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Cette traduction fut retraduite en français sous ce titre: Exemple singulier de la vengeance d'une femme, conte moral, ouvrage posthume de Diderot. Londre (sic) 1793, in-18 de 99 pages, y compris le titre; avec un avertissement.
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Rosenkranz, Diderot's Leben und Werke, t. II, p. 316.
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Nous pourrions renvoyer, pour ces accusations, à la Gazette nationale (Moniteur universel) du 22 brumaire an V, qui défend Diderot. «On a relevé, dit le critique, avec trop d'aigreur et d'affectation quelques intempérances d'esprit que le philosophe Diderot s'est cru permises dans un ouvrage qu'il n'avait point destiné à l'impression… Nous observerons à ces hommes si chastes, à ces hommes qui prétendent qu'on ne doit écrire que pour des mères et des magistrats, que les peuples ne gagnent jamais en licence que ce qu'ils perdent réellement en pureté… L'oreille est le dernier asile de la chasteté: ce n'est qu'après avoir été chassée du cœur qu'elle s'y réfugie, etc.»
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On avait émis des doutes sur l'authenticité de l'attribution, et avec quelques motifs, puisqu'au même moment des libraires peu scrupuleux mettaient le nom de Diderot à un roman dans lequel on ne retrouve ni son style, ni ses idées, ni même quelque idée que ce soit. Ce roman, intitulé d'abord: Jules et Sophie, ou le Fils naturel, an V, 2 vol. in-18 de 142 et 146 p. avec deux gravures, reparut en 3 vol. in-18, 1797, 3 gravures, chez Traintenelle, relieur, et Marchand, marchand de livres, et prit sur quelques exemplaires du deuxième tirage ce nouveau titre: le Chartreux. Personne alors ne se laissa prendre à cette supercherie; ce qui n'a point empêché les bibliographes de continuer à porter sur leurs catalogues: «On lui attribue (à Diderot) Jules et Sophie.» Naigeon a eu tort, en 1798, de se borner à garder le silence sur cette fraude, quoique, nous le répétons, elle ne puisse tromper et n'ait trompé en réalité personne. Nous devons remercier ici M. Bégis qui, en nous communiquant gracieusement cette curiosité bibliographique fort rare en librairie, et qui manque aux bibliothèques publiques où nous l'avons cherchée, nous a mis à même de nous faire une opinion raisonnée sur la fausseté de l'attribution.
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L'accusation de plagiat n'a pas été ménagée à Sterne, en Angleterre. On a noté tous les passages qu'il avait empruntés, bien plus pour s'en moquer que pour se les approprier, il est vrai, mais qu'il a eu le tort, par excès d'humour, de ne pas désigner assez clairement comme des citations.
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«Le roi Guillaume, sauf votre respect, dit Trim, était d'avis que notre destinée ici-bas était arrêtée d'avance; tellement qu'il disait souvent à ses soldats que «chaque balle avait son billet.» (Sterne, Vie et opinions de Tristram Shandy, liv. VIII, chap. cclxiii. —Traduction Léon de Wailly.)
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«Et puis, dit le caporal, reprenant la parole, – mais d'un ton plus gai, – sans ce coup de feu je n'aurais jamais été amoureux, sauf votre respect. – Tu as donc été amoureux, Trim? dit mon oncle Toby en souriant.» (Sterne, Tristram Shandy, liv. VIII, chap. cclxiii.)
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«… Si bien que ce n'est que le lendemain, à midi, continua le caporal, que je fus échangé et mis dans une charrette avec treize ou quatorze autres, pour être transporté à notre hôpital. – Il n'y a pas de partie dans tout le corps, sauf votre respect, où une blessure cause une torture plus intolérable qu'au genou.
« – Excepté à l'aine, dit mon oncle Toby. – Sauf votre respect, repartit le caporal, le genou, à mon avis, doit certainement être plus douloureux à cause de tous les tendons et de tous les je ne sais quoi qui s'y trouvent.» (Sterne. Tristram Shandy, liv. VIII, chap. cclxiii.)
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«Je racontais mes souffrances à une jeune femme, dans une maison de paysan où notre charrette, qui était la dernière de la file, avait fait halte; on m'y avait fait entrer, et la jeune femme avait tiré de sa poche un cordial et en avait versé sur du sucre, et, voyant qu'il m'avait ranimé, elle m'en avait donné une seconde et une troisième fois. – Je lui racontais donc, sauf votre respect, le supplice où j'étais, et je lui disais qu'il était si intolérable, que j'aimerais mieux m'étendre sur ce lit, – en en désignant un qui était dans le coin de la chambre, et mourir, – que d'aller p
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Cette traduction fut retraduite en français sous ce titre: Exemple singulier de la vengeance d'une femme, conte moral, ouvrage posthume de Diderot. Londre (sic) 1793, in-18 de 99 pages, y compris le titre; avec un avertissement.
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Rosenkranz, Diderot's Leben und Werke, t. II, p. 316.
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Nous pourrions renvoyer, pour ces accusations, à la Gazette nationale (Moniteur universel) du 22 brumaire an V, qui défend Diderot. «On a relevé, dit le critique, avec trop d'aigreur et d'affectation quelques intempérances d'esprit que le philosophe Diderot s'est cru permises dans un ouvrage qu'il n'avait point destiné à l'impression… Nous observerons à ces hommes si chastes, à ces hommes qui prétendent qu'on ne doit écrire que pour des mères et des magistrats, que les peuples ne gagnent jamais en licence que ce qu'ils perdent réellement en pureté… L'oreille est le dernier asile de la chasteté: ce n'est qu'après avoir été chassée du cœur qu'elle s'y réfugie, etc.»
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On avait émis des doutes sur l'authenticité de l'attribution, et avec quelques motifs, puisqu'au même moment des libraires peu scrupuleux mettaient le nom de Diderot à un roman dans lequel on ne retrouve ni son style, ni ses idées, ni même quelque idée que ce soit. Ce roman, intitulé d'abord: Jules et Sophie, ou le Fils naturel, an V, 2 vol. in-18 de 142 et 146 p. avec deux gravures, reparut en 3 vol. in-18, 1797, 3 gravures, chez Traintenelle, relieur, et Marchand, marchand de livres, et prit sur quelques exemplaires du deuxième tirage ce nouveau titre: le Chartreux. Personne alors ne se laissa prendre à cette supercherie; ce qui n'a point empêché les bibliographes de continuer à porter sur leurs catalogues: «On lui attribue (à Diderot) Jules et Sophie.» Naigeon a eu tort, en 1798, de se borner à garder le silence sur cette fraude, quoique, nous le répétons, elle ne puisse tromper et n'ait trompé en réalité personne. Nous devons remercier