Un Ciel Ensorcelé . Морган Райс
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Читать онлайн книгу Un Ciel Ensorcelé - Морган Райс страница 3
Cependant, avant toute chose dans son esprit, il fallait placer Gwendolyn en sûreté.
« Amène là à l’arrière ! » hurla Thor, agrippant Steffen, qui se battait contre un monstre, et le poussant vers Gwen. « MAINTENANT ! »
Steffen attrapa Gwen et l’entraina loin, vers l’arrière à travers l’armée de soldats, mettant de la distance entre elle et les bêtes.
« NON ! » cria Gwen, protestant. « Je veux être là avec toi ! »
Mais Steffen écouta avec obédience, l’emmenant vers le flanc arrière de la bataille, la protégeant derrière les milliers de MacGils et guerriers de l’Argent qui se tenaient vaillamment là et affrontaient les créatures. Thor, la voyant en sécurité, fut soulagé, il se retourna et se jet à nouveau dans la bataille contre les morts-vivants.
Il essaya de convoquer son pouvoir Druidique, de livrer combat avec son esprit de concert avec son épée, mais, pour une raison qu’il ignorait, il ne pouvait pas. Il était trop épuisé par son échange avec Andronicus, par le contrôle de Rafi sur son esprit, et son pouvoir avait besoin de plus de temps pour se rétablir. Il devait se battre avec les armes conventionnelles.
Alistair fit un pas en avant, à côté de Thor, leva la paume et la dirigea vers la masse de morts-vivants. Une boule de lumière en émana, et elle tua plusieurs créatures d’un coup.
Elle leva les deux mains à maintes reprises, tuant des bêtes tout autour d’elle, et, tandis qu’elle le faisait, Thor se sentit inspiré, l’énergie de sa sœur s’insufflant en lui. Il essaya encore une fois de faire appel à une autre partie de son être, pour combattre non seulement avec sa lame, mais aussi avec son esprit, son âme. Alors que la créature suivante approchait, il leva la paume et essaya d’invoquer le vent.
Thor sentit ce dernier déferler à travers la paume de sa main, et soudain une douzaine de créatures s’envolèrent dans les airs, le vent les projetant, mugissant, tandis qu’ils dégringolaient dans la crevasse dans le sol.
Kendrick, Erec et les autres, à côté de Thor, luttaient vaillamment, chacun tuant des douzaines de créatures, comme le faisaient tous les hommes autour d’eux, laissant échapper un cri de guerre, pendant qu’ils se battaient de toutes leurs forces. Les troupes de l’Empire se tenaient en retrait et laissèrent l’armée de morts-vivants de Rafi livrer combat pour eux, les laissèrent épuiser les hommes de Thor. Cela fonctionnait
Bientôt, les hommes de Thor, harassés, frappaient plus lentement. Et pourtant les morts-vivants ne cessaient de se déverser hors de la terre en un flot incessant.
Thor se retrouva à court de souffle, comme l’étaient les autres. Les morts-vivants commençaient à percer leurs rangs, et ses hommes commençaient à tomber. Ils étaient simplement trop nombreux. Tout autour de Thor s’élevèrent les cris de ses hommes tandis que les bêtes les mettaient à terre, plongeant leurs crocs dans les gorges des soldats et aspirant leur sang. À chaque guerrier qu’une créature tuait, elle semblait gagner en force.
Thor savait qu’ils devaient agir rapidement. Ils avaient besoin d’invoquer un pouvoir phénoménal pour contrebalancer cela, un pouvoir bien supérieur à celui que lui ou Alistair possédaient.
« Argon ! » dit subitement Thor à Alistair. « Où est-il ? Nous devons le trouver ! »
Thor jeta un coup d’œil et vit qu’Alistair se fatiguait, sa force déclinant ; une bête se glissa derrière elle, la prit à revers, et elle tomba dans un cri. Alors que la bête sautait sur elle, Thor s’avança et enfonça son épée à travers le dos de la créature, sauvant Alistair au dernier moment.
