La Chance D'Être Allergiques ?. Carmine Cavaliere
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Par chance, je n'ai pas gardé de cicatrices permanentes ! Cette « barbarie » a été pratiquée dans de nombreux « centres d'allergologie » jusqu'à quelques années encore.
15 jours après les tests allergiques j'ai reçu le traitement hyposensibilisant spécifique pour la pariétaire, dont la prescription partait automatiquement des laboratoires et des centres d'allergologie, tous reliés, à l'époque, à l'unique industrie du secteur, italienne, et dont le siège était à Milan.
J'étais inscrit en première année de médecine et on m'avait parlé d'un centre d'allergologie de l'Université de Naples dirigé par le seul universitaire qui s'intéressait depuis des années à ce secteur et qui était très intéressé par les populations scandinaves ; il m'a donc suffi de déclarer que j'étais passionné de la Suède pour obtenir l'exécution hypodermique de l'extrait de pariétaire sans rien payer, mais, en échange, j'entrais dans le centre pour donner un coup de main comme étudiant en médecine. Et en pratique, pour finir, j'y suis resté pendant huit ans pour travailler gratuitement pour l'université et n'ai obtenu d'indemnisation qu'à deux années du diplôme. Je ne peux pas dire que toutes les années passées dans ce centre m'ont énormément servi pour mon évolution scientifique, mais elles ont sans aucun doute été importantes pour comprendre les mécanismes pervers qui imprègnent le monde de la médecine et notamment de l'allergologie. Je pourrais faire de nombreux exemples en racontant des épisodes et des comportements spécifiques, mais je préfère exprimer seulement deux concepts :
1) L'allergologie a toujours été caractérisée par des « lumières » et des « ombres ».
2) Les « vaccins » contre les allergies servent difficilement au patient mais servent sans aucun doute le médecin prescripteur, l'industrie et le médecin qui effectue le traitement. Ils ont provoqué de nombreuses morts et ont souvent même empiré l'état d'hypersensibilité du sujet soumis à ce traitement. Ainsi, au-delà de son efficacité ou non, je pense que c'est une pratique qui doit être abandonnée.
Les grands noms de l'allergologie sont sponsorisés depuis toujours par les industries pharmaceutiques qui peuvent conditionner leurs actes.
Les années passées dans ce centre m'ont de toute manière servi à consulter des milliers de malades et de comprendre les subtilités qui différencient inévitablement un patient d'un autre, tout en étant tous les deux étiquetés par le même diagnostic. Je me suis beaucoup dédié à l'hypersensibilité aux médicaments et, en plus de la spécialisation en Allergologie, j'ai également obtenu celle en Anesthésie et Réanimation afin de pouvoir approfondir les problèmes allergologiques en chambre opératoire et d'étudier la phénoménologie du choc anaphylactique qui ne peut être soigné qu'en réanimation. Toujours dans le domaine de l'hypersensibilité aux médicaments, j'ai étudié de nombreux types de médecines alternatives, comme l'homéothérapie, l'acupuncture (pour laquelle j'ai également un diplôme), la Lakhovsky (premier oscillateur à longueur d'ondes multiples), et j'ai compris que nous pourrions très souvent nous passer des traitements traditionnels pharmacologiques (il faudrait toujours essayer des traitements non pharmacologiques puisqu'il est toujours temps ensuite de prendre des médicaments). Le meilleur traitement pour ne pas avoir de réactions allergiques aux médicaments reste toujours la prévention, dans le sens où il ne faut prendre des médicaments que lorsque cela est absolument indispensable.
J'ai passé les dernières 27 années de travail dans le service de Pneumologie du Cardarelli, l'hôpital que j'aime encore beaucoup car il est le pilier central du système de santé de Naples et peut-être de Campagnie. Dans ce service j'ai eu l'occasion de travailler en Allergologie, mais également en rééducation respiratoire et dans les unités de soins. J'ai rapidement fait les comptes, et j'aurais soigné au cours de ces années environ 30 000 personnes, et c'est amusant de rencontrer pour plusieurs raisons des patients qui se rappellent positivement de ma personne, pour qui tu sais et dont tu es fier d'avoir été utile.
En partant en retraite j'ai décidé d'écrire avec sérénité ce document qui se veut être une publication de service pour chaque citoyen, pour pouvoir l'aider dans la jungle de la médecine moderne, pour lui raconter également le passé, pour le mettre en garde sur les dangers des traitements inappropriés et/ou dangereux, et pour être également, pourquoi pas, une opportunité de dialogue et de discussion pour s'approcher de la véritable connaissance de la réalité.
QUI SOMMES-NOUS, LES ALLERGIQUES ?
L'allergique, ou sujet allergique, atopique, ou tout ce que vous voulez, est cette personne qui, à un certain moment de sa vie, âgée d'un jour ou de quatre-vingts ans, se rend compte que son organisme n'accepte plus une substance qu'elle supportait précédemment, qu'ils s'agisse d'une substance prise par voie orale ou inhalée, ou d'une substance en contact avec sa peau, ou en contact avec une des nombreuses muqueuses qui recouvrent l'intérieur de notre corps, comme la muqueuse respiratoire, digestive, oculaire, en donnant des signaux, parfois plus graves, qui vont de la rhinite à l'asthme bronchique, de l'urticaire à l'eczéma et à l'œdème cutané, de la colite à l'iléite. Dernièrement, l'allergie a également été reliée à des problèmes qui impliquent divers organes de notre corps, du système nerveux aux reins, voir le système hématopoïétique.
À partir des années soixante, il y a eu un boom de nouveaux centres d'allergologie, de nouvelles écoles de spécialisation universitaire dans le domaine, de nouvelles industries qui ont mis sur le marché des produits qui auraient permis de guérir de l'allergie (ce qu'on appelle les « vaccins », qui se sont révélés être un gros commerce) et des produits plus sérieux qui soulagent les symptômes de l'allergie comme les antihistaminiques, les bronchodilatateurs et des dérivés cortisoniques. De nombreux allergologues s'enrichissent en vendant du « vent » aux patients ignorants, en leur pratiquant des traitements qui, d'après eux, leur permettraient de guérir de l'allergie ; puis, avec le temps, une fois terminée la suggestion collective qui faisait penser à l'allergie comme une véritable « maladie » que l'on pouvait guérir, les patients ont commencé à se passer de médicaments qui promettaient la guérison et ils se sont contentés d'utiliser ces médicaments qui « soulageaient » simplement leurs symptômes. Par chance, la « mode » de l'allergologie, comme spécialité à choisir par des médecins qui veulent se faire de l'argent, a ralenti lentement, mais reste encore forte, en ce qui concerne les spécialistes actuels, la conviction que l'allergie est une maladie et non un signe fort que l'être humain se dirige vers la non-acceptation d'un monde de plus en plus rempli de substances toxiques et polluantes diffuses dans l'air que nous respirons, dans les aliments, dans les substances avec lesquelles nous sommes en contact. On parle désormais d'une proportion d'un être humain sur 5 qui serait aujourd'hui allergique. Une augmentation aussi considérable d'une maladie ne se retrouve que dans les épidémies, mais dans le cas des allergies, aucun germe n'est impliqué.
Comme pour toutes les « maladies », la recherche, même en allergologie, se déplace en réduisant les particules qui nous composent afin de chercher quel médiateur chimique