La maison d’à côté. Блейк Пирс

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La maison d’à côté - Блейк Пирс

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C’était à elle qu’elle pensait généralement quand Chloé l’énervait. En pensant à sa mère, elle posa machinalement la main sur son cou. En le trouvant nu, elle traversa son appartement pour se rendre dans sa chambre. Elle se dirigea vers sa boîte à bijoux qui était posée sur une commode et en sortit le collier en argent de sa mère – la seule chose tangible qu’elle possédait et qui avait appartenu à Gale Fine. Elle le mit autour de son cou et fit passer le pendant en-dessous de son t-shirt.

      En sentant le collier contre sa peau, elle se demanda si Chloé pensait souvent à leur mère. Elle essaya de se rappeler à quand remontait la dernière fois où elles avaient parlé de ce qui s’était passé ce matin-là, il y a dix-sept ans. Elle savait que ce souvenir les hantait toutes les deux mais elles n’aimaient pas en parler.

      Elle n’avait plus que dix minutes devant elle avant de devoir sortir pour aller retrouver Martin. Elle descendit le reste de sa bière d’une traite. Elle pourrait déjà y aller et être un peu à l’avance. Elle se dirigea vers la porte d’entrée mais elle s’arrêta net.

      Juste en-dessous de la porte, il y avait une enveloppe. Elle ne s’y trouvait pas quand elle était au téléphone avec Chloé.

      Elle s’en approcha et la ramassa prudemment. Elle avait l’impression de se voir dans un film vu que c’était une scène qui avait déjà eu lieu. Ce n’était pas la première note qu’elle recevait.

      L’enveloppe ne portait aucune indication. Pas de nom, ni d’adresse, ni d’annotation. Elle ouvrit le rabat, qui n’avait pas été collé. Elle y glissa la main et y trouva un simple carré en papier cartonné, un peu plus grand qu’une carte a jouer.

      Elle le sortit de l’enveloppe et lut ce qui y était inscrit. Puis elle le lut à nouveau.

      Elle remit la note à l’intérieur de l’enveloppe, qu’elle alla poser sur le bureau qui se trouvait contre le mur du fond dans son salon. Elle plaça l’enveloppe à côté des quatre autres notes qu’elle avait reçues, contenant toutes le même message.

      Elle resta un moment à les fixer du regard, d’un air effrayé et perplexe.

      Ses mains devinrent moites et son cœur se mit à battre la chamade.

      Qui est-ce qui m’observe ? se demanda-t-elle. Et pourquoi ?

      Elle fit ensuite ce qu’elle avait l’habitude de faire quand quelque chose la dérangeait. Elle décida d’en faire abstraction. Elle ignora la note et le message qu’elle contenait, et se dirigea vers la porte pour aller retrouver Martin.

      Mais au moment de sortir de son immeuble, le message lui revint soudain à l’esprit.

      JE SAIS CE QUI S’EST VRAIMENT PASSÉ.

      Ça n’avait aucun sens mais, en même temps, c’était la chose la plus sensée au monde.

      Elle baissa les yeux vers son ombre qui se projetait sur le trottoir et se mit à marcher un petit peu plus vite. Elle savait qu’elle ne pouvait pas échapper à un problème en l’ignorant tout simplement, mais ça lui permettait au moins de se sentir mieux.

      JE SAIS CE QUI S’EST VRAIMENT PASSÉ.

      Elle eut l’impression que ses pieds avaient envie de s’arrêter, de faire demi-tour, de retourner chez elle et d’essayer de comprendre la raison de ces notes – d’appeler quelqu’un. Peut-être la police. Peut-être même Chloé.

      Mais Danielle se contenta de marcher plus vite.

      Elle était parvenue à mettre l’essentiel de son passé derrière elle.

      Et ce serait pareil avec ces fichues notes.

      CHAPITRE TROIS

      « Alors, tu restes avec ton idée de poulet, c’est ça ? »

      C’était une question innocente en soi mais une pointe de colère traversa Chloé. Elle se mordit légèrement la lèvre pour éviter de répondre de manière acerbe.

      Sally Brennan, la mère de Steven, était assise en face d’elle et affichait un sourire sarcastique.

      « Oui, maman, » dit Steven. « Ce n’est qu’un repas… un repas auquel je ne toucherai probablement même pas à cause du stress. Si quelqu’un veut se plaindre de ce qu’on lui sert à ma fête de mariage, alors il peut rentrer chez lui. Et s’arrêter à un fast-food en chemin. »

      Chloé serra la main de Steven en-dessous de la table. Il avait apparemment remarqué son air agacé. C’était rare que Steven tienne tête à sa mère, mais quand il le faisait, il faisait office de héros à ses yeux.

      « Eh bien, ce n’est pas une façon très agréable de se comporter, » dit Sally.

      « Il a raison, » dit Wayne Brennan, le père de Steven, à l’autre bout de la table. Le verre de vin à côté de lui était vide pour la troisième fois au cours du dîner et il tendait la main vers la bouteille de vin rouge qui était posée au milieu de la table. « Franchement, tout le monde s’en fout du repas, à une fête de mariage. Ce qui les intéresse, c’est l’alcool. Et les boissons seront à volonté, alors… »

      Ils en restèrent là sur le sujet mais l’expression amère sur le visage de Sally indiquait clairement qu’elle continuait à penser que servir du poulet à un mariage était une mauvaise idée.

      Mais ce n’était pas nouveau. Elle avait émis des remarques et s’était plaint de chaque décision que Chloé et Steven avaient prise. Et elle ne manquait jamais une occasion de leur rappeler sur un ton désinvolte que c’était eux qui payaient le mariage.

      Pinecrest n’était pas seulement redevenu le lieu de résidence de Chloé, c’était également l’endroit où les parents de Steven vivaient. Ils y avaient déménagé cinq ans plus tôt, plus exactement à l’extérieur de Pinecrest, dans une petite ville du nom de Elon. En plus du travail de Steven, c’était une autre des raisons pour lesquelles Chloé et Steven avaient décidé de venir se réinstaller à Pinecrest. Steven travaillait en tant que développeur de logiciels pour un fournisseur du gouvernement et on lui avait offert un poste qui était trop beau pour refuser. Quant à Chloé, elle était actuellement stagiaire au FBI, tout en finissant son master en Justice pénale. Vu que le siège du FBI à Baltimore se trouvait à proximité, leur décision de s’installer à Pinecrest était parfaitement logique.

      Mais Chloé commençait déjà à regretter de vivre aussi près des parents de Steven. Wayne, ça allait, la plupart du temps. Mais Sally Brennan était une garce prétentieuse qui adorait mettre son nez dans ce qui ne la regardait pas.

      Les Brennan, en tant que couple, étaient des personnes plutôt aimables, tous les deux retraités, ils étaient assez aisés et avaient l’air heureux. Mais ils avaient également tendance à couver Steven. En tant que fils unique, Steven avait souvent raconté à Chloé que ses parents l’avaient vraiment gâté. Encore maintenant, à l’âge de vingt-huit ans, ils le traitaient bien souvent comme un enfant. Et ça se manifestait surtout par une tendance à vouloir le surprotéger. C’était la raison pour laquelle Chloé rechignait intérieurement quand ils voulaient passer en revue les détails de leur cérémonie de mariage.

      Et malheureusement, ils avaient eu envie de le

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