Un Plat Qui se Mange Froid . Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу Un Plat Qui se Mange Froid - Блейк Пирс страница 12
— Jilly, voilà mon ami Blaine, dit Riley.
Sans un mot, Jilly se leva et commença à descendre.
— Reste avec nous, Jilly, dit Riley.
— Je vais plutôt m’asseoir avec mes amis, dit Jilly sans se retourner. Je vais trouver une petite place.
Riley eut l’air choqué et interloqué.
— Je suis désolée, dit-elle à Blaine. Ce n’est pas très sympa de sa part.
— Ce n’est rien, dit Blaine.
Riley soupira quand ils s’assirent tous les deux.
— Non, ce n’est pas rien, dit-elle. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas rien. Jilly m’en veut de m’assoir avec un autre homme que Ryan. Il est revenu s’installer avec nous et elle est très attachée à lui.
Riley secoua la tête.
— Maintenant, Ryan repart, dit-elle. Je ne l’ai pas encore annoncé aux filles. Je n’ai pas eu le courage. Elles vont être bouleversées.
Blaine fut un peu soulagé de savoir que Ryan appartenait au passé. Il avait déjà rencontré une ou deux fois le très bel ex-mari de Riley et son arrogance lui avait déplu. De plus, il espérait que Riley était libre.
Il n’était pas très fier de réagir comme ça.
Le jeu reprit. April et Crystal jouaient très bien toutes les deux. Blaine et Riley applaudissaient et les encourageaient.
Cependant, Blaine ne cessait de penser à la dernière fois qu’il avait vu Riley. Il venait juste de rentrer de l’hôpital. Il avait frappé à sa porte pour lui annoncer qu’ils déménageaient. Blaine lui avait donné une excuse bidon, en lui racontant qu’il trouvait son ancienne maison trop loin de son restaurant.
Il avait essayé de lui faire croire que ce n’était pas grave.
« C’est comme si rien ne changeait. » lui avait-il dit.
Ce n’était pas vrai, évidemment, et Riley n’y avait pas cru.
Elle n’avait pas apprécié.
C’était peut-être le moment d’aborder le sujet.
D’une voix hésitante, il dit :
— Ecoute, Riley, je suis désolé de ce qui s’est passé la dernière fois que nous nous sommes vus. Quand je t’ai dit qu’on déménageait. Je n’allais pas très bien.
— Pas la peine de m’expliquer, dit Riley.
Mais Blaine n’était pas d’accord. Il dit :
— On sait tous les deux pourquoi j’ai déménagé.
Riley haussa les épaules.
— Ouais, dit-elle. Tu as eu peur pour la sécurité de ta fille. Je ne te reproche rien, Blaine. Vraiment pas. Tu as pris la décision la plus raisonnable.
Blaine ne sut que dire. Riley avait raison. Il avait craint pour la sécurité de Crystal, pas la sienne. Il voulait qu’elle grandisse dans la tranquillité. L’ex-femme de Blaine, Phoebe, était alcoolique et violente. Crystal avait bien assez souffert. Il était inutile d’en rajouter.
Riley connaissait Phoebe. Elle avait même sauvé Crystal d’une visite très alcoolisée de sa mère.
Peut-être qu’elle comprend aussi bien qu’elle le dit, pensa Blaine.
Mais il n’était pas sûr de savoir ce qu’elle ressentait vraiment.
Ce fut alors que l’équipe de leurs filles marqua un deuxième but. Blaine et Riley applaudirent à tout rompre. Ils regardèrent le match en silence pendant de longues minutes.
Puis Riley dit :
— Blaine, j’avoue que j’étais déçue que tu déménages. Même un peu en colère. J’avais tort. C’était injuste. Je suis désolée pour ce qui s’est passé.
Elle se tut, avant de poursuivre :
— Je m’en veux terriblement. Je me sens coupable. Même encore maintenant. Blaine, je…
Pendant quelques secondes, elle sembla avoir du mal à exprimer ce qu’elle ressentait.
— Je ne peux pas m’empêcher de penser que je mets en danger tous ceux qui croisent mon chemin. C’est une chose que je déteste à propos de mon boulot et à propos de moi-même.
Blaine ouvrit la bouche pour protester :
— Riley, tu ne devrais pas…
Riley l’arrêta :
— Si, c’est vrai, et on le sait tous les deux. Si j’étais ma voisine, j’aurais voulu déménager, moi aussi. Surtout avec une adolescente à la maison.
A ce moment, l’équipe de leurs filles rata une action. Blaine et Riley poussèrent un grognement de déception, tout comme le reste du public.
Blaine était rassuré. Riley ne lui reprochait pas d’avoir déménagé. Du moins, plus maintenant.
Pouvaient-ils raviver la flamme qu’ils avaient ressentie l’un pour l’autre ?
Blaine prit son courage à deux mains et dit :
— Riley, j’aimerais beaucoup t’inviter, toi et les enfants, dans mon restaurant. Tu peux aussi inviter Gabriela. On pourra s’échanger nos recettes d’Amérique centrale.
Riley ne répondit pas tout de suite. C’était comme si elle n’avait pas entendu.
Enfin, elle dit :
— Je ne pense pas, Blaine. C’est encore un peu compliqué, en ce moment. Merci d’avoir proposé.
Blaine ressentit une pointe de déception. Non seulement Riley avait refusé, mais elle ne lui proposait pas de repousser le rendez-vous.
Il n’y avait plus rien à faire.
Il regarda le reste du match en silence.
*
Riley pensait toujours à Blaine au diner. Elle se demandait si elle avait commis une erreur. Elle aurait peut-être dû accepter son invitation. Elle l’appréciait et il lui manquait.
Il avait même invité Gabriela, ce qui était un beau geste de sa part. En tant que cuisinier, il aimait les bons petits plats de la bonne.
Gabriela avait préparé ce soir-là un repas typiquement guatémaltèque : du poulet à la sauce