Le minotaure. La peste / Минотавр. Чума. Книга для чтения на французском языке. Альбер Камю
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Читать онлайн книгу Le minotaure. La peste / Минотавр. Чума. Книга для чтения на французском языке - Альбер Камю страница 8
«Merci, Docteur», dit l’homme d’une voix étouffée.
Rieux demanda à Grand s’il avait prévenu le commissariat et l’employé prit un air déconfit:
«Non, dit-il, oh! non. J’ai pensé que le plus pressé…
– Bien sûr, coupa Rieux, je le ferai donc.»
Mais, à ce moment, le malade s’agita et se dressa dans le lit en protestant qu’il allait bien et que ce n’était pas la peine.
«Calmez-vous, dit Rieux. Ce n’est pas une affaire, croyez-moi, et il faut que je fasse ma déclaration.
– Oh!» fit l’autre.
Et il se rejeta en arrière pour pleurer à petits coups. Grand, qui tripotait sa moustache depuis un moment, s’approcha de lui.
«Allons, monsieur Cottard, dit-il. Essayez de comprendre. On peut dire que le docteur est responsable. Si, par exemple, il vous prenait l’envie de recommencer…»
Mais Cottard dit, au milieu de ses larmes, qu’il ne recommencerait pas, que c’était seulement un moment d’affolement et qu’il désirait seulement qu’on lui laissât la paix. Rieux rédigeait une ordonnance.[37]
«C’est entendu, dit-il. Laissons cela, je reviendrai dans deux ou trois jours. Mais ne faites pas de bêtises.»
Sur le palier, il dit à Grand qu’il était obligé de faire sa déclaration, mais qu’il demanderait au commissaire de ne faire son enquête que deux jours après.
«Il faut le surveiller cette nuit. A-t-il de la famille?
– Je ne la connais pas. Mais je peux veiller moimême.»
Il hochait la tête.
«Lui non plus, remarquez-le, je ne peux pas dire que je le connaisse. Mais il faut bien s'entr’aider.[38]»
Dans les couloirs de la maison, Rieux regarda machinalement vers les recoins et demanda à Grand si les rats avaient totalement disparu de son quartier. L’employé n’en savait rien. On lui avait parlé en effet de cette histoire, mais il ne prêtait pas beaucoup d’attention aux bruits du quartier.
«J’ai d’autres soucis», dit-il. […]
[Quelques jours plus tard, le docteur assiste à l’enquête sur la tentative de suicide.]
Quand il arriva, le commissaire n’était pas encore là. Grand attendait sur le palier et ils décidèrent d’entrer d’abord chez lui en laissant la porte ouverte. L’employé de mairie habitait deux pièces, meublées très sommairement. On remarquait seulement un rayon de bois blanc garni de deux ou trois dictionnaires, et un tableau noir sur lequel on pouvait lire encore, à demi effacés, les mots «allées fleuries». Selon Grand, Cottard avait passé une bonne nuit. Mais il s’était réveillé, le matin, souffrant de la tête et incapable d’aucune réaction. Grand paraissait fatigué et nerveux, se promenant de long en large[39]
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