De Sac et de Corde . Блейк Пирс

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De Sac et de Corde  - Блейк Пирс Une Enquête de Riley Paige

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entre ses larmes. C’était vraiment gentil de la part de Gabriela et de Maman.

      — Merci, dit-elle.

      Elle s’essuya les yeux et mordit dans son sandwich. Maman s’assit au bord du lit, à côté d’elle, et lui prit la main.

      — Tu veux qu’on en parle ? demanda-t-elle.

      April ravala un sanglot. Elle pensa soudain à sa meilleure amie, Crystal, qui avait déménagé. Son père, Blaine, s’était fait tabasser ici-même, dans la maison. Et même si Maman et lui se plaisaient beaucoup, il avait été tellement secoué par les événements qu’il avait décidé de partir.

      — J’ai une drôle d’impression, dit April. Comme si c’était de ma faute. Il se passe toujours des choses terribles chez nous. C’est comme si c’était contagieux. Je sais que ça n’a pas de sens mais…

      — Je comprends ce que tu ressens, dit Maman.

      April s’étonna :

      — Ah bon ?

      Maman avait l’air triste.

      — Je ressens souvent la même chose, dit-elle. Mon travail est dangereux. Je mets en danger tous ceux que j’aime. Je me sens coupable, vraiment coupable.

      — Mais ce n’est pas de ta faute, dit April.

      — Alors, pourquoi penses-tu que ce serait de la tienne ?

      April ne sut que dire.

      — Qu’est-ce qui te tracasse ? demanda Maman.

      April prit le temps de réfléchir avant de répondre.

      — Maman, Jilly a raison. Je ne pense pas que Lois se serait suicidée. Et Tiffany non plus. Je connaissais Lois. Elle était heureuse et une des personnes les plus solides que je connaissais. Tiffany l’admirait beaucoup. C’était un peu son héroïne. Je ne comprends pas.

      April comprit à l’expression sur le visage de sa mère que celle-ci ne la croyait pas.

      Elle pense que je suis hystérique, pensa April.

      — April, si la police a conclu au suicide et si ses parents…

      — Eh bien, ils se trompent, insista April, surprise par la sècheresse de sa propre voix. Maman, tu devrais vérifier. Tu connais tout ça mieux qu’eux. Même mieux que la police.

      Maman secoua la tête tristement.

      — April, je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas m’imposer sur une enquête, surtout si le dossier est refermé. Pense à ce que ressentiraient ses proches.

      April se retint d’éclater en sanglots.

      — Maman, je t’en supplie. Si Tiffany n’apprend jamais la vérité, ça va lui gâcher la vie. Elle ne s’en remettra jamais. S’il te plait, tu dois faire quelque chose.

      April demandait une très grande faveur à sa mère. Elle en avait bien conscience. Maman ne répondit pas tout de suite. Elle se leva et se pencha à la fenêtre, visiblement plongée dans ses pensées.

      Sans détourner le regard, Maman dit enfin :

      — Je vais parler aux parents de Tiffany demain. S’ils acceptent, bien sûr. C’est ce que je vais faire.

      — Je peux venir avec toi ? demanda April.

      — Tu as école demain, dit Maman.

      — On peut y aller après l’école.

      Maman se tut, avant de répondre simplement :

      — D’accord.

      April se leva et la prit dans ses bras. Elle aurait voulu lui dire merci, mais elle était tellement bouleversée que le mot ne voulait pas sortir.

      Si quelqu’un peut découvrir la vérité, c’est Maman, pensa April.

      CHAPITRE TROIS

      L’après-midi suivant, Riley conduisit April chez les Pennington. Malgré ses doutes, elle savait que c’était la meilleure chose à faire.

      Je le dois à April, pensa-t-elle en roulant.

      Après tout, elle savait ce que ça faisait d’être sûr d’une chose que tous les autres refusaient de croire.

      Et April était certaine que Lois avait été assassinée.

      Quant à Riley, elle attendait d’avoir une intuition. En s’engageant dans le quartier de la classe aisée de Fredericksburg, elle se rappela que les monstres se cachaient parfois derrière les façades les plus tranquilles. Il y avait peut-être de noirs secrets dans ces charmants pavillons. Riley avait affronté trop souvent la mort pour ne pas s’en douter.

      Que la mort de Lois soit ou non un suicide, un monstre était bel et bien entré dans la famille Pennington.

      Riley se gara devant la maison. Il y avait deux étages, sans compter le rez-de-chaussée. Riley pensa à ce qu’avait dit Ryan à propos des Pennington.

      « Ils ne sont pas nécessairement très riches, mais ils vivent bien. »

      La maison le confirmait. C’était un bon quartier. La seule chose qui sortait de l’ordinaire, c’était la rubalise de la police autour du garage où la famille avait retrouvé leur fille pendue.

      Une brise fraiche fouetta le visage de Riley quand elle descendit de son véhicule et se dirigea vers la maison. Plusieurs voitures étaient garées dans l’allée.

      Elles sonnèrent. Tiffany vint ouvrir et April se jeta dans ses bras. Les deux filles se mirent à sangloter.

      — Oh, Tiffany, je suis tellement désolée, dit April.

      — Merci. Merci d’être venue, répondit Tiffany.

      Leur douleur serra la gorge de Riley. Les deux filles étaient si jeunes, à peine sorties de l’enfance. Il semblait injuste qu’elles soient confrontées à une telle épreuve. Pourtant, elle ne put s’empêcher d’être fière d’April et de sa compassion.

      Je ne me débrouille peut-être pas si mal dans mon rôle de mère, pensa Riley.

      Tiffany était un peu plus petite qu’April et un peu plus dégingandée comme pouvait l’être une adolescente. Elle avait des cheveux blond vénitien et la peau constellée de taches de son, ce qui faisait ressortir ses yeux rouges.

      Tiffany conduisit Riley et April dans le salon. Les parents de Tiffany étaient assis sur le canapé, séparés l’un de l’autre par quelques centimètres. Leur langage corporel révélait-il des informations ? Riley n’en était pas certaine. On faisait son deuil de bien des manières différentes.

      D’autres personnes étaient debout, en retrait, et se parlaient à voix basse. Ce devait être de la famille et des amis. Ils

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