Tous Les Moyens Nécessaires . Джек Марс

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Tous Les Moyens Nécessaires  - Джек Марс Un Thriller Luke Stone

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sur la gâchette, ça allait faire un gros trou quelque part.

      “Si j'étais vous, je descendrais le type costaud, là. Parce que si vous me tuez, je ne vous garantis pas sa réaction. Il m'aime bien.”

      Nassar ne vacilla pas. “Non, c'est vous que je tuerai.”

      Ed se trouvait déjà derrière l'homme, à seulement trois mètres de lui. Il franchit la distance en une fraction de seconde et donna un coup vers le haut sur le canon du fusil juste au moment où Nassar appuyait sur la gâchette.

      PAN!

      Le coup résonna au sein de l'appartement et arracha un bout de plâtre du plafond.

      En un seul mouvement, Ed attrapa la carabine des mains de Nassar, lui assena un coup de poing dans la mâchoire et le força à s'assoir sur un des fauteuils stylés.

      “OK maintenant, assieds-toi. Doucement.”

      Nassar était encore secoué par le coup reçu et il lui fallut quelques secondes pour se recentrer. Il porta sa main potelée vers la rougeur qui commençait à apparaître à sa mâchoire.

      Ed montra la carabine à Luke. “Tu as vu ce truc?” Elle était décorée, avec une crosse incrustée de perles et un canon poli. Elle était probablement encore accrochée à un mur quelque part seulement quelques minutes auparavant.

      Luke se tourna vers l'homme assis dans le fauteuil. Il recommença depuis le début.

      “Ali Nassar?”

      L'homme faisait la moue. Il avait le même air fâché que Gunner, le fils de Luke, à l'âge de quatre ans.

      Il hocha la tête. “Manifestement.”

      Luke et Ed agirent rapidement, sans perdre de temps.

      “Vous n'avez pas le droit de me faire ça,” dit Nassar.

      Luke jeta un coup d'oeil à sa montre. Il était 7h du matin. Les flics allaient arriver d'un instant à l'autre.

      Ils l'emmenèrent dans le bureau juste à côté du salon. Ils lui avaient enlevé son peignoir et ses pantoufles. Il portait un slip ajusté blanc et rien d'autre. Son gros ventre tendu saillait. Ils l'avaient assis dans un fauteuil et avaient attaché ses poignets aux accoudoirs et ses chevilles aux pattes.

      Dans la pièce se trouvait un ordinateur de bureau de type traditionnel, dont le processeur était enfermé dans un coffret en acier épais, lui-même ancré au sol en pierre. Il n'y avait aucun moyen apparent d'ouvrir le coffret, aucun verrou, aucune porte, rien. Pour accéder au disque dur, il aurait fallu qu'un soudeur découpe le coffret et ils n'avaient pas le temps pour ça.

      Luke et Ed se tenaient au-dessus de Nassar.

      “Tu as un compte numéroté à la Royal Heritage Bank sur l'île de Grand Cayman,” dit Luke. “Le 3 mars, tu as effectué un virement de 250.000 dollars vers un compte appartenant à un homme nommé Ken Bryant. Ce dernier a été retrouvé étranglé cette nuit dans un appartement à Harlem.”

      “Je ne sais pas de quoi vous me parlez.”

      “Tu es l'employeur d'un homme appelé Ibrahim Abdulraman, décédé ce matin dans le sous-sol du Center Medical Center. Il a reçu une balle dans la tête alors qu'il dérobait des substances radioactives.”

      Une lueur de reconnaissance passa sur le visage de Nassar.

      “Je ne connais pas cet homme.”

      Luke inspira profondément. En temps normal, il aurait disposé de plusieurs heures pour interroger un sujet comme celui-ci. Aujourd'hui il n'avait que quelques minutes. Il fallait donc qu'il bluffe un peu.

      “Pourquoi ton ordinateur est-il boulonné au sol?”

      Nassar haussa les épaules. Il commençait à reprendre confiance en lui. Luke le voyait venir. L'homme était sûr qu'il leur tiendrait tête.

      “Cet ordinateur contient de nombreuses informations confidentielles. Je travaille avec des client sur des affaires impliquant des droits de propriété intellectuelle. Je suis également, comme je vous l'ai déjà indiqué, un diplomate assigné aux Nations Unies. Je reçois de temps en temps des informations qui sont… comment vous dites? Classifiées. Ça arrive car je suis connu pour ma discrétion.”

      “Peut-être bien,” dit Luke. “Mais tu vas me donner le mot de passe afin que je puisse vérifier.”

      “J'ai bien peur que ce ne soit pas possible.”

      Le rire d'Ed résonna derrière Nassar, même si ça ressemblait plutôt à un grognement.

      “Tu pourrais être surpris de savoir ce qui est possible,” dit Luke. “Le fait est que nous allons accéder à cet ordinateur et que tu vas nous donner le mot de passe. On peut y aller à la manière douce ou à la manière dure. C'est à toi de choisir.”

      “Vous n'oseriez pas me faire du mal,” répondit Nassar. “Vous êtes déjà bien dans la merde.”

      Luke jeta un coup d'oeil à Ed qui s'agenouilla à la droite de Nassar. Il prit sa main droite entre ses deux mains puissantes.

      Luke et Ed s'étaient rencontrés pour la première fois durant la nuit dernière mais ils savaient déjà comment travailler ensemble sans avoir besoin de se parler. C'était comme s'ils lisaient la pensée de l'autre. C'était déjà arrivé que Luke ait ce genre d'expérience dans le passé, en général avec des types qui avaient fait partie d'unités d'opérations spéciales comme l'unité Delta. Mais la relation prenait en général plus longtemps à se développer.

      “C'est toi qui joues du piano qui est là-bas?” demanda Luke.

      Nassar hocha la tête. “J'ai une formation classique. Quand j'étais jeune, j'étais pianiste de concert. Je joue encore de temps à autre pour m'amuser.”

      Luke s'accroupit pour se mettre au niveau des yeux de Nassar.

      “Dans un instant, Ed va commencer à te briser les doigts. Ce sera difficile de jouer du piano après ça. Et ça va faire mal, probablement très mal. Je ne suis pas sûr que ce soit le genre de douleur à laquelle un homme comme toi soit habitué.”

      “Vous n'oseriez pas.”

      “La première fois, je vais compter jusqu'à trois. Ça te laissera quelques secondes de répit pour décider de ce que tu veux faire. À la différence de toi, nous prévenons les gens avant de leur faire du mal. Nous ne dérobons pas de substances radioactives avec l'objectif de massacrer des millions de personnes innocentes. En fait, ton traitement est plutôt léger comparé à celui que tu réserves aux autres. Mais après la première fois, il n'y aura plus d'avertissement. Je n'aurai qu'à regarder Ed et il te brisera un autre doigt. Est-ce que tu comprends?”

      “Votre carrière est finie,” dit Nassar.

      “Un.”

      “Vous n'êtes qu'un petit bonhomme sans pouvoir. Vous regretterez d'être venu ici.”

      “Deux.”

      “Vous n'oserez pas!”

      “Trois.”

      Ed

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