Denis Petau, jésuite, son antagoniste, publie, en 1627, sa (vraie) Doctrine des Temps: Usher, dit Usserius, théologien, évêque d'Armagh, publie, en 1651, ses Annales de l'Ancien Testament, ouvrage dogmatique sans discussion ni preuve d'opinion: Alphonse Desvignoles, ministre protestant, publie, en 1732, sa Chronologie, qui est le livre le mieux ordonné en ce genre: voilà les chefs de la science, auxquels il faut joindre Riccioli, jésuite; le chevalier Marsham, dévot catholique… Newton, à l'époque où il commenta l'Apocalypse; l'évêque Bossuet; Pezron et Hardouin, jésuites; l'abbé Fleury; dom Calmet, bénédictin; Rollin, recteur de l'Université; l'abbé Lenglet du Fresnoy; Larcher, traducteur d'Hérodote, etc., etc., etc.
3
Paralipom., II, chap. 26, v. 21. Reg. II, chap. 15, v. 5.
4
Super domum regis constitutus.
5
Samuël, ch. 13.
6
Lib. VI, chap. 18, in fine.
7
Antiq. jud., lib. X, cap. 8.
8
Lib. I, nº 23. Josèphe l'associe à Démétrius de Phalère et à Philon l'ancien, comme étant les trois historiens les mieux informés sur les Juifs. Démétrius fut contemporain et témoin de la version grecque.
9
Præp. evang., lib. IX, p. 447.
10
Antiq. jud., lib. X, cap. 8.
11
Voyez lib. XI, cap. 4, à la fin. Josèphe dit que la monarchie dura, depuis Saül, 532 ans 6 mois. La traduction de Rufin est d'accord; et il a plu à Havercamp d'écrire 522 qui est aussi faux. A l'égard des 80 ans de Salomon, qui de Josèphe ou de ses copistes les a imaginés? Nous l'ignorons; mais l'on ne peut attribuer qu'à lui les 94 ans de vie qu'il donne à ce prince, et qui sont inconciliables avec le temps de l'enlèvement de sa mère, vers la 14e ou la 15e année du règne de David; Salomon dut avoir environ 25 ans à son avènement, et son début ferme et prudent cadre avec cet âge. Au reste, on ne peut disculper partout Josèphe de manque de critique et de bons calculs: par exemple, il dit: «Achaz régna 16 ans, et il en vécut 36… Son fils Ézéqiah régna 29 ans, et en vécut 54». Donc Ézéqiah avait 25 ans lorsqu'il remplaça Achaz, lequel n'ayant vécu que 36 ans, se trouve l'avoir engendré à l'âge de 10 ou de 11 ans.
Deux autres contradictions se présentent encore dans Josèphe relativement à la durée des rois juifs: «Le temple, nous dit-il (lib. X, cap. 8), fut brûlé par Nabukodonosor l'an 18 de son règne, 11e de Sédéqiah, 470 ans 6 mois après sa fondation (par Salomon)». D'abord le Livre des Rois atteste que le temple fut brûlé l'an 19 de Nabukodonosor, par Nabuzardan, l'un de ses généraux; ensuite ces 470 ans sont une erreur manifeste: car le temple ayant été fondé l'an 4e de Salomon, si de la durée totale des rois 493 nous retranchons, 1° les 20 ans de Saül, 2° les 40 de David, 3° les trois premières années de Salomon, total 63; il ne nous reste que 430 et non pas 470 ans; or la différence de 430 à 470 est précisément de ces 40 ans, dont Josèphe a surchargé sans raison, le règne de Salomon, qu'il porte à 80 ans au lieu de 40… Mais si nous comptons ces 470 à reculons, c'est-à-dire en rétrogradant depuis l'an 11 de Sédéqiah, nous trouverons que leur première année coïncide juste à l'an 4 de David, au lieu de l'an 4 de Salomon. Cette méprise ne peut venir que de Josèphe… elle se reproduit au liv. XX, chap. 9, lorsqu'il dit: «Il y a eu dix-huit grands-prêtres depuis la fondation du temple jusqu'à sa ruine, par Nabukodonosor, en un espace de 466 ½.» Voilà encore une variante de 4 ans qui ne peut venir que de cet auteur: il est remarquable que ces 466 ½ comptés en remontant, tombent juste à l'an 8 de David, c'est-à-dire à la 1re année de l'occupation de Jérusalem, lorsque l'arche y fut transférée par ce prince; et cela en comptant Salomon pour 40 ans seulement, ce qui est exact en tout point. Au reste ce passage a le mérite d'indiquer que la liste des grands-prêtres a été un monument particulier, indépendant de toute autre chronique, duquel Josèphe, en sa qualité de fils de prêtre, a eu connaissance, mais dont il a fait emploi sans le discuter ni le confronter à ses autres calculs et autorités.