Thor tendit la main et la remit rapidement sur pied.
« Argon ! » s’écria Thor. « Il est notre seul espoir. Tu dois le trouver. Maintenant ! »
Alistair le regarda d’un air entendu et se précipita à travers la foule.
Une créature se faufila au travers des lignes, ses griffes plongeant sur la gorge de Thor. Krohn s’élança et bondit dessus, grondant, l’immobilisant au sol. Une autre créature se jeta alors sur le dos de Krohn, Thor la transperça et la tua.
Un autre monstre sauta sur le dos d’Erec, et Thor se rua vers lui, s’interposa, l’attrapa des deux mains, le souleva au-dessus de sa tête et le jeta sur d’autres créatures, les mettant à terre. Une autre bête chargea Kendrick, qui ne la vit pas venir, et Thor prit sa dague, la poignarda à la gorge juste avant qu’elle ne plonge ses crocs dans l’épaule de Kendrick. Thor pensa que c’était la moindre des choses qu’il pouvait faire pour commencer à se faire pardonner pour sa confrontation avec Erec, Kendrick et tous les autres. Cela faisait du bien de se battre une fois de plus à leurs côtés, du bon côté ; cela faisait du bien de savoir qui il était à nouveau, et de savoir pour qui il se battait.
Pendant que Rafi se tenait là, bras écartés, psalmodiant, des milliers de bêtes supplémentaires se déversaient des entrailles de la Terre, et Thor sut qu’ils ne pourraient pas les retenir bien plus longtemps. Une nuée de noir les enveloppa, tandis que plus de morts-vivants, coude à coude, se précipitaient en avant. Thor sut que, bientôt, lui et tous ses gens seraient écrasés.
Au moins, pensa-t-il, il mourait du bon côté de la bataille.
CHAPITRE DEUX
Luanda se débattait et s’agitait tandis que Romulus la transportait dans ses bras, chaque pas l’emportant plus loin de sa terre natale alors qu’ils traversaient le pont. Elle cria et se débattit, enfonça ses ongles dans sa peau, fit tout son possible pour se libérer. Mais ses bras étaient trop puissants, comme un roc, ses épaules trop larges, et il l’enserrait si fort, la tenant dans sa poigne tel un python, l’écrasant jusqu’à la mort. Elle pouvait à peine respirer, ses côtes étaient douloureuses. Malgré tout cela, ce n’était elle-même qui l’inquiétait le plus. Elle leva les yeux vers l’avant et vit, à l’extrémité du pont, une vaste mer de soldats de l’Empire, se tenant là, leurs armes prêtes, en attente. Ils étaient tous impatients de voir le Bouclier s’abaisser, ce qui leur permettrait de s’élancer sur le pont. Luanda jeta un œil et vit l’étrange cape que portait Romulus, pulsant et luisant alors qu’il la portait, et elle eut l’intuition que, d’une certaine manière, elle était la clef lui permettant d’abaisser le Bouclier. Cela devait avoir quelque chose à faire avec elle. Pour quelle autre raison l’avait-il kidnappée sinon ?
Luanda ressentit une nouvelle détermination : elle devait se libérer – pas seulement pour elle-même, mais aussi pour son royaume, pour son peuple. Quand Romulus abattrait le Bouclier, ces milliers d’hommes l’attendant chargeraient de l’autre côté, une vaste horde de soldats de l’Empire et, tels des sauterelles, déferleraient sur l’Anneau. Ils détruiraient ce qu’il restait de sa patrie, pour de bon, et elle ne pouvait pas laisser cela arriver.
Luanda haïssait Romulus de tout son être, elle haïssait tous ces gens de l’Empire, et Andronicus plus que tous. Une bourrasque passa et elle sentit le vent froid effleurant sa tête chauve, et elle maugréa en se rappelant son crâne rasé, son humiliation