Pour Toi, Pour Toujours. Софи Лав

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Pour Toi, Pour Toujours - Софи Лав

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d’Amy. C’est quoi la blague ? Qu’est-ce que je rate ?

      Daniel poursuivit.

      — Penses-y, l’encouragea-t-il. Il aura besoin de quelqu’un pour gérer l’atelier en son absence. De quelqu’un pour s’occuper du magasin.

      — Tu veux dire… toi ? s'exclama Emily.

      Chantelle ne pouvait plus se contenir. Sa joie éclata.

      — Papa a eu une promotion !

      Emily mit la main devant la bouche.

      — C’est incroyable ! cria-t-elle. Tu le mérites.

      Elle n’en croyait pas ses yeux et sauta de son tabouret, se mit derrière Daniel et le serra dans ses bras.

      Daniel rougit timidement. Il n’était pas du genre à accepter les compliments.

      — Il va me donner une augmentation et un nouveau poste. Mais cela voudra dire plus d’heures, ajouta-t-il, l’air très sérieux. Il faudra que je sois le premier à ouvrir et le dernier à être là le soir pour bien tout fermer. Il y a des équipements et des produits chers et Jack ne laisse jamais personne d’autre fermer à clef, alors c’est assez important pour lui de me confier les rênes. J’aurai donc un rythme de travail très inhabituel. Jack n’avais jamais de souci à aller à l’atelier et à en partir à n’importe quelle heure, mais maintenant qu’on s’attend à ce que je fasse la même chose, ce sera un ajustement.

      Emily ne voulait pas encore penser aux inconvénients possibles de la bonne nouvelle. De longues journées de travail, des responsabilités supplémentaires en matière de sûreté et de sécurité, et le stress inévitable que cela allait lui causer étaient des choses auxquelles elle devait faire face au fur et à mesure. Pour l’instant, elle voulait profiter de la bonne nouvelle.

      — Je suis si fière de toi, dit-elle en déposant un baiser au sommet de sa tête.

      — Tu devrais faire quelque chose pour fêter ça, dit Amy de l’autre côté de la table de bar.

      — Définitivement, convint Emily.

      — Je pense qu’on devrait aller à la plage ! suggéra Chantelle.

      — Eh bien, tant que le temps est comme ça, je ne vois pas pourquoi nous n’irions pas, dit Emily. On ne devrait pas gâcher l’occasion.

      Chantelle agita un poing dans l’air. Elle adorait la plage, l’extérieur en général. Chaque fois qu’elle avait l’occasion de courir et de sprinter dans la nature, elle la saisissait avec avidité.

      — Amy ? demanda Emily. Tu te joins à nous ?

      Amy consulta sa montre.

      — En fait, je suis censé retrouver Harry bientôt, donc je n’aurai pas le temps.

      Emily ne pouvait pas en être sûre, mais elle pensait avoir décelé quelque chose dans le ton de son amie, une sorte d’exaspération. Elle se demandait s’il y avait un problème entre elle et Harry.

      Mais elles n’avaient pas le temps d’en discuter maintenant. La famille Morey était en pleine action, Chantelle s’était précipitée à la recherche des laisses des chiens, Daniel ouvrait les portes des placards et sortait des sacs, des briquettes de jus et des snacks.

      Emily toucha la main d’Amy de l’autre côté de la table.

      — On parlera plus tard, dit-elle.

      Amy hocha de la tête, l’air un peu déprimée. Puis Emily fut emportée dans le chaos de sa famille, comme une tornade qui l’entraînait dans son sillage.

      — Allons-y ! À la plage !

      CHAPITRE DEUX

      La plage était d’une beauté époustouflante sous le soleil. Emily avait du mal à croire qu’il fasse si beau à cette époque de l’année. Il faisait aussi chaud et c’était aussi lumineux que n’importe quel jour d’été.

      Ils se promenaient ensemble, laissant les deux chiens en liberté pour qu’ils puissent courir devant eux et aboyer sur les vagues.

      Une fois qu’ils eurent trouvé un bon endroit pour s’installer, Daniel aida Emily à se mettre par terre. Elle s’assit jambes croisées, son ventre rond blotti confortablement entre ses cuisses. Chantelle s’était éloignée, pleine d’exubérance vis-à-vis de ce qui semblait être leur dernière chance de profiter de la plage cette année.

      Daniel prit la main d’Emily et la caressa tendrement.

      — Que penses-tu de ma promotion ? demanda-t-il. Tu t’inquiètes des heures supplémentaires qui me garderont loin de chez nous ?

      — Eh bien, de combien de temps parlons-nous ? demanda Emily. Elle était maintenant prête à en savoir plus sur les subtilités, à envisager les défis auxquels ils pourraient être confrontés.

      — Jack ouvre le magasin à huit heures, commença-t-il. Ce n’est pas le problème, vraiment. J’ai l’habitude de commencer mes journées tôt et ça ira bien avec les horaires de l’école. C’est l’atelier de menuiserie qui est le plus gros problème. Il y a des moments où nous recevons une grosse commande et où nous n’avons pas beaucoup de temps pour l’exécuter. Avant, quand je n’étais qu’un salarié, je n’en étais qu’un parmi tant d’autres et, tout au plus, cela ajoutait une heure ou deux de plus à chaque journée de travail. Nous pouvions répartir la charge. Mais comme c’est moi qui superviserai l’utilisation de l’équipement et qui serai le seul responsable de la qualité, je vais devoir être sur place pour chaque commande, et tout suivre jusqu’à son terme, tout comme Jack le faisait auparavant. Tu sais à quel point les journées pouvaient être longues de toute façon. Maintenant, je ne ferai plus partie de l’équipe. J’en aurai la charge, et on attend de moi que je sois là pendant les périodes d’activité intense.

      Plus Daniel en parlait, plus Emily sentait son anxiété augmenter. La promotion tombait plutôt mal. L’idée que Daniel ne soit pas là quand le travail commencerai l’inquiétait. Et le congé paternité ? Pourrait-il en obtenir un ?

      Mais au-delà de son anxiété, elle débordait de bonheur pour lui. Elle était aussi extrêmement fière de Daniel et ne voulait pas le décourager. Il avait tant accompli depuis qu’elle l’avait connu. Et en plus, elle avait Amy là pour prendre le relais.

      — Je suis juste si heureuse pour toi, dit-elle. Tu le mérites, après tout ton travail acharné.

      — L’augmentation nous serait à coup sûr utile, répondit Daniel, sa main libre touchant doucement le ventre d’Emily. Puisque nous aurons bientôt plus de bouches à nourrir.

      Emily sourit et soupira de satisfaction. Malgré les difficultés auxquelles elle était confrontée, elle attendait impatiemment l’avenir et de rencontrer la petite Charlotte.

      Quand Daniel reparla, il eut l’air un peu mélancolique.

      — Plus de responsabilités, c’est plus de stress. J’espère que j’aurai encore assez d’énergie pour passer du temps avec

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