Aussi devrait-on appeler ce dernier l’amant de cul, le cœur n’ayant absolument rien à voir là-dedans.

      Amarris. Vieux mot hors d’usage signifiant matrice, employé dans un sens obscène pour désigner la nature de la femme.

      Et madame qui perd l’attente

       Du bien que donnent les maris,

       Soupire de son amarris.

      J. Grevin.

      C’est ma maîtresse

       Qui a mal à son amatrix.

      (Ancien Théâtre français.)

      Amâtiner (S’). Se prostituer à tous les hommes, comme une chienne chaude à tous les mâtins.

      Ami. Synonyme décent d’amant, qui est lui-même synonyme de fouteur.

      Les autres qui auront plus de hâte et prendront des amis par avance pour en essayer...

      Mililot.

      Amitié. Dans tout vocabulaire érotique, amitié est le synonyme d’amour.—C’est tout un petit drame intime et bourgeois, qui se joue à trois personnages: la femme, le mari et l’amant. S’il en survient un quatrième, c’est l’ami de l’amant, qui, presque toujours, est à l’amant...

      ... Ce que l’amant est au mari.

      Gavarni.

      Amour. Sentiment de création moderne. Les anciens ne connaissaient que la fouterie,—ce que Théophile Gautier, un poète, a si fort à tort appelé un «sentiment ridicule accompagné de mouvements malpropres,»—et il était donné à notre génération, épuisée par tant de masturbations intellectuelles, d’inventer cette sinistre plaisanterie qui dépeuplerait promptement la terre, si les Auvergnats n’étaient pas là.

      L’amour est une affection

       Qui, par les yeux, dans le cœur entre,

       Et par forme de fluxion

       S’écoule par le bas du ventre.

      Régnier.

      Amour, substantif des deux genres: échange de deux fantaisies; privilége pour toutes les folies que l’on peut faire; pour toutes les sottises que l’on peut dire.—On a de l’amour pour les fleurs, pour les oiseaux, pour la danse, pour son amant, quelquefois même pour son mari: jadis on languissait, on brûlait, on mourait d’amour; aujourd’hui, on en parle, on en jase, on le fait, et le plus souvent on l’achète.

      E. Jouy.

      De son vit couturé de chancreuses ornières,

       Pénétrer, chancelant, au fond d’un con baveux.

       Mettre en contact puant les canaux urinaires,

       De scrofules pourris, nous créer des neveux.

       De spermes combinés faire un hideux fromage;

       Au fond de la cuvette, humide carrefour,

       En atomes gluants voir le foutre qui nage...

       Voilà l’amour!

      Paul Saunière.

      Amoureuse entreprise (L’). L’acte vénérien.

      Amoureux des onze mille vierges. Jeune homme timide qui toutes les nuits couche, en imagination, avec toutes les femmes qu’il a rencontrées dans la journée, et, en réalité, avec la veuve Poignet,—qu’il a toujours sous la main.

      Je n’ai jamais sérieusement aimé qu’une femme, la mienne; et cependant, comme tous les jeunes gens, j’ai été amoureux des onze mille vierges.

      A. François.

      Amoureux larcin. La petite oie de la fouterie, la monnaie de la jouissance,—baisers dérobés, fesses pincées, etc.

      Dans ses amoureux larcins,

       Le papelard se rengorge;

       Quand sa main flân’ sur ma gorge,

       Il dit qu’il ador’ les saints.

      Jules Poincloud.

      Amoureux transi. Baiseur plus chaud en paroles qu’en action, et qu’à cause de cela les femmes tiennent en maigre estime.

      Il arrive de là que ceux qui aiment le plus, comme ces amoureux transis, sont ceux qui chevauchent le moins.

      Mililot.

      Amour physique (L’). Le seul amour, le véritable amour, celui des gens bien portants d’esprit et de corps,—enfin celui que prisent sérieusement toutes les femmes, même celles qui lisent le plus de romans.

      En style énergique

       Mon amour physique

       S’explique.

      Collé.

      Amour platonique. L’amour ridicule par excellence, l’amour des poètes, des gens qui ont plus de cervelle que de queue, et qui aiment la femme à distance respectueuse parce que leurs moyens ne leur permettent pas de l’aimer plus près.

      Je fais grand cas

       De l’amour pur et platonique,

       Mais je n’en use pas.

      Collé.

      Amour socratique. La pédérastie, que Socrate pratiquait si volontiers à l’endroit—je veux dire à l’envers d’Alcibiade.

      Amuser un homme. Le faire jouir par tous les moyens connus et inconnus.

      Dans mon bordel il vient souvent beaucoup de vieux,

       Ce sont ceux-là, d’ailleurs, qui nous payent le mieux:

       Sais-tu par quels moyens, petite, on les amuse,

       Et de quelle façon à leur égard on use?

      Louis Protat.

      Amuser (S’). Se branler.

       Amusette (Faire l’). Se peloter mutuellement en attendant le moment de baiser, ou après avoir baisé; plus spécialement, se branler avec l’extrémité d’un membre viril, quand on est femme.

      Lorsque nous avions couru quelques postes et que j’avais quelque peine à remonter sur ma bête, elle, qui n’était ni fatiguée ni rassasiée, s’emparait avec autorité de ma lavette et faisait l’amusette.

      A. François.

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