Tous Les Moyens Nécessaires . Джек Марс
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Tous Les Moyens Nécessaires - Джек Марс страница 15
Luke regarda Ed et leva les yeux au ciel. La dernière chose dont il avait envie, c'était d'être impliqué dans une compétition entre agences. “OK, bon…”
“Écoute, Luke, je suis préoccupée pour toi. Tu commences à avoir de moins en moins d'alliés ici et je doute qu'un incident international aide la situation. Si on passait les infos sur les virements bancaires à la Défense Nationale pour qu'ils prennent leur propre décision? On peut toujours expliquer le piratage par un excès de zèle. Si tu vas rendre visite à ce diplomate, tu prends de sérieux risques.”
“Trudy, j'y suis déjà.”
“Luke…”
“Trudy, je vais raccrocher maintenant.”
“J'essaie de t'aider,” dit-elle.
Après avoir raccroché, il regarda Ed.
“Tu es prêt?”
Ed bougeait à peine. Il fit un geste vers l'édifice.
“Je suis né pour ça.”
“Je peux vous aider, messieurs?” demanda l'homme au moment où ils entrèrent.
Un lustre scintillant pendait au plafond de l'entrée de l'édifice. Sur la droite, il y avait un divan et deux chaises de designer. Un long comptoir longeait le mur de gauche derrière lequel se trouvait un autre portier. Il avait devant lui un téléphone, un ordinateur et une série d'écrans vidéos. Il y avait également une petite télévision où défilaient les actualités.
L'homme avait l'air d'avoir environ 45 ans. Ses yeux étaient rouges et veinés, et ce n'était pas forcément parce qu'ils étaient injectés de sang. Ses cheveux étaient lissés vers l'arrière. Il avait l'air de sortir de sa douche. Luke supposa qu'il travaillait ici depuis tellement longtemps qu'il pouvait se saoûler toute la nuit et faire son boulot dans son sommeil. Il connaissait probablement de vue chaque personne qui soit jamais rentrée ou sortie de cet édifice. Et il savait que Luke et Ed n'avaient rien à faire là.
“Ali Nassar,” dit Luke.
L'homme décrocha son téléphone. “Mr. Nassar, à la suite Penthouse. Qui dois-je annoncer?”
Sans dire un mot, Ed se glissa vers le comptoir et appuya sur le récepteur du téléphone, coupant la connexion. Ed était imposant et fort comme un lion mais quand il se déplaçait, il était fluide et gracieux comme une gazelle.
“Il est préférable que vous n'annonciez personne,” dit Luke. Il montra son insigne au portier. Ed fit de même. “Agents fédéraux. Nous voulons poser quelques questions à Mr. Nassar.”
“J'ai bien peur que ça ne soit pas possible en ce moment. Mr. Nassar ne reçoit personne avant 8h du matin.”
“Alors pourquoi avez-vous décroché le téléphone pour appeler?” demanda Newman.
Luke jeta un coup d'oeil à Ed. C'était une question un peu brusque. Ed n'était pas du genre à dialoguer et il avait peut-être bien fait.
“Vous avez vu les actualités?” demanda Luke. “Je suis sûr que vous avez entendu parler des déchets radioactifs dérobés? Nous avons des raisons de croire que Mr. Nassar sait quelque chose à ce sujet.”
L'homme regardait fixement devant lui. Luke sourit. Il savait qu'il venait de discréditer Nassar. Ce portier était sûrement bavard. Dès demain, chaque personne de cet édifice serait au courant que les fédéraux sont venus interroger Nassar sur ses activités terroristes.
“Je suis désolé, monsieur,” dit le portier.
“Vous n'avez pas à être désolé,” dit Luke. “Tout ce que vous avez à faire, c'est de nous donner accès au niveau penthouse. Si vous refusez, je vous arrête pour obstruction à la justice et je vous sors d'ici menotté. Je suis sûr que ce n'est pas ce que vous désirez et ce n'est pas non plus ce dont j'ai envie. Alors donnez-nous la clé ou le code, et continuez comme si de rien n'était. Sachez également que si vous trafiquez l'ascenseur une fois que nous sommes à l'intérieur, non seulement je vous arrêterai pour obstruction à la justice, mais également comme partie prise dans le cas de quatre meurtres et vol de substances dangereuses. La caution sera fixée à dix millions de dollars et vous croupirez dans la prison de Rikers Island durant les douze prochains mois en attente d'un procès. Ça vous semble séduisant comme option…” Luke jeta un oeil à la plaque d'identification du portier.
“John?”
“Tu allais vraiment arrêter ce type?” demanda Ed.
L'ascenseur en verre s'élevait dans un tube circulaire de plexyglass dans un coin de l'édifice. Plus ils montaient, plus la vue sur la ville devenait saisissante et vertigineuse. Bientôt, ils purent balayer toute la ville du regard. L'Empire State Building se trouvait juste en face d'eux et l'édifice des Nations Unies à leur gauche. Au loin, des avions scintillaient dans la lumière de l'aube à leur approche vers l'aéroport de LaGuardia.
Luke sourit. “L'arrêter pour quoi?”
Ed ricana. L'ascenseur continuait à monter, toujours plus haut.
“Je suis crevé. J'allais dormir quand Don m'a appelé.”
“Je sais,” dit Luke. “Pareil pour moi.”
Ed hocha la tête. “Je n'avais plus fait de nuit blanche depuis longtems. Ça ne me manquait pas.”
L'ascenseur atteignit le dernier étage. Une tonalité douce retentit et les portes s'ouvrirent.
Ils s'avancèrent dans un large vestibule. Le sol était en pierre polie. À dix mètres devant eux, se trouvaient deux hommes imposants, en costume. Ils avaient la peau sombre. D'origine perse peut-être, pensa Luke. Ils bloquaient l'accès à une double porte mais ça ne le préoccupait pas vraiment.
“On dirait que notre portier nous a annoncés.”
L'un des deux hommes leva la main. “Vous devez faire marche arrière. Vous n'avez pas le droit de venir ici.”
“Agents fédéraux,” dit Luke. Ils continuèrent à avancer vers les deux hommes.
“Vous n'avez aucune autorité ici. Nous vous refusons l'accès.”
“J'imagine que ça ne vaut pas la peine de leur montrer mon insigne,” dit Luke.
“Ouais,” répondit Ed. “Pas besoin.”
“Suis-moi, OK?”
“OK.”
Luke attendit un instant.
“Maintenant!”
Ils se trouvaient à un mètre des deux hommes. Luke se jeta sur son adversaire et lui assena le premier coup. Il fut surpris par la lenteur de son propre poing. L'homme le dépassait d'une dizaine de centimètres et disposait d'une grande envergure de mouvement. Il esquiva facilement le coup de Luke et saisit son poignet. Il était