12
Sam., lib. I, cap. 17, v. 34
13
Ibid., cap. 16, v. 18.
14
Ibid. lib. I, cap. 12, v. 12.
15
Sam., lib. I,. cap. 25.
16
Sam., lib. I, cap. 5.
17
Ibid., lib. I, cap. 3.
18
Chap. 12, v. 13 et 26.
19
C'est l'opinion expresse de Usher, de Petau, de Marsham, de Lejay, etc.
20
A raison des 30 ans qu'il faut ajouter pour Josué et les Vieillards.
21
Chronologie, tome 1, page 69.
22
Jug., chap. 19, 20 et 21.
23
Sam., lib. II, cap. 2.
24
Voyez Fabricius, notes sur l'Hérésie de Philastre.
25
Montfaucon, Antiquité expliquée, tome 1, page 127.
26
Hérodote, lib. II, § XLV.
27
Servins, notes sur l'Énéide, lib. IV, v. 196. Notez que chez les anciens l'Éthiopie est souvent appelée Inde.
28
Ovide, Fastes, liv. IV, v. 681 à 712. Cette même fête avait lieu à Rome vers le 20 avril, au coucher des pluvieuses Hyades. Bochart remarque qu'à cette époque on coupe les blés en Palestine et dans la basse-Égypte (Hierozoicon, tome II, page 857). Or, peu de jours après le coucher des Hyades se levait le Renard, à la suite ou queue duquel venaient les feux ou torches de la canicule, signalés, chez les Égyptiens, par des marques rouges peintes sur le dos de leurs animaux.
29
En arabe Shams-on, Soleil.
30
Antiq. jud. lib. XI, cap. 4, nº 8.
31
Chronologie, tome 1, pag. 136.
32
Antiq. jud., lib. XX, cap. 10, pag. 700 à 702
33
Antiq. jud., lib. V, cap. 6, in fine.
34
Le livre d'Esdras, quoique canonique, est bien moins exact que Josèpbe, puisqu'en remontant depuis ce prètre jusqu'à Aaron, il ne compte que 17 têtes, savoir: d'Esdras à Helkyah, sous Josias, 4 têtes en 160 ans; ce qui est absurde. De là à Achitob, sous David, trois têtes en 420; ce qui est encore plus absurde. De là à Aaron, 10 têtes: en général les recensements de générations dans les livres juifs, depuis la captivité de Babylone, sont tronqués et méritent peu de croyance.
35
Deuteron., chap. 15, v. 1, 12 et suivants.
36
Nihil in sacris litteris aut in historicis exteris satis expressum legi unde sciri possit, utrum jubileus etiam in Judæa ipsa, necdum in aliena regione ac deportatione, Judæi servaverint.—Primus est is quo Antiochus Eupator, Epiphanis filius, Hierosolymam obsedit. (Voyez chap. 26, p. 59). Voyez aussi: Johan. Davidis Michaelis Commentationes; Bremæ, 1774, Commentatio nona: de anno Sabbatico, où ce savant auteur déclare aussi que cette loi n'a point eu d'exécution.