Un Plat Qui se Mange Froid . Блейк Пирс
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— C’est super. Je pourrais peut-être faire ça aussi.
Riley sourit. C’était merveilleux de voir Jilly prendre confiance en elle et en l’avenir. Il y avait eu bien peu d’espoir dans la vie qu’elle avait laissée derrière elle. Son avenir était sombre. Elle n’aurait sans doute pas terminé le lycée, sans parler d’aller à l’université. Tout un univers de possibilités s’offrait à elle maintenant.
Je ne me suis pas trompée sur toute la ligne, songea Riley.
Ce fut alors qu’April feinta un défenseur et, d’un coup de pied croisé, envoya le ballon filer dans les cages. Elle avait marqué le premier but du match.
Riley bondit sur ses pieds en applaudissant.
Elle reconnut alors une autre fille dans l’équipe. C’était l’amie d’April, Crystal Hildreth. Riley ne l’avait pas vue depuis longtemps. La revoir réveillait des émotions contradictoires.
Crystal et son père, Blaine, vivaient auparavant dans la maison juste à côté de celle de Riley.
Blaine était un homme charmant. Riley s’était intéressée à lui, et lui à elle.
Mais tout s’était terminé quelques mois plus tard, de manière assez brutale. Puis Blaine et sa fille avaient déménagé.
Riley n’avait vraiment pas envie d’y penser.
Elle balaya la foule du regard. Puisque Crystal jouait, Blaine devait être là. Pour le moment, elle ne le voyait pas.
Elle espérait ne pas le croiser.
*
C’était la mi-temps et Jilly courut voir des amis qu’elle avait repérés.
Riley remarqua qu’elle avait reçu un sms de Shirley Redding, l’agent immobilier qu’elle avait contacté pour vendre le chalet de son père.
Ça disait…
Bonne nouvelle ! Appelez-moi !
Riley descendit des gradins et composa le numéro de l’agent.
— J’ai fait l’état des lieux, dit la femme. La propriété vaut au moins cent mille dollars. Peut-être même deux fois plus.
Un frisson d’excitation parcourut l’échine de Riley. Cet argent pourrait servir à envoyer les filles à l’université.
Shirley poursuivit :
— On doit parler des détails. C’est possible maintenant ?
Non, ce n’était pas le bon moment, et Riley lui proposa d’en discuter le lendemain. Tout en raccrochant, elle vit quelqu’un se faufiler dans la foule dans sa direction.
Riley le reconnut aussitôt. C’était Blaine, son ancien voisin.
Elle remarqua que le bel homme souriant avait une cicatrice sur la joue droite.
Le cœur de Riley se serra.
En voulait-il à Riley ? Lui reprochait-il cette cicatrice ?
Elle ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir.
CHAPITRE SIX
Blaine Hildreth fendit la foule, en proie à des émotions contradictoires. Il avait aperçu Riley Paige quand elle s’était levée pour applaudir. Elle semblait toujours aussi vive et il s’était dirigé vers elle sans réfléchir à la mi-temps. Quand elle se tourna vers lui, il ne sut pas lire l’expression de son visage.
Avait-elle envie de le voir ?
Et lui ? Que ressentait-il ?
Blaine ne put s’empêcher de penser à l’épreuve qu’il avait traversée deux mois plus tôt…
Il était assis dans son salon quand il avait entendu du vacarme dans la maison d’à côté.
Il s’était précipité chez Riley. Il avait trouvé la porte d’entrée entrouverte.
En faisant irruption à l’intérieur, il était tombé sur une scène de cauchemar.
Un homme attaquait April, la fille de Riley. L’homme avait jeté April au sol. Elle se débattait avec les poings.
Blaine s’élança et repoussa l’agresseur. Il lutta avec lui au sol quelques instants dans l’espoir de le maîtriser.
Blaine était plus grand que lui, mais pas nécessairement plus fort ou plus agile.
La plupart de ses coups de poing ne touchaient pas leur cible. Ceux qui touchaient l’homme ne semblaient pas faire beaucoup de dégâts.
Soudain, l’homme plia Blaine en deux d’un uppercut à l’estomac. Le souffle coupé, Blaine bascula.
Puis l’agresseur lui donna un coup de pied dans la figure…
…et tout était devenu noir.
Blaine s’était réveillé à l’hôpital.
En approchant de Riley, Blaine ne put s’empêcher de trembler, secoué par ses souvenirs.
Il fit de son mieux pour ne pas le montrer.
Que ferait-il quand il arriverait devant elle ? Il lui paraissait ridicule de lui serrer la main. Et s’il la prenait dans ses bras ?
Il vit que Riley était rouge d’embarras. Elle non plus ne savait que faire.
— Salut, Blaine, dit-elle.
— Salut.
Ils se fixèrent longuement du regard, puis pouffèrent pour se moquer de leur propre gêne.
— Nos deux filles se débrouillent bien, dit Riley.
— La tienne surtout, répondit Blaine.
Le but d’April l’avait beaucoup impressionné.
— Tu es venu avec quelqu’un ? demanda Riley.
— Non, et toi ?
— Avec Jilly, dit Riley. Tu ne la connais pas, je crois. Jilly… Eh bien, c’est une longue histoire.
Blaine hocha la tête.
— J’en ai entendu parler par ma fille, dit-il. C’est très bien, ce que tu fais pour elle.
Blaine se rappela autre chose que lui avait dit Crystal. Riley essayait de recoller les morceaux avec son ex-mari. Blaine se demanda si ça marchait. Ryan n’était pas venu au match.
Un peu timidement, Riley dit :