Un Rite D’Epées . Морган Райс

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Un Rite D’Epées  - Морган Райс L'anneau Du Sorcier

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ne sais pas si je peux revenir, dit-elle d’une voix hésitante. Quelque chose m’est arrivé. Pendant que tu étais parti.

      Thor la prit doucement par les épaules.

      – Je sais ce qui t’est arrivé, dit-il. Ta mère me l’a dit. Tu n’as pas à avoir honte.

      Gwendolyn leva vers lui un regard empli de surprise et d’émerveillement.

      – Tu sais ? répéta-t-elle, stupéfaite

      Thor hocha la tête.

      – Ça ne veut rien dire. Je t’aime autant qu’avant, peut-être même plus. Notre amour, c’est tout ce qui compte. Un amour invincible. Je te vengerai. Je tuerai Andronicus de mes mains. Et notre amour sera immortel.

      Gwen se précipita dans ses bras et le serra fort, comme les larmes coulaient le long de son cou. Il sentit combien elle était soulagée.

      – Je t’aime, dit-elle contre son oreille.

      – Je t’aime aussi, murmura-t-il.

      Comme il la tenait contre lui, son cœur battit à tout rompre. Il voulut lui demander, là, tout de suite. Lui demander sa main. Mais il devait d’abord lui avouer son secret, lui dire qui était son père.

      L’idée seule le rendait malade de honte et d’humiliation. Il venait juste de lui promettre de tuer l’homme qu’ils haïssaient tous les deux. Comment lui annoncer alors que cet homme, Andronicus, était en fait son père ?

      Il eut soudain la certitude que Gwen le haïrait pour toujours. Il ne pouvait prendre le risque de la perdre. Pas après ce qui s’était passé. Il l’aimait trop.

      Au lieu de cela, il plongea une main tremblante sous sa chemise et en retira le collier qu’il avait ramassé parmi les trésors des dragons : un pendentif en forme de cœur, orné de diamants et de rubis, attaché à une chaîne d’or. Il le fit miroiter sous la lumière du soleil et Gwen poussa un petit cri d’émerveillement.

      Thor le lui attacha autour du cou.

      – Une petite preuve de mon amour et de mon affection, dit-il.

      Le bijou se mit à resplendir sur sa gorge.

      L’anneau de Thor brûlait au fond de sa poche et il se promit de le lui donner quand le moment serait venu. Quand il aurait le courage de lui dire la vérité. Ce n’était pas encore l’heure…

      – Tu vois, tu peux revenir, dit Thor en caressant la joue de Gwen. Tu dois revenir. Ton peuple a besoin de toi. Ils ont besoin d’un chef. L’Anneau n’est rien sans sa souveraine. Tu dois les guider. Andronicus rôde toujours. Nos cites doivent être reconstruites.

      Il plongea son regard dans le sien et la sentit réfléchir.

      – Dis oui, la pressa-t-il. Reviens avec moi. Cette Tour n’est pas un endroit pour une jeune femme. L’Anneau a besoin de toi. Moi, j’ai besoin de toi.

      Thor tendit la main et attendit.

      Gwendolyn hésita.

      Enfin, elle prit sa main dans la sienne et son regard s’éclaira, s’éclaira, s’éclaira, illuminé par l’amour et la joie. Sous ses yeux, elle redevenait lentement la Gwendolyn qu’il avait connue, si pleine de vie, d’amour et de joie. On aurait dit une fleur qui s’ouvrait.

      – Oui, dit-elle doucement.

      Ils s’étreignirent et Thor se promit de ne plus jamais s’éloigner d’elle.

      CHAPITRE SEPT

      Erec ouvrit les yeux et se retrouva allongé entre les bras de Alistair. Il croisa immédiatement son regard cristallin, brillant d’amour. Un petit sourire étirait le coin de ses lèvres. Une douce chaleur émanait de ses mains et réchauffait le corps de Erec. Il se rendit compte soudain qu’il se sentait un homme nouveau, guéri, comme s’il n’avait jamais été blessé. Elle l’avait ramené d’entre les morts.

      Erec s’assit sur son séant et dévisagea Alistair avec surprise, en se demandant une fois de plus qui elle était vraiment et d’où lui venaient de tels pouvoirs.

      Il se frotta la tête et les souvenirs des derniers événements lui revinrent en mémoire : les hommes de Andronicus. L’attaque. La défense de la gorge. Le bloc de pierre.

      Erec sauta sur ses pieds et tourna son regard vers les hommes qui l’entouraient, comme dans l’attente de sa résurrection – ou de son commandement. Le soulagement se lisait sur leurs visages.

      – Combien de temps suis-je resté inconscient ? demanda-t-il brusquement à Alistair.

      Il se sentit coupable d’avoir abandonné ses hommes si longtemps.

      Elle lui adressa un sourire charmant.

      – Une seconde à peine, dit-elle.

      Comment était-ce possible ? Il se sentait reposé, comme s’il avait dormi des années. Une énergie nouvelle lui permit de courir jusqu’à la gorge pour admirer son travail : le bloc de pierre avait éclaté et obstruait maintenant l’entrée, empêchant les soldats impériaux de passer. Ils avaient fait l’impossible : ils avaient repoussé une armée bien plus forte que la leur. Pour l’instant, du moins.

      Avant de fêter la victoire, Erec entendit soudain un cri. Il leva la tête. Là-haut, au sommet des falaises, l’un de ses hommes poussa un hurlement, puis bascula tête la première, avant de tomber mort en contrebas.

      Erec aperçut alors la lance qui le transperçait. Des cris s’élevèrent à nouveau, de toutes parts cette fois. Sous les yeux ébahis de Erec, des soldats impériaux surgissaient au sommet de la montagne et se jetaient sur les hommes du Duc, rendant coup pour coup. Erec comprit immédiatement : le commandant avait divisé ses forces, une partie avait escaladé les montagnes pendant que l’autre traversait la gorge.

      – TOUS AU SOMMET ! ordonna Erec. MONTEZ !

      Les hommes le suivirent, l’épée au poing, sur les pentes abruptes de roc et de poussière. Plusieurs fois, Erec glissa et se rattrapa avant de se hisser à la force de ses bras. Il voulut courir mais il s’agissait plutôt d’escalade. Le fracas des armures résonnait autour de lui. Chaque pas était une bataille. Enfin, quelques hommes finirent par atteindre le sommet en se faufilant entre les rochers comme des chèvres de montagnes.

      – ARCHERS !

      Tout le long de la pente, les archers mirent un genou à terre pour tirer une volée de flèches, tuant plusieurs soldats impériaux qui basculèrent dans le vide. L’un d’eux faillit renverser Erec, qui l’évita adroitement. Un autre heurta un de ses hommes et l’emporta dans sa chute.

      Les archers s’éparpillèrent le long de la falaise, prêts à tirer dès qu’un soldat sortirait la tête.

      Cependant, il était difficile de viser, car les hommes se battaient maintenant au corps à corps et les flèches ne touchaient pas toujours leurs cibles. L’une d’elle se planta notamment, par accident, dans le dos d’un homme du Duc. Celui-ci poussa un cri déchirant et bascula. Son assaillant en profita pour le poignarder et le poussa. Exposé, il fut aussitôt transpercé à son tour par un tir de flèche.

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