Aventures de Monsieur Pickwick, Vol. II. Чарльз Диккенс
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– Je le vois bien, pas à une jeune femme, j'espère?
– Ma foi, ça ne sert à rien de dissimuler, c'est un Valentin.
– Un quoi? s'écria le père, que le son de ces mots semblait frapper d'horreur.
– Un Valentin.
– Samivel, Samivel! reprit le père d'un ton plein de reproches, je n'aurais pas cru cela de toi, après l'exemple que tu as eu des penchants vicieux de ton père, après tout ce que je t'ai raisonné sur ce sujet ici, après avoir vécu toi-même avec ta belle-mère, qu'est une leçon morale qu'un homme ne doit pas oublier, jusqu'à la fin de ses jours; je ne pensais pas que tu aurais fait cela, Samivel, non, je ne l'aurais pas cru!»
Ces réflexions étaient trop pénibles pour l'infortuné père; il porta le verre de Sam à ses lèvres, et en but le contenu, tout d'un trait.
«Comment ça va-t-il maintenant? lui demanda son fils.
– Ah! Sammy, ça sera une furieuse épreuve de voir ça à mon âge! Heureusement que je suis passablement coriace, et c'est une consolation, comme disait le vieux dindon, quand le fermier l'avertit qu'il était obligé de le tuer pour le porter au marché.
– Qu'est-ce qui sera une épreuve?
– De te voir marié, Sammy; de te voir comme une victime abusée, qui s'imagine que tout est rose. C'est une épreuve effroyable pour les sentiments d'un père, Sammy!
– Bêtises! je ne suis pas pour me marier; ne vous vexez pas pour cela. Demandez plutôt votre pipe, je m'en vas vous lire ma lettre; là!»
Nous ne saurions dire positivement si le chagrin de M. Weller fut calmé par la perspective de sa pipe ou par la pensée qu'il y avait dans sa famille une propension fatale au mariage, contre laquelle il était inutile de vouloir lutter. Nous sommes porté à croire que cet heureux résultat fut atteint à la fois par ces deux sources combinées de consolation, car il répéta fréquemment la seconde à voix basse, pendant qu'il sonnait pour se faire apporter la première. Ensuite il se débarrassa de sa houppelande, alluma sa pipe, et se plaça le dos au feu, de manière à en recevoir toute la chaleur et à s'appuyer en même temps sur le manteau de la cheminée; puis il tourna vers Sam son visage notablement adouci par la bénigne influence du tabac, et l'engagea à démarrer.
Sam plongea sa plume dans l'encre pour être prêt à faire des corrections, et commença d'un air théâtral.
«Aimable…»
«Halte! dit M. Weller en tirant la sonnette. Un double verre de l'invariable, ma chère.
– Très-bien, monsieur, répondit la jeune fille; et avec une singulière prestesse elle disparut, revint et redisparut.
– Ils ont l'air de connaître vos idées, ici, fit observer Sam.
– Oui, répondit son père; j'y ai z'été qué'que fois dans ma vie. Allons Sam.»
«Aimable créature…»
«Est-ce que c'est des verses?
– Non, non.
– Tant mieux. Les verses, ce n'est pas naturel. I' n'y a pas un homme qui parle en verses, excepté la circulaire du bedeau, le jour des étrennes, les annonces du cirage de Warren, ou l'huile de Macassar, ou qué'que gens de ce poil là. Ne te laisse jamais aller à parler en verses, mon garçon, c'est trop commun! Recommence-moi un peu ça, Sammy.»
Cela dit, M. Weller reprit sa pipe avec une solennité d'Aristarque, et Sam, recommençant pour la troisième fois, lut ainsi qu'il suit:
«Aimable créature, je sens que mon cœur est bigrement…»
«Cela n'est pas convenable, interrompit M. Weller, en ôtant sa pipe de sa bouche.
– Non, ça n'est pas bigrement, dit Sam, en tournant la lettre plus au jour. C'est joliment; il y a un pâté là. Je sens que mon cœur est joliment tonteux.
– Très-bien, marchez.
– Est joliment tonteux et sir… J'ai oublié le mot qu'il y a là, dit Sam, en se grattant l'oreille avec sa plume.
– Pourquoi ne le regardes-tu pas alors?
– C'est ce que je fais, mais il y a un autre pâté. Il y a un s et un i et un r.
– Circonscrit, peut-être? suggéra M. Weller.
– Non ce n'est pas cela. Sirconvenu voilà.
– Ça n'est pas un aussi beau mot que circonscrit, dit M. Weller gravement.
– Vous croyez?
– Sûr et certain.
– Vous ne trouvez pas que ça dit plus de choses?
– Eh! Eh! fit M. Weller après un moment de réflexion. C'est peut-être un mot plus tendre. Va toujours, Sammy.»
« – Mon cœur est joliment tonteux et sirconvenu quant je me rat pelle de vous, car vous ête un joli brain de fille, et je voudrais bien qu'on vint me dire le contraire…»
«Voilà une belle pensée, dit M. Weller, en ôtant sa pipe, pour laisser sortir cette remarque.
– Oui, je crois qu'elle n'est pas mauvaise, répondit son fils, singulièrement flatté.
– Ce que j'aime dans ton style, c'est que tu ne donnes pas un tas de noms aux gens; tu n'y mets pas de Vénus, ni d'autres machines de ce genre-là. À quoi sert d'appeler une jeune femme une Vénus ou un ange, Sammy?
– Ah! oui, à quoi bon!
– Pourquoi ne pas l'appeler tout de suite griffon ou licorne, qu'est bien connu pour être des animaux métaphysiques.
– Ça vaudrait tout autant.
– Roulez toujours, Sammy.»
Sam obéit, et continua à lire, tandis que son père continuait à fumer, avec une physionomie de sagesse et de contentement tout à fait édifiante.
« – Avent de vous havoir vu je pansais que toute les fames fucent pareils…»
«Elles le sont,» fit observer M. Weller, entre parenthèses.
«Mai maintenant je vois quel fichu bêtte de corps nid chond j'ai zété, car il nid a pas dent tout le monde une pèrresone come vous quoi que je vous ême come tout!»
«J'ai pensé que je ferais bien de mettre cela un peu fort,» dit Sam en levant la tête.
M. Weller fit un signe approbatif, et son fils poursuivit:
«In scie je prrends le privilaije du jour, ma chair Mary, come dit le genman dent l'embarrat, qui ne sortais que la nuit pour vous dire que la 1e et leunnuque foie que je vous et vu vot porterait et aimprimé dent mont cueur en couleur ben pus vive et ben pus vitte qu'y ni a jamet eu dé portret fait par la machinne à porfil (don vous avet peu taître entendu parler