Lueur d’Espoir. Блейк Пирс

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Lueur d’Espoir - Блейк Пирс

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J’ai bien retrouvé un dossier d’une ancienne enfant actrice du nom de Carly Rose qui a connu une mauvaise période et qui a disparue adolescente. Elle aurait environ vingt ans maintenant. Ça pourrait facilement être elle. Ou elle pourrait juste avoir fait une overdose dans un tunnel du métro et n’avoir jamais été retrouvée. Dur de dire. J’ai aussi trouvé des dossiers d’autres filles entre onze et quatorze ans qui correspondent à une description similaire, gorges tranchées. Les corps laissés dans des dépotoirs ou même au coin des rues. Mais en général, ce sont des filles qui étaient à la rue depuis un moment. Et elles sont vraiment étalées dans le temps.

      — Ça me semble en fait assez logique, dit Keri. Ces gens n’auraient sans doute aucun scrupule à se débarrasser des corps des filles qui travaillaient dans la rue ou qui n'avaient pas de famille. Mais ils n’auraient pas voulu attirer l’attention en laissant les corps de filles venant de bonnes familles récemment enlevées ou d’une fille célèbre. Ça aurait pu entraîner des vraies enquêtes. Je parie que ces filles ont été brûlées, enterrées ou jetées dans l’océan. C’est de celles pour qui personne ne mènerait d’enquête qui étaient abandonnées n’importe où.

      Keri choisit d’ignorer le fait qu’elle avait dit tout cela de façon si factuelle. Si elle y réfléchissait, elle serait dérangée par la façon dont elle s'est habituée à ce genre d'atrocités.

      — Ça colle, acquiesça Ray, d’un ton tout aussi imperturbable. Ça pourrait aussi expliquer les écarts d’années. S’ils utilisaient une prostituée de rue une année, puis utilisaient quelques filles de banlieues kidnappées avant de revenir à une autre prostituée adolescente, il serait plus dur d’établir une connexion. Je veux dire, si une prostituée adolescente apparaissait une fois par an, la gorge tranchée, ça pourrait aussi attirer l’attention.

      — Tu marques un point, dit Keri. Alors, il n’y avait rien sur quoi se baser pour continuer.

      — Nan, désolé. Tu as eu plus de chance ?

      — Un peu. D’après ce qu’a dit Lupita, il semble que l’emplacement pourrait se trouver à West Hollywood, dans un domaine gardé.

      — C’est prometteur, nota Ray.

      — J’imagine. Il y en a des centaines comme ça dans ces collines.

      — On peut demander à Edgerton de les comparer pour voir si les titres de propriété correspondent à ceux de quelqu'un que nous connaissons. Avec des sociétés écrans, c’est peu probable. Mais on ne sait jamais ce que ce gars peut nous trouver.

      C’était vrai. Le détective Kevin Edgerton était un génie lorsqu’il s’agissait de quoi que ce soit de technologique. S’il y avait bien quelqu’un qui pouvait établir un lien significatif, c’était lui.

      — Ok, demande-lui de le faire, dit Keri. Mais qu’il le fasse hors du radar. Et ne lui donne pas trop de détails. Moins de gens savent ce qu’il se passe, moins grandes sont les chances que quelqu’un prévienne par inadvertance les mauvaises personnes.

      — Compris. Tu vas faire quoi ?

      Keri réfléchit un moment et réalisa qu’elle n’avait plus de nouvelles pistes à suivre. Cela signifiait qu’elle devait faire ce qu’elle faisait toujours lorsqu’elle se retrouvait au pied d’un mur, repartir de zéro. Et elle réalisa qu’il y avait une personne avec qui elle avait définitivement besoin d’un nouveau départ.

      — En fait, dit-elle, est-ce que tu peux demander à Castillo de m’appeler, mais qu’elle le fasse de dehors avec son téléphone ?

      — D’accord. À quoi tu penses ?

      — Je pense qu’il est temps que je reprenne contact avec une vieille amie.

      CHAPITRE 4

      Keri attendait avec anxiété dans sa voiture, les yeux rivés sur l’horloge tandis qu’elle patientait devant les bureaux du Weekly L.A., le journal alternatif où elle avait demandé à l’officier Jamie Castillo de la retrouver. C’était également ici que son amie, Margaret « Mags » Merrywether travaillait en tant que chroniqueuse.

      Le temps commençait à manquer. Il était déjà 12h30, vendredi, soit environ trente-six heures avant que sa fille ne soit violée et tuée rituellement pour le plaisir d’un groupe d’hommes riches à l’âme mauvaise.

      Keri vit Jamie descendre la rue et elle chassa les idées noires de son esprit. Elle devait rester concentrée pour trouver un moyen d’empêcher la mort de sa fille et ne pas rester obsédée par l'horreur de la façon dont ça pourrait se dérouler.

      Comme elle l’avait demandé, Jamie portait une veste civile par-dessus son uniforme afin de moins attirer l’attention. Keri lui fit un signe de main depuis le siège conducteur pour attirer son attention. Jamie sourit et se dirigea vers la voiture, ses cheveux noirs volants sous l’effet du vent amer en dépit de la queue de cheval qui les retenaient. Elle dépassait Keri de quelques centimètres et était également plus athlétique. Elle était une passionnée de parkour et Keri avait vu ce qu'elle pouvait faire sous la contrainte.

      L’officier Jamila Cassandra Castillo n’était pas encore détective. Mais Keri était certaine qu’une fois qu’elle le serait, elle ferait un excellent détective. En plus de ses compétences physiques, elle était coriace, intelligente, acharnée et loyale. Elle avait déjà mis sa propre sécurité et même son travail en danger pour Keri. Si elle ne faisait pas déjà équipe avec Ray, Keri savait sur qui se porterait son choix.

      Jamie monta dans la voiture avec précaution, grimaça involontairement et Keri se rappela pourquoi. Pendant la chasse au suspect qui avait infligé ses blessures actuelles à Keri, Jamie s’était retrouvée à proximité d’une bombe qui avait explosé à l’appartement du type. L’explosion avait tué l’un des agents du FBI, brûlé grièvement l’autre et laissé Ray avec un tesson de verre fiché dans sa jambe droite, quelque chose dont il n’avait pas reparlé depuis. Jamie s’en était sortie avec une commotion et de sérieux bleus.

      — Tu ne viens pas de sortir de l’hôpital aujourd’hui ? demanda Keri, incrédule.

      — Si, dit-elle, la fierté résonnant dans sa voix. Ils m’ont laissé sortir ce matin. Je suis rentrée chez moi, j’ai mis mon uniforme puis je suis allée au travail dix minutes plus tard. Mais le lieutenant Hillman m’a laissé un peu de répit.

      — Comment vont tes oreilles ? demanda Keri qui faisait référence à la perte d’ouïe de Jamie dont elle avait souffert après l’explosion de la bombe.

      — Je t’entends parfaitement maintenant. J’ai des bourdonnements intermittents. Les médecins disent que ça devrait passer dans une semaine ou deux. Pas de dommages irrémédiables.

      — Je n’arrive pas à croire que tu travailles aujourd’hui, murmura Keri en secouant la tête. Et je ne peux pas croire que je te demande de te surpasser pour ton premier jour de retour.

      — Ce n’est pas un problème, lui assura Jamie. J’avais besoin de sortir un peu. Tout le monde me traitait comme si j’étais en sucre. Mais il faut que je reprenne du service tout de suite sinon je me pends. J’ai apporté ce que tu m’as demandé.

      Elle sortit un dossier de son sac et le tendit à Keri.

      — Merci

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