Волшебные французские сказки / Contes de fées français. Отсутствует
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Волшебные французские сказки / Contes de fées français - Отсутствует страница 4
7) Quelles étaient les qualités de ces bottes magiques ?
8) Le Petit Poucet qu’a-t-il fait à l’aide des bottes de sept lieues ?
9) Comment le Petit Poucet a pu aider sa famille ?
6. Коротко опишите следующих персонажей сказки:
Le Petit Poucet
L’Ogre
Les filles de l’Ogre
Peau d’Âne
Il est des gens de qui l’esprit guindé[47],
Sous un front jamais déridé[48],
Ne souffre, n’approuve et n’estime
Que le pompeux et le sublime ;
Pour moi, j’ose poser en fait[49]
Qu’en de certains moments l’esprit le plus parfait
Peut aimer sans rougir jusqu’aux Marionnettes[50] ;
Et qu’il est des temps et des lieux
Où le grave et le sérieux
Ne valent pas d’agréables sornettes.
Pourquoi faut-il s’émerveiller
Que la Raison la mieux sensée,
Lasse souvent de trop veiller,
Par des contes d’Ogre et de Fée
Ingénieusement bercée,
Prenne plaisir à sommeiller ?
Sans craindre donc qu’on me condamne
De mal employer mon loisir,
Je vais, pour contenter votre juste désir,
Vous conter tout au long[51] l’histoire de Peau d’Âne.
Il était une fois un Roi,
Le plus grand qui fût sur la Terre,
Aimable en Paix, terrible en Guerre,
Seul enfin comparable à soi :
Ses voisins le craignaient, ses États étaient calmes,
Et l’on voyait de toutes parts
Fleurir, à l’ombre de ses palmes,
Et les Vertus et les beaux Arts.
Son aimable Moitié, sa Compagne fidèle,
Était si charmante et si belle,
Avait l’esprit si commode et si doux
Qu’il était encor avec elle
Moins heureux Roi qu’heureux époux.
De leur tendre et chaste Hyménée[52]
Pleine de douceur et d’agrément,
Avec tant de vertus une fille était née
Qu’ils se consolaient aisément
De n’avoir pas de plus ample lignée.
Dans son vaste et riche Palais
Ce n’était que magnificence ;
Partout y fourmillait une vive abondance
De Courtisans et de Valets ;
Il avait dans son Écurie
Grands et petits chevaux de toutes les façons,
Couverts de beaux caparaçons
Roides d’or et de broderie[53] ;
Mais ce qui surprenait tout le monde en entrant,
C’est qu’au lieu le plus apparent[54],
Un maître âne étalait ses deux grandes oreilles.
Cette injustice vous surprend[55],
Mais lorsque vous saurez ses vertus non pareilles,
Vous ne trouverez pas que l’honneur fût trop grand.
Tel et si net le forma la Nature
Qu’il ne faisait jamais d’ordure,
Mais bien beaux Écus au soleil
Et Louis de toute manière,
Qu’on allait recueillir sur la blonde litière
Tous les matins à son réveil.
Or le Ciel qui parfois se lasse
De rendre les hommes contents,
Qui toujours à ses biens mêle quelque disgrâce,
Ainsi que la pluie au beau temps,
Permit qu’une âpre maladie
Tout à coup de la Reine attaquât les beaux jours.
Partout on cherche du secours ;
Mais ni la Faculté qui le Grec étudie,
Ni les Charlatans ayant cours[56],
Ne purent tous ensemble arrêter l’incendie
Que la fièvre allumait en s’augmentant toujours.
Arrivée à sa dernière heure
Elle dit au Roi son Époux :
Trouvez bon qu’avant que je meure
J’exige une chose de vous ;
C’est que s’il vous prenait envie
De vous remarier quand je n’y serai plus…
Ah ! dit le Roi, ces soins sont superflus,
Je n’y songerai de ma vie[57],
Soyez en repos là-dessus.
Je le crois bien, reprit la Reine,
Si j’en prends à témoin votre amour véhément ;
Mais pour m’en rendre plus certaine,
Je veux avoir votre serment,
Adouci toutefois par ce tempérament
Que si vous rencontrez une femme plus belle,
Mieux faite et plus sage que moi,
Vous pourrez franchement lui donner votre foi
Et vous marier avec elle.
Sa confiance en ses attraits
Lui faisait regarder une telle promesse
Comme un serment, surpris avec adresse,
De ne se marier jamais[58].
Le Prince jura donc, les yeux baignés de larmes,
Tout ce que la Reine voulut ;
La Reine entre ses bras mourut,
Et jamais un Mari ne fit tant de vacarmes[59].
À l’ouïr sangloter et les nuits et les jours,
On jugea que son deuil ne lui durerait guère,
47
Il est des gens de qui l’esprit guindé… – Есть люди, чопорные и напыщенные…
48
jamais déridé – вечно нахмуренный
49
j’ose poser en fait – я смею утверждать…
50
Peut aimer sans rougir jusqu’aux Marionnettes… – Может любить, не краснея от стыда, хотя б и театр марионеток…
51
tout au long – во всех подробностях
52
Имеется в виду брак (Гименей в древнегреческой мифологии божество брака).
53
Roides d’or et de broderie… – Тяжёлые и жёсткие от золота и вышивки… (современное написание слова «roide» – «raide», что означает «негнущийся, одеревенелый»)
54
au lieu le plus apparent – на самом видном месте
55
Cette injustice vous surprend… – И это несоответствие (дословно: несправедливость) вас поражает…
56
ni la faculté qui le grec étudie, Ni les charlatans ayant cours… – ни учёные мужи, знатоки греческого, ни искусные лекари…
57
Je n’y songerai de ma vie. – Никогда в жизни не подумаю об этом.
58
Comme un serment, surpris avec adresse, De ne se marier jamais. – Как клятву, ловко вытянутую из него, никогда больше не жениться.
59
Et jamais un mari ne fit tant de vacarmes. — И никогда ни один супруг не горевал так безутешно и громко